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 « Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34)

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coeurtendre
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coeurtendre

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«  Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34) Empty
MessageSujet: « Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34)   «  Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34) Icon_minitimeVen 1 Oct - 18:04

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Chers frères et sœurs, bonjour!
Les mots que Jésus prononce au cours de sa passion atteignent leur sommet dans le pardon. Jésus pardonne  :  «  Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Ce ne sont pas seulement des mots, car ils deviennent un acte concret dans le pardon offert au « bon larron », qui était à côté de Lui. Saint Luc raconte l’histoire de deux malfaiteurs crucifiés avec Jésus, qui s’adressent à Lui avec des attitudes opposées.
Le premier l’insulte, comme tous les gens l’insultaient, comme le font les chefs du peuple, mais ce pauvre homme, poussé par le désespoir dit : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi » (Lc 23, 39). Ce cri témoigne de l’angoisse de l’homme face au mystère de la mort et de la conscience tragique que seul Dieu peut être la réponse libératrice : c’est pourquoi il est impensable que le Messie, l’envoyé de Dieu, puisse être sur la croix sans rien faire pour se sauver. Et ils ne comprenaient pas cela. Ils ne comprenaient pas le mystère du sacrifice de Jésus. En revanche, Jésus nous a sauvés en restant sur la croix. Nous savons tous qu’il n’est pas facile de « rester sur la croix », sur nos petites croix de chaque jour. Lui, sur cette grande croix, dans cette grande souffrance, est resté ainsi et là il nous a sauvés; là il nous a montré sa toute-puissance et là il nous a pardonnés. C’est là que s’accomplit son don d’amour et que jaillit pour toujours notre salut. En mourant sur la croix, innocent entre deux criminels, Il atteste que le salut de Dieu peut rejoindre chaque homme dans n’importe quelle condition, même la plus négative et douloureuse. Le salut de Dieu est pour tous, sans exception. Il est offert à tous. C’est pourquoi le jubilé est un temps de miséricorde et de grâce pour tous, bons et méchants, pour ceux qui sont en bonne santé et pour ceux qui souffrent. Rappelez-vous la parabole que raconte Jésus à propos du mariage du fils d’un puissant de la terre : quand les invités n’ont pas voulu venir, il dit à ses serviteurs : « Allez donc aux départs des chemins, et conviez aux noces tous ceux que vous pourrez trouver » (Mt 22, 9). Nous sommes tous appelés : bons et méchants. L’Église n’est pas seulement pour les bons ou ceux qui semblent bons; l’Église est pour tous, et même de préférence pour les méchants, car l’Église est miséricorde. Et ce temps de grâce et de miséricorde nous rappelle que rien ne peut séparer de l’amour du Christ! (cf. Rm 8, 39). A celui qui est cloué sur un lit d’hôpital, à celui qui vit enfermé dans une prison, à ceux qui sont pris au piège par les guerres, je dis : regardez le Crucifié; Dieu est avec vous, il reste avec vous sur la croix et il s’offre à tous comme Sauveur, à nous tous. A vous qui souffrez tant, je dis : Jésus est crucifié pour vous, pour nous, pout tous. Laissez la force de l’Évangile pénétrer dans vos cœurs et vous consoler, vous donner l’espérance et l’intime certitude que personne n’est exclu de son pardon. Mais vous pourrez me demander : « Mais dites-moi, père, celui qui a fait les choses les plus horribles pendant sa vie, a-t-il la possibilité d’être pardonné? — « Oui, oui : personne n’est exclu du pardon de Dieu. Il doit seulement s’approcher repenti de Jésus et avec le désir d’être embrassé par Lui ».




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Il s’agissait du premier malfaiteur. L’autre est celui qu’on appelle le « bon larron ». Ses paroles sont un modèle merveilleux de repentir, une catéchèse concentrée pour apprendre à demander pardon à Jésus. Il s’adresse tout d’abord à son compagnon : « Tu n’as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine! » (Lc 23, 40). Il souligne ainsi le point de départ du repentir : la crainte de Dieu. Mais pas la peur de Dieu, non : la crainte filiale de Dieu. Ce n’est pas la peur, mais le respect que l’on doit à Dieu, car Il est Dieu. C’est un respect filial parce qu’Il est Père. Le bon larron rappelle l’attitude fondamentale qui ouvre à la confiance en Dieu : la conscience de sa toute-puissance et de son infinie bonté. C’est ce respect confiant qui aide à faire place à Dieu et à se remettre à sa miséricorde. Ensuite, le bon larron déclare l’innocence de Jésus et confesse ouvertement sa propre faute : « Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes; mais lui n’a rien fait de mal » (Lc 23, 41). Jésus est donc là sur la croix, pour être avec les coupables : à travers cette proximité, Il leur offre le salut. Ce qui est un scandale pour les chefs et pour le premier voleur, pour ceux qui étaient là et qui se moquaient de Jésus, est en revanche le fondement de sa foi. Et ainsi, le bon larron devient le témoin de la grâce : l’impensable s’est produit. Dieu m’a aimé à un tel point qu’il est mort sur la croix pour moi. La foi même de cet homme est le fruit de la grâce du Christ : ses yeux contemplent chez le Crucifié l’amour de Dieu pour lui, pauvre pécheur. 



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C’est vrai, le larron était un voleur, un voleur, il avait volé toute sa vie. Mais à la fin, repenti de ce qu’il avait fait, en regardant Jésus si bon et si miséricordieux, il a réussi à voler le ciel : quel voleur habile! Le bon larron s’adresse enfin directement à Jésus, en invoquant son aide : « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume » (Lc 23, 42). Il l’appelle par son nom, « Jésus », avec confiance, et ainsi il confesse ce que ce nom indique : « le Seigneur sauve ». C’est ce que signifie le nom « Jésus ». Cet homme demande à Jésus de se rappeler de lui. Que de tendresse dans cette expression, que d’humanité! C’est le besoin de l’être humain de ne pas être abandonné, que Dieu soit toujours proche de lui. De cette manière, un condamné à mort devient un modèle du chrétien qui se remet à Jésus. Un condamné à mort est un modèle pour nous, un modèle pour un homme, pour un chrétien qui se remet à Jésus; il est aussi un modèle de l’Église, qui très souvent dans la liturgie invoque le Seigneur en disant : « Rappelle-toi... Rappelle-toi de ton amour... ».



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Alors que le bon larron parle au futur : « Quand tu viendras avec ton royaume », la réponse de Jésus ne se fait pas attendre; il parle au présent : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (v. 43). A l’heure de la croix, le salut du Christ atteint son sommet; et sa promesse au bon larron révèle l’accomplissement de sa mission : c’est-à-dire, sauver les pécheurs. Au début de son ministère, dans la synagogue de Nazareth, Jésus avait proclamé « la libération aux prisonniers » (Lc 4, 18); à Jéricho, dans la maison du pécheur public Zachée, il avait déclaré que « le Fils de l’homme — c’est-à-dire Lui — est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 9). Sur la croix, le dernier acte confirme la réalisation de ce dessein salvifique. Du début à la fin, il s’est révélé Miséricorde, il s’est révélé incarnation définitive et unique de l’amour du Père. Jésus est vraiment le visage de la miséricorde du Père. Et le bon larron l’a appelé par son nom : « Jésus ». C’est une brève invocation, et nous pouvons tous la prononcer de nombreuses fois au cours de la journée : « Jésus ». « Jésus », tout simplement. Faites ainsi pendant toute la journée.




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