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| Le docteur Philip Gordon, un médecin modèle qui devrait faire réfléchir tous les médecins/ | |
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coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Le docteur Philip Gordon, un médecin modèle qui devrait faire réfléchir tous les médecins/ Sam 13 Nov - 16:29 | |
| Pour connaître un médecin pas comme les autres clique sur le lien ci-dessous en bleu Pendant 42 ans, le Dr Philip Gordon a traité et opéré des patients atteints du cancer. Il pensait trouver les bons mots pour les accompagner. Jusqu'à ce qu'il se retrouve « de l'autre côté de la clôture » et soit frappé à son tour par le cancer. Dans un témoignage poignant publié aujourd'hui dans la revue Diseases of the Colon & Rectum, celui qui dirige la division de chirurgie colorectale à l'Hôpital général juif et à l'Université McGill dit réaliser à quel point il mesurait mal la souffrance de ses patients. Il incite maintenant ses collègues à mieux se documenter sur les effets secondaires des médicaments qu'ils prescrivent. « J'ai parlé aux patients, mais en rétrospective, je comprends que je n'ai pas fait un très bon travail, écrit l'homme de 75 ans. Ce n'était pas par manque de compassion envers les patients, parce que j'étais compatissant. Ce n'était pas parce que je ne consacrais pas suffisamment de temps à chaque patient, parce que je consacrais le temps nécessaire. Ce n'était pas parce que j'étais mal à l'aise devant cette maladie, parce que je ne l'étais pas. C'était simplement parce que je n'étais pas dans la peau de ces patients, et la seule personne qui peut comprendre les effets secondaires, c'est celle qui les subit. »
Frappé en 2016 par un cancer du pancréas avec des métastases au foie, aux poumons et à la paroi abdominale, le Dr Gordon raconte avoir vu sa vie « changer en un clin d'oeil ». Il a subi plusieurs traitements de chimiothérapie, dont certains expérimentaux et très invasifs, jusqu'à en trouver un auquel ses tumeurs semblaient finalement répondre.
« Les chirurgiens sont habitués à se sentir en contrôle dans la plupart des situations, mais ce n'est plus vrai lorsqu'on est le patient », témoigne le Dr Philip Gordon. « ON NE SAIT PAS TOUT » Dans son article, le Dr Gordon parle de la fatigue « écrasante, totalement dévorante, presque indescriptible » qui l'a frappé et qui l'a obligé à aborder la vie un jour à la fois. Il raconte ses nausées, ses diarrhées, sa perte d'appétit et ce goût métallique « agaçant » qu'il avait sans cesse dans la bouche. Seule la perte de cheveux ne l'a pas trop affecté. « Ma femme m'a dit que j'avais l'air très à la mode. Vous aimez ma coupe de cheveux ? C'est mon oncologue qui l'a faite ! », blague-t-il. En entrevue à La Presse, le Dr Gordon explique avoir livré son témoignage comme un « rappel de l'importance de l'empathie ». « Évidemment, on ne peut pas demander aux médecins d'attraper le cancer pour qu'ils comprennent leurs patients. Mais je les incite à mettre le temps, ce temps en extra, pour s'informer et mieux comprendre », dit-il.
Il invite par exemple les médecins à parler aux infirmières, qui « sont dans les tranchées et voient directement les réactions des patients aux médicaments ». Les diététistes et les pharmaciens sont aussi des sources précieuses, dit-il.
« On ne sait pas tout », rappelle le Dr Gordon, qui refuse toutefois de parler d'arrogance. « Je ne me suis jamais considéré comme quelqu'un d'arrogant, dit-il. C'est simplement qu'il faut parfois marcher un mile dans les souliers de quelqu'un pour le comprendre. » Selon lui, des médecins qui comprennent réellement les effets secondaires de traitements comme la chimiothérapie seront mieux à même de bien conseiller leurs patients et de savoir quand le temps est venu de cesser un traitement. « Vous savez pourquoi ils mettent des clous dans les cercueils ? C'est pour que les oncologues ne puissent pas donner de chimiothérapie », écrit-il dans l'article, reprenant une vieille blague. « Les médecins devraient fournir l'espoir sans être irréalistes, dit-il. Et les mots sont importants. Les mots comptent. »
Dernière édition par coeurtendre le Jeu 7 Juil - 13:56, édité 11 fois | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Le docteur Philip Gordon, un médecin modèle qui devrait faire réfléchir tous les médecins/ Sam 13 Nov - 16:50 | |
| France-Marie Sévigny, âgée de 64 ans, est morte à l'Hôpital général Victoria, de Winnipeg, en mars dernier, d'une pneumonie. Pour sa fille, Jessika Sévigny-Mailhot, cette mort aurait pu être évitée si les soins avaient pu lui être offerts en français, la seule langue que parlait sa mère.
« Malheureusement, c'est un décès qui aurait pu être évité. » Jessika Sévigny-Mailhot ne parvient pas à retenir ses larmes.
Elle raconte que sa mère, France-Marie Sévigny, une Québécoise de 64 ans ne parlant pas anglais, était hospitalisée pour des problèmes d'arthrite quand elle a contracté une pneumonie, qui, selon elle, n'aurait pas été détectée en raison de la barrière de la langue.
« Ma mère souffrait d'arthrite rhumatoïde inflammatoire depuis des années, explique sa fille. Elle avait été opérée de la hanche et avait retrouvé une certaine autonomie, mais en décembre dernier, elle a soudain été prise de douleurs extrêmes. Elle n'arrivait plus à marcher. Son médecin de famille lui a dit d'aller à l'urgence. Et, dès le début, elle n'arrivait pas à se faire comprendre. »
D'abord admise à l'Hôpital Saint-Boniface, elle a ensuite été transférée à l'Hôpital général Victoria, où se trouve le service de gériatrie depuis la réorganisation récente de l'Office régional de la santé de Winnipeg (ORSW).« Ma mère disait qu'elle avait mal, qu'elle avait une sensation de brûlure dans les poumons. Mais la seule chose qu'elle pouvait dire, c'était : "Pain, pain." Ben oui, elle a de l'arthrite rhumatoïde, alors on va lui donner ses médicaments, on va lui donner ses anti-inflammatoires. Rien de ça n'a été mentionné dans son dossier. Donc, c'est marqué que Madame a eu ses médicaments, Madame se plaint de douleurs, Madame est difficile, Madame est chialeuse... Pourtant, à Victoria il y a des médecins du Centre de santé qui sont francophones. D'ailleurs, ma mère a eu droit à des services en français remarquables de la part des docteurs. Mais je comprends très bien leur situation. [...] Tu te fies aux notes dans le dossier. Ta patiente, elle est en attente pour rentrer à la maison, elle va bien, elle a ses médicaments pour la douleur... Rien d'alarmant au dossier. Est-ce que tu peux te douter que ta patiente est en train de faire une pneumonie qui va s'avérer mortelle? Non. »
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