coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 33/Ses disciples en ont été les témoins oculaires; ils ont vu cela et, ensuite, ils en ont témoigné. Ven 12 Nov - 19:33 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour! Nous voilà à nouveau sur la place! L’Évangile d’aujourd’hui (Mc 1, 29-39) présente la guérison par Jésus de la belle-mère de Pierre et ensuite de nombreux autres malades et personnes qui souffrent, qui se resserrent autour de lui. La guérison de la belle-mère de Pierre est la première guérison physique racontée par Marc: la femme était au lit avec de la fièvre; l’attitude et le geste de Jésus envers elle sont emblématiques: «Il s’approcha d’elle et la fit se lever, la prenant par la main» (v. 31), note l’évangéliste. Il y a beaucoup de douceur dans cet acte simple, qui semble presque naturel: «La fièvre la quitta et elle les servait » (ibid.). Le pouvoir de guérison de Jésus ne rencontre aucune résistance; et la personne guérie reprend sa vie normale, en pensant immédiatement aux autres et non à elle-même —, cela est significatif, c’est un signe de vraie «santé»!
Ce jour-là était un samedi. Les gens du village attendent le coucher du soleil et ensuite, lorsque l’obligation de repos est terminée, ils sortent et amènent à Jésus tous les malades et les possédés. Et Il les guérit, mais il interdit aux démons de révéler qu’il est le Christ (v, 32-34). Dès le début, Jésus montre donc sa prédilection pour les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit: c’est une prédilection de Jésus de s'approcher des personnes qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit. C’est la prédilection du Père, qu’Il incarne et manifeste à travers des œuvres et des mots. Ses disciples en ont été les témoins oculaires; ils ont vu cela et, ensuite, ils en ont témoigné. Mais Jésus n’a pas voulu qu’ils soient seulement les spectateurs de sa mission: il les a fait participer, il les a envoyés, il leur a aussi donné le pouvoir de guérir les malades et de chasser les démons (Mt 10, 1; Mc 6, 7). Et cela s’est poursuivi sans interruption dans la vie de l’Église, jusqu’à aujourd’hui. Et cela est important. Prendre soin des malades de toutes sortes n’est pas une «activité optionnelle» pour l’Église, non! Non ce n’est pas quelque chose d’accessoire, non. Prendre soin des malades de toutes sortes fait partie intégrante de la mission de l’Église, comme cela l’était pour celle de Jésus. Cette mission est d’apporter la tendresse de Dieu à l’humanité souffrante. C’est ce que nous rappellera dans quelques jours le 11 février, la journée mondiale du malade. La réalité que nous sommes en train de vivre dans le monde entier à cause de la pandémie rend ce message particulièrement actuel, cette mission essentielle de l’Église. La voix de Job, qui retentit dans la liturgie d’aujourd’hui, devient une fois encore l’interprète de notre condition humaine, si haute en dignité — notre condition humaine, très haute en dignité — et en même temps si fragile. Face à cette réalité, naît toujours cette question dans notre cœur: «pourquoi?».
Et à cette question, Jésus, le Verbe incarné, ne répond pas par une explication — à ce «pourquoi» nous sommes si hauts en dignité et si fragiles dans notre condition, Jésus ne répond pas par une explication — mais par une présence d’amour qui se penche, qui prend par la main et aide à se relever, comme il l’a fait avec la belle-mère de Pierre ( Mc 1, 31). Se pencher pour aider l'autre à se relever. N’oublions pas que la seule façon licite de regarder une personne de haut en bas, c’est lorsque tu tends la main pour l’aider à se relever. La seule. Et c’est la mission que Jésus a confiée à l’Église. Le Fils de Dieu manifeste sa Seigneurie non pas «d’en haut vers le bas», non pas à distance, mais en se penchant, en tendant la main. Il manifeste sa Seigneurie dans la proximité, dans la tendresse, et dans la compassion. Proximité, tendresse, compassion sont le style de Dieu. Dieu se fait proche et il se fait proche avec tendresse et avec compassion. Combien de fois ne lit-on pas dans l’Évangile, face à un problème de santé ou à un problème: «Il en eut compassion». La compassion de Jésus, la proximité de Dieu en Jésus est le style de Dieu. L’Évangile d’aujourd’hui nous rappelle également que cette compassion plonge ses racines dans la relation intime avec le Père. Pourquoi? Avant l’aube et après le coucher du soleil, Jésus se retirait et restait seul pour prier (v. 35). C'est de là qu'il puisait la force d’accomplir son ministère, en prêchant et en accomplissant des guérisons.
Que la Sainte Vierge nous aide à nous laisser guérir par Jésus — nous en avons toujours besoin, tous — pour pouvoir être à notre tour témoins de la tendresse de Dieu qui guérit.
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