coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Pourquoi vous abuser vous-même, en vous servant de vos richesses pour vivre dans le luxe ? Sam 9 Nov - 15:11 | |
| Pourquoi vous abuser vous-même, en vous servant de vos richesses pour Pourquoi vous abuser vous-même, en vous servant de vos richesses pour vivre dans le luxe, et en promettant pour l’avenir de donner ce dont vous ne serez plus le maître ? Votre conduite, comme nous l’avons démontré, est aussi absurde que criminelle. « Je jouirai pendant ma vie des plaisirs, j’accomplirai les commandements après ma mort ». Abraham vous dira : « Vous avez reçu vos biens pendant votre vie » (Lc 16, 25). Le chemin qui mène à la vie éternelle est étroit ; vous n’y pouvez passer si vous n’avez déposé le fardeau de vos richesses. Vous êtes sorti du monde avec ce fardeau ; vous avez négligé de vous en défaire comme vous l’ordonnait le Seigneur. Lorsque vous viviez, vous vous êtes préféré vous-même à ses préceptes : ce n’est qu’après votre mort et votre dissolution que vous les avez préférés à vos ennemis. « Que le Seigneur, dites-vous, reçoive mes biens, afin qu’un tel ne les ait pas ». N’est-ce point là vous venger de vos ennemis plutôt que témoigner de la bienveillance à vos frères ? Lisez votre testament. « Je voudrais vivre encore, dites-vous à-peu-près, et jouir de mes biens ». C’est à la mort qu’on a obligation de ce que vous donnez, et non pas à vous. Si vous eussiez été immortel, vous n’auriez guère songé aux préceptes du Seigneur. « Ne vous trompez pas, on ne se moque point de Dieu » (Ga 6. 7). On ne conduit pas à l’autel un être mort : offrez une victime vivante. Celui qui n’offre que les choses dont il n’a plus besoin, ne saurait être agréé. Eh quoi ! vous n’offrez au Bienfaiteur suprême que ce que la mort va vous arracher malgré vous. Vous n’oseriez pas recevoir des hôtes illustres avec les restes de votre table ; et vous prétendez apaiser Dieu avec les restes de votre fortune ! Voyez, ô riches, le terme de l’attachement aux biens de ce monde, et cessez enfin de sous passionner pour eux. Plus vous aimez vos richesses, plus vous devez être jaloux de ne rien laisser de ce qui vous appartient. Prenez tout pour vous ; emportez tout : ne laissez pas votre fortune à d’autres. Peut-être que vos serviteurs vous refuseront jusqu’à la dernière parure, et que, pour plaire désormais à vos héritiers, ils ne se mettront guère en peine de vous faire d’honorables funérailles. Peut-être même qu’ils se permettront contre vous ces raisonnements philosophiques : « C’est une folie, diront-ils, de parer un mort, d’inhumer avec tant de faste un cadavre insensible. N’est-il pas plus à propos de laisser aux vivants cet habit précieux et magnifique que de l’enterrer et de le laisser pourrir avec un mort ? À quoi bon cette riche sépulture, ce monument si superbe, et tous ces frais inutiles ? Ceux qui survivent feront un meilleur usage de cet argent ». Voilà ce qu’ils diront pour satisfaire à vos dépens d’avides héritiers. Prenez les devants, et construisez-vous vous-même un tombeau. La piété est une belle sépulture. Sortez de ce monde revêtu de tous vos biens. Faites-vous une parure de vos richesses ; ayez-les avec vous. Suivez les avis d’un excellent conseiller, de Jésus-Christ qui vous aime, qui s’est rendu pauvre à cause de nous, afin que nous nous enrichissions par sa pauvreté (2 Co 8, 9), qui s’est livré lui-même pour être le prix de notre rédemption (1 Tim 2, 6). Obéissons-lui comme à un être souverainement sage, qui voit mieux que nous ce qui nous est utile ; écoutons-le comme un être bon qui nous aime ; témoignons-lui notre reconnaissance comme à notre bienfaiteur. Observons fidèlement les préceptes qu’il nous donne, afin que nous soyons héritiers de la vie éternelle en Jésus-Christ lui-même, à qui soient la gloire et l’empire dans les siècles des siècles. Amen. | |
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