coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Là où est votre trésor, là est votre cœur Dim 5 Jan - 4:38 | |
| Clique sur chaque mot du titre ci-dessous y compris chaque mot en bleu dans la réflexion Lorsqu’ils ont consumé leurs revenus par tant de dépenses inutiles, ils enfouissent le reste et le mettent en lieu sûr. « L’avenir est incertain, disent-ils, il faut se précautionner contre les nécessités imprévues. » Il est incertain si vous avez besoin de l’argent que vous enfouissez, mais il est certain que vous serez puni de votre cruauté envers les pauvres. Quoi ! Parce que vous n’avez pu, malgré tant de moyens, épuiser votre or, vous allez cacher ce qui vous reste dans la terre ? Quelle folie ! Vous creusez ses entrailles pour en tirer l’or ; et vous allez l’y remettre après l’en avoir arraché. De là il arrive que vous enterriez votre cœur avec votre argent. « Où est votre tréor, dit Jésus-Christ, là est votre cœur » (Mt 6, 21). Voilà pourquoi les commandements de Dieu paraissent si durs aux riches. La vie leur semblerait odieuse s’ils n’étaient pas occupés de dépenses superflues. Le jeune homme de notre évangile et ceux qui lui ressemblent sont précisément dans le cas d’un homme qui voyagerait par curiosité pour voir une ville, et qui, après avoir fait courageusement le chemin, arrivé au pied des murs, s’arrêterait dans une hôtellerie, aurait la paresse de ne pas aller plus loin, perdrait par-là tout le fruit de ses peines, et se priverait du plaisir de connaître les raretés de la ville. C’est là le tableau fidèle de ceux qui observent tous les commandements, et qui refusent de se dépouiller en faveur des misérables. J’en ai vu plusieurs qui jeûnaient, qui priaient, qui gémissaient, qui pratiquaient toutes les œuvres de piété où l’on ne débourse rien, et qui n’auraient pas donné une obole aux pauvres. À quoi leur servent toutes leurs vertus qui ne peuvent leur ouvrir le royaume des cieux ? « Un chameau, dit Jésus-Christ, entrera plus facilement par le trou d’une aiguille, qu’un riche par la porte du ciel » (Lc 18, 25). La sentence est claire, celui qui l’a prononcée est incapable de mentir ; mais qu’il est peu de gens à qui elle fasse impression ! « Comment vivrai-je, dira le riche, si j’abandonne tout ce que j’ai ? Et que deviendra la figure de ce monde, si tous les hommes vendent leurs biens et les abandonnent ? » Ne me demandez pas l’explication des commandements du Seigneur. Celui qui a porté la Loi saura l’adapter à ce qui paraît impossible. Votre cœur est comme en balance ; il ne sait s’il doit s’attacher aux vains amusements de la vie présente, ou aux avantages solides de la vie future. Les hommes raisonnables doivent croire qu’ils possèdent des biens pour les dispenser avec sagesse, et non pour en jouir dans le sein des délices ; et lorsqu’ils s’en dépouillent en faveur des pauvres, ils doivent se réjouir comme s’ils abandonnaient un bien d’autrui, et non s’attrister comme s’ils perdaient un bien propre. Pourquoi vous affliger et vous laisser abattre parce qu’on vous dit : « Vendez ce que vous avez » ? Quand même vos richesses vous suivraient dans l’autre monde, vous ne devriez pas vous attacher à des biens qui seront effacés par d’autres infiniment plus précieux. Mais si elles doivent nécessairement rester ici-bas, pourquoi ne les vendrions-nous point, pour en tirer un gain immense ? Lorsque vous donnez de l’or pour avoir un cheval, vous n’en ressentez aucune peine : et lorsque vous abandonnez des biens corruptibles pour acquérir le royaume des cieux vous pleurez, vous rebutez le pauvre qui vous demande, vous refusez de donner, vous qui imaginez mille sujets de vaines dépenses ! | |
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