coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: «Seigneur, enseigne-nous à prier»/9/Pape Benoît XVI/ Dim 26 Sep - 0:24 | |
| Chers frères et sœurs! A toute époque, les hommes et les femmes qui ont consacré leur vie à Dieu dans la prière — comme les moines et les moniales — ont établi leurs communautés dans des lieux particulièrement beaux, dans les campagnes, sur les collines, dans les vallées entre les montagnes, au bord des lacs ou de la mer, voire sur de petites îles. Ces lieux unissent deux éléments très importants pour la vie contemplative: la beauté de la création, qui renvoie à celle du Créateur, et le silence, garanti par l’éloignement des villes et des grandes voies de communication. Le silence est le cadre qui favorise le mieux le recueillement, l’écoute de Dieu, la méditation. Déjà, le fait même de goûter le silence, de se laisser, pour ainsi dire, «emplir» par le silence, nous prédispose à la prière. Le grand prophète Elie, sur le mont Horeb — c’est-à-dire le Sinaï — assista à un tourbillon de vent, puis à un tremblement de terre, et enfin à des éclairs de feux, mais il ne reconnut pas en eux la voix de Dieu; il la reconnut en revanche dans une brise légère (cf. 1 R 19, 11-13). Dieu parle dans le silence, mais il faut savoir l’écouter. C’est pourquoi les monastères sont des oasis où Dieu parle à l’humanité; et on trouve en leur sein le cloître, lieu symbolique, parce que c’est un espace fermé, mais ouvert vers le ciel. Demain, chers amis, nous fêterons sainte Claire d’Assise. C’est pourquoi je suis heureux de rappeler l’une de ces «oasis» de l’esprit particulièrement chère à la famille franciscaine et à tous les chrétiens: le petit couvent de Saint-Damien, situé juste en dessous de la ville d’Assise, au milieu des champs d’oliviers qui descendent vers Sainte-Marie-des-Anges. C’est dans cette petite église, que François restaura après sa conversion, que Claire et ses premières compagnes établirent leur communauté, en vivant de prière et de petits travaux. Elles s’appelaient les «Sœurs pauvres», et leur «forme de vie» était la même que celle des frères mineurs: «Observer le saint Évangile de notre Seigneur Jésus Christ» (Règle de Sainte Claire, I, 2), en conservant l’union dans la charité mutuelle (cf. ibid., X, 7) et en observant en particulier la pauvreté et l’humilité vécues par Jésus et par sa Très Sainte Mère (cf. ibid., XII, 13). Le silence et la beauté du lieu où vit la communauté monastique — beauté simple et austère — constituent comme un reflet de l’harmonie spirituelle que la communauté elle-même tente de réaliser. Le monde est constellé de ces oasis de l’esprit, certaines très anciennes, particulièrement en Europe, d’autres récentes, d’autres restaurées par de nouvelles communautés. En regardant les choses dans une optique spirituelle, ces lieux de l’esprit sont une structure portante du monde! Et ce n’est pas par hasard qu’un grand nombre de personnes, en particulier dans les périodes de repos, visitent ces lieux et s’y arrêtent pour quelques jours: l’âme aussi, grâce à Dieu, a ses exigences! Souvenons-nous, donc, de sainte Claire. Mais souvenons-nous aussi des autres figures de saints qui nous rappellent l’importance de tourner le regard vers les «choses du ciel», comme sainte Edith Stein, Thérèse Bénédicte de la Croix, carmélite, co-patronne de l’Europe, célébrée hier. Et aujourd’hui, 10 août, nous ne pouvons pas oublier saint Laurent, diacre et martyr, avec des vœux spéciaux pour les Romains, qui le vénèrent depuis toujours comme l’un de leurs patrons. Et tournons enfin notre regard vers la Vierge Marie, pour qu’elle nous enseigne à aimer le silence et la prière. | |
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