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 Saint-Augustin/2/Naissance de Jésus-Christ/L'incarnation

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doucecolombe

doucecolombe

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Saint-Augustin/2/Naissance de Jésus-Christ/L'incarnation Empty
MessageSujet: Saint-Augustin/2/Naissance de Jésus-Christ/L'incarnation   Saint-Augustin/2/Naissance de Jésus-Christ/L'incarnation Icon_minitimeDim 27 Juin - 22:55

Saint-Augustin/2/Naissance de Jésus-Christ/L'incarnation 4580313ee9ec88e7e24ad73974bcb8fb

Mais en me laissant entraîner par la grandeur du sujet, voici que je touche à des hauteurs redoutables. La fête de ce jour nous ramène à d'autres idées. Passons donc sous silence ce qu'il y a de mystérieux dans les sacrements, et traitons de ce qui regarde l'incarnation elle-même. En effet, mes frères, en ce jour les anges ont tressailli, les cieux ont frémi, les éléments du monde ont rebondi, et dans les limbes les victimes de la mort ont été saisies de joie à la pensée de leur délivrance.

 Qu'en ce jour aussi la joie rayonne sur le front du peuple chrétien; car vient de naître dans la chair le Sauveur du monde, et le crime du premier homme a été effacé. Le Seigneur est né dans une chair véritable, et la nature a été vaincue dans cette naissance, parce qu'une vierge a conçu et enfanté sans porter aucune atteinte à sa virginité et parce qu'elle est devenue véritablement mère, tout en restant vierge. Le Seigneur est né en ce jour, le monde a été racheté et le démon a été vaincu. Contemplez ce prodige. L'agneau vient de naître, et le loup a été mis en fuite. 

L'agneau vient de naître, et il a été annoncé aux bergers tout à la fois comme bon pasteur et comme agneau; comme pasteur, pour garder et pour nourrir le troupeau; comme agneau, pour servir de victime. Désigné comme agneau, il nous est aussi présenté comme bélier et comme brebis. Il était ce bélier retenu par les cornes dans les épines, lorsque le bienheureux Isaac se préparait à sa propre immolation. Isaac fut arraché à la mort, mais Jésus fut attaché à la croix. Isaac, chargé de liens, fut étendu sur le bois du sacrifice; Jésus-Christ percé de clous, fut suspendu à la croix, après avoir porté une couronne d'épines, lui qui avait eu une couronne tissée de pierres précieuses, couronne d'autant plus belle qu'elle avait été formée par son Père. 

Un bélier porte sur son front toute sa force; toute notre force nous vient de la croix, dont le signe a été gravé sur notre front. Ce que la Judée faisait en figure en teignant de sang la porte de ses maisons, l'Église le fait sur notre front, nous apprenant ainsi que l'agneau innocent a été immolé pour nous. Bélier par la fermeté, agneau par l'innocence. Sans doute on remarque dans ces animaux la diversité des sexes; toutefois leur communauté d'origine établit entre eux une sorte d'égalité.

  Arrow Saint - Augustin
Un Dieu nous est né aujourd'hui dans la chair, et les anges ont annoncé: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté (1)». Gloire est rendue à Dieu par le triomphe, et aux hommes qui depuis longtemps étaient sé. parés de Dieu, le sacrement de la paix a été rendu, et le démon a subi une défaite éternelle. Écoutons l'Évangile: «Il y avait aux alentours des bergers qui passaient la nuit à la garde de leurs troupeaux. Un ange du Seigneur leur apparut, une lumière divine les environna et les bergers furent saisis de beaucoup de crainte. L'ange leur dit: Ne craignez point; car voici que je vous annonce une grande joie pour vous et pour toute la terre; c'est qu'il vous est né aujourd'hui un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et voici le signe auquel vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant enveloppé de: langes et placé dans une crèche (2)». Allez, pasteurs, allez à l'étable; courez promptement à la crèche; là vous trouverez l'agneau né aujourd'hui, notre joie, couvert, à cause de nos péchés, de langes très-pauvres; il a voulu s'immoler, non point pour le salut d'un seul peuple, mais pour celui de toutes les nations. Enfant dans l'étable, il a été, jeune encore, suspendu à la croix.

8. La naissance du Sauveur, tel est, selon l'Apôtre, «le sacrement qui a été manifesté dans la chair, justifié dans le Saint-Esprit, connu par les anges, prêché aux gentils, cru dans ce monde, transformé en gloire (3)»; les patriarches l'ont reçu, les Prophètes l'ont attesté, les auges l'ont fondé, les Apôtres l'ont confirmé, les martyrs l'ont confessé dans leurs souffrances, la vérité l'a enseigné par les faits, notre foi l'a prouvé, la vertu l'a accompli, et il est passé jusqu'à nous par la grâce du divin sacrement. Nous avons de cette foi des témoins sûrs et des docteurs éclairés, les Apôtres.

 Lc 2,14 -  Lc 8-12 -  1Tm 3,16

 La majesté divine ne pouvait se voir en elle-même, mais elle nous est apparue dans l'humilité de la chair; et ce qui était caché aux sages dans la puissance céleste, a été révélé aux petits dans l'infirmité corporelle; et afin que la faiblesse fût relevée, la sublimité céleste s'est humiliée. La divinité s'est humiliée de manière que sans rien perdre de sa nature, elle communiquait de sa force à la faiblesse en se mettant en contact avec elle.

 Il a été fait comme l'Évangéliste l'a attesté: la force a brillé par la faiblesse. Dieu, en revêtant la nature humaine dans le sein d'une vierge, n'a rien voulu devoir à la chair et tout à l'action divine et à l'union du Verbe; voulant, par un excès d'amour, réparer l'homme déchu, il a réformé l'homme dans l'homme et a pris une chair vierge dans une vierge. L'Homme-Dieu vous a aimé, et Dieu s'est fait homme pour vous. Il s'est humilié pour vous recevoir, selon cette parole de L'Apôtre: «Il s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, se constituant dans la ressemblance de l'homme et portant tous les traits extérieurs de l'homme. Voilà pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom (1)». Il s'est anéanti, et il vous a comblé de biens; il s'est enseveli dans la plus profonde obscurité, et il vous a inondé de gloire. Il s'est abaissé et il vous a élevé. De là ces paroles inspirées par le Saint-Esprit au roi-prophète: «Seigneur, inclinez les cieux et descendez ». Il est descendu vers vous, afin de vous faire monter vers lui; il s'est tellement abaissé que celui qui, par sa nature, ne devait pas mourir, est mort pour vous, et cela par sa libre volonté, parce que, s'il n'avait pas voulu mourir, la mort n'aurait eu sur lui aucun empire; et de même, s'il n'avait pas voulu naître, il était infiniment au-dessus de la condition charnelle. Il a donc voulu naître, afin de vouloir mourir. S'il n'avait pas d'abord subi volontairement la chair, il n'aurait pu souffrir dans la suite, et la mort n'aurait pu l'atteindre, s'il n'avait voulu revêtir notre chair comme condition pour pouvoir mourir. Bien plus, sa chair elle-même ne pouvait mourir, si lui-même ne l'avait voulu, conformément à cette parole: «Je donne ma vie de moi-même, et personne ne me l'ôtera, car je l'abandonne librement.

1. Ph 2,7-9 - 2. Ps 143,15

J'ai le pouvoir de me dépouiller de la vie, et j'ai aussi celui de la reprendre (1)». Sa mort nous eût été inutile, si elle n'avait pas été volontaire de sa part; car s'il n'eût voulu mourir, l'homme n'agirait pas recouvré ses droits à l'éternité bienheureuse. Il est donc mort parce qu'il l'a voulu, et par sa mort il a rendu à l'immortalité l'homme qui était mort. «Il a incliné les cieux et il est descendu». Il a brisé la captivité des limbes, et il est monté, selon cette parole de l'Apôtre: «Il a conduit la captivité captive (2)». L'Apôtre ne parle pas de l'auteur de la captivité, mais de la captivité elle-même, quoique, en détruisant l'empire de la captivité, il ait par cela même détruit l'auteur de cet empire. Et quelle captivité? La mort. Il a tué la lettre, et le maître du mal a perdu son pouvoir. Il a désarmé le fort armé, il lui a arraché son glaive et l'a conduit captif de cette même captivité. C'est là ce que nous atteste l'Écriture: «La mort ira et sortira, et le démon se tint debout à ses pieds (3)». Or, celui qui s'est tenu vaincu devant les pieds du vainqueur, quelle peut être sa contenance, si ce n'est celle d'un captif? «Il a incliné les cieux, et il est descendu» vers le monde. Il a fait captif le démon et il est monté au ciel, afin que celui qui par nature est le Roi suprême du ciel, fût établi par son corps le roi de la terre, et par sa mort le triomphateur des enfers, selon cette parole de l'Apôtre: «Afin que tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers (4)». Et «Jésus-Christ est mort et ressuscité, afin qu'il devînt le roi des morts et des vivants (5)».

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