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 L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de violence

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coeurtendre
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coeurtendre

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L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de  violence Empty
MessageSujet: Re: L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de violence   L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de  violence Icon_minitimeLun 10 Mai - 0:53

L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de  violence Comment-aider-un-proche-alcoolique-1_4963779

Exclamation L'expérience de la maltraitance vécue sur le terrain, m'a apprivoisé à me
 laisser conduire sur le terrain des multiples catégories de  violence Exclamation 

J'étais loin, pour ne pas écrire extrêmement loin, de penser qu'un jour je consacrerais toute ma vie à Arrow accompagner des personnes alcooliques, des consommateurs de drogue, et plusieurs autres variétés de Arrow catégories de personnes en difficulté. Surtout les personnes âgées, les personnes ayant un handicap physique ou psychologique, et les enfants de la rue.        

Si je compare mon expérience en direct, sur le terrain des grandes souffrances de la vie, où mes rencontres se vivaient à toute heure du jour et de la nuit, vous comprendrez sûrement que je préfère ces multiples expériences sur le terrain de la vie, si je compare avec le travail des psychiatres et des psychologues d'aujourd'hui. Nombreux sont ces pauvres médecins qui se contentent de rencontrer leurs patients entre les 4 murs de leur bureau. Il éprouvent du plaisir à leur faire voir leurs diplômes affichés au mur, juste au-dessus de leur tête, en face de leur patient, alors que eux, ils ont leur pauvre regard figé sur le dossier de leur patient. Parfois, très rarement, le patient lève les yeux pour regarder en direction des diplômes qui sont plus visibles que le regard de leur médecin. La tête de leur médecin est présente mais rivée sur le dossier médical du patient.

Chose certaine, je n'ai pas eu besoin de visiter des Arrow catégories d'enfants battus pour les comprendre, car j'ai vécu ma propre expérience sur le terrain de la maltraitance. Très souvent, quand j'étais en contact avec un Arrow enfant battu, il n'avait pas besoin de me le dire, je le détectais en peu de temps. Très souvent un Arrow enfant battu me demandait si quelqu'un m'avait raconté son histoire personnelle, avant qu'il ait eu le temps de la raconter lui-même.

Le mot le plus important qui m'a permis de mieux comprendre tous les autres sujets sensibles, c'est le mot improvisation. Improviser une rencontre où personne ne vous attend, moi je vous le dis par de multiple expériences sur le terrain, très souvent il y a une surprise en attente des deux côtés, autant pour celui ou celle qui improvise la rencontre que pour ceux qui ouvrent la porte à l'improvisateur.

Exclamation  Voici un fait vécu/L'histoire d'un camelot, 
 (((Laughing mais quelle famille! Elle m'a fait  comprendre l'importance 
de l'improvisation en relation d'aide, qui doit se vivre 
en direct sur le terrain, sinon on manque le meilleur et le pire ! Wink))) Exclamation 

Comme j'ai accompagné plusieurs catégories de personnes pendant 30 ans, j'ai eu le privilège d'être en contact avec des adultes et des Arrow Arrow enfants, qui se droguaient, soit en sniffant de la colle blanche, soit du gaz, y compris des personnes qui fumaient du cannabis.

Un jour, comme j'accueillais des Arrow jeunes de la rue, des riches comme des pauvres, une mère est venue me rencontrer au local des loisirs pour me raconter l'histoire de son fils, pour me demander si je pouvais lui venir en aide en l'accueillant aux loisirs avec les autres jeunes. L'histoire de ce jeune racontée par sa mère était loin d'être complète, en voici un court résumé.

Mon fils de 12 ans passait le journal de Montréal de porte en porte, me dit-elle, en plus d'en vendre sur le coin de la rue, mais Arrow dernièrement j'ai fait la grande découverte qu'il a fait l'achat de geek cannabis geek avec le profit de la vente du journal effrayé . Pouvez-vous faire quelque chose pour lui venir en aide? Je lui répondis : Oui, mais à une seule condition, celle d'avoir la collaboration des parents, sinon je ne peux rien faire pour l'enfant sans eux. Quelques jours après, le père comme la mère, tous les deux sont venus me voir avec leur enfant ; ils ont été prévenus qu'il y aurait des visites d'improvisation, pour me permettre de connaître la famille dans son naturel. 

Alors pendant les deux premières semaines, j'ai accueilli l'enfant parmi les autres enfants, et ensuite j'ai décidé de faire une de mes premières visites improvisées à la famille, pour partager avec eux et leur enfant son expérience de deux semaines aux loisirs. À ma très grande surprise, en ouvrant la porte de  l'immeuble, déjà il y avait une de ces odeurs de cannabis avant que j'arrive devant leur appartement...!

Plus je m'approchais de leur porte, plus l'odeur augmentait. Je sonnai à la porte et c'est le garçon que j'accompagnais qui est venu m'ouvrir la porte, et voici ce que j'ai vu. Il y avait de 7 à 10 personnes autour de la table, et chacun avait son joint, y compris de la bière. Le père assis au bout de la table, avait son tout petit bonhomme de 3 ou 4 ans assis sur lui, et celui-ci venait tout juste de prendre une gorgée de bière dans la bouteille de son père sans que celui-ci s'en soit aperçu, parce qu'il était sous l'effet du cannabis.

Je fus tellement saisi par ce que je venais de voir en si peu de temps, que j'ai présenté des excuses en disant : Je reviendrai un autre jour ; bonne soirée à vous. Et j'ai fait demi-tour, tout estomaqué. L'enfant n'est plus jamais revenu aux loisirs. Si on se guide sur la démarche de la maman de cet enfant, c'est la famille au complet qui avait besoin d'aide, et non pas juste l'enfant.

Avec ce fait vécu, je suis convaincu à 100% que vous comprendrez l'importance et l'utilité de (l'improvisation sur le terrain du quotidien) ; sans elle, je n'aurais jamais pu connaître en peu de temps le vrai profil de cette famille. Cette inspiration de faire de l'improvisation me vient de de mes 15 années 1/2  d'expérience de maltraitance familiale, où personne ne pouvait improviser ni n'avait le droit de parler. Les femmes battues comme leurs Arrow enfants n'avaient aucun droit de parole, c'était le grand et mauvais silence, même dans les foyers nourriciers. Pour vous aider à comprendre, voici un fait vécu, impossible à oublier pour moi qui l'ai vécu.

Exclamation 1/Un fait vécu - sujet foyer nourricier Exclamation

Dans un de mes premiers foyers nourriciers, sur 7, le couple était au-delà de l'extra, mais ni l'un ni l'autre n'était au courant de la jalousie de leur garçon de 15 ans à mon égard. Quand ses parents allaient faire les commissions, il me faisait monter dans une des chambres et me tenait de force couché sur le lit, pour me cracher dans la bouche ; il a fallu que ses parents le prennent sur le fait pour qu'ensuite ils envisagent une demande pour me faire placer ailleurs. S'ils ne l'avaient pas pris sur le fait, combien de temps aurais-je eu à vivre cet enfer, surtout que j'avais entre 5 et 6 ans?

Sur 7 foyers, je n'ai gardé qu'un seul bon et extra-souvenir, celui de Mr et Mme Aurelle Mainville, où je me sentais le bienvenu autant dans leur famille que chez les voisins, j'étais vraiment au bon endroit.

Exclamation 1/Un fait vécu - comment ça se passait 
       dans certains foyers nourriciers Exclamation

Dans ces années-là, si les travailleurs sociaux avaient fait des visites d'improvisation, sûrement que plusieurs enfants auraient évité la maltraitance à long terme. Quand les services sociaux ont débuté - que voulez-vous, on commençait, - comme il y avait beaucoup d'ignorance dans leur approche! Surtout que dans les familles d'accueil où nous vivions la maltraitance, on prévenait les responsables des foyers deux à trois mois à l'avance, pour leur dire la date de la prochaine visite. Alors, les foyers avaient tout le temps pour nous gâter pendant quelques semaines, où l'on nous donnait la même nourriture que mangeaient leurs enfants, et plusieurs variétés de gâteries que nous n'avions plus le lendemain de la visite du travailleur social. Comme nous étions jeunes, nous étions faciles à convaincre, on pensait que le changement positif serait pour toujours.

Mais malheureusement, le lendemain de la visite du travailleur social, on se sentait perdu car tout redevenait comme autrefois. Plus de visite chez les voisins, notre nourriture de chaque jour était différente de celle de leurs enfants, et on ne mangeait pas au même moment. Comme on pensait que le changement positif était pour toujours  ça nous donnait un choc terrible de voir que le changement avait eu lieu juste pour deux semaines, pour que l'on puisse  dire au travailleur social que nous étions heureux dans leur foyer. Être privé d'aller chez les voisins était moins pire que de nous imposer de manger à part de leur enfants, mais surtout de nous rendre compte que notre nourriture n'était pas la même.

Je crois, maintenant que vous m'avez lu, que vous comprenez certainement pourquoi j'attache autant d'importance aux visites improvisées, qui m'ont permis très souvent de protéger, de sauver, et de dénoncer plusieurs situations auprès de nombreuses personnes fragiles, n'ayant aucune défense et vivant sous le mauvais contrôle de personnes qui très souvent refusaient de travailler en collaboration avec tous les services communautaires et les familles ; des familles qui ont de la difficulté à trouver un foyer pour faire garder un membre de leur famille.

Aujourd'hui nous avons des privilèges pour dénoncer plusieurs formes de violence qu'il n'était pas possible de dénoncer autrefois. Cela ne veut pas dire, pour autant, qu'il n'y ait plus de problèmes à cause des nouvelles technologie, celles qui permettent aux femmes battues comme à leurs enfants de briser les mauvais silences d'autrefois.

Selon moi, nous sommes passés d'un extrême à l'autre : Autant nous n'avions pas le droit de parler autrefois, autant aujourd'hui tout le monde peut parler, mais presque plus personne n'écoute ceux qui veulent exprimer leurs souffrances. Autrefois, quand nous étions triste ou quand on pleurait, personne n'osait dire pourquoi, car si on parlait, on pouvait subir le double de violence, alors on gardait le silence.

Quand j'écris que nous sommes passés d'un extrême à l'autre, je pense surtout aux institutions de santé publique. Autrefois, on était fier d'avoir trouvé le chemin de notre profession, aujourd'hui chacun fait sa job pourvu que ça paye bien. Je me souviens que, quand j'étais enfant, mon médecin de famille m'avait demandé comment ça c'était passé dans mon milieu familial : Est-ce que tu as eu de bons contacts avec ta famille?

Vous comprendrez qu'au moment où je lui ai expliqué que j'avais vécu le syndrome de l'enfant battu, il a voulu en savoir plus et encore plus. Je lui ai expliqué simplement que j'avais pardonné à feu mon pauvre père.

Après quelques secondes, il me dit ceci : Avec tout ce que vous venez de me partager en lien avec l'histoire tragique de votre milieu familial, je vous propose d'aller voir un de mes amis psychiatre, il saura sûrement mieux vous conseiller que moi. Comme j'étais jeune, je n'ai pas dit un mot et je me suis rendu voir le psychiatre qu'il m'avait proposé... J'ai rencontré ce psychiatre, il avait une écoute beaucoup plus sensible et performante par son observation, que mon médecin généraliste, alors que lui, il était triplement présent. Je lui ai parlé de mon expérience, celle de mes 15 années 1/2 de maltraitance dans mon milieu familial, en lui expliquant que dès mon départ, j'avais prévenu mon père que je lui pardonnais toute cette maltraitance et que je tournais la page du passé au présent.

Le psychiatre, au contraire de mon médecin, me regarda en souriant et me dit : C'est plus que parfait ce que vous avez fait ; je ne comprends pas du tout la raison pour laquelle votre médecin vous a envoyé me voir. Dites-lui donc qu'il m'appelle, je vais lui expliquer qu'il n'a pas à s'en faire pour vous, que vous avez pris la meilleure décision, celle que je propose souvent à mes patients.  

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