coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Tout est à vous ; mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Pourquoi l’apôtre dit-il cela ? Mer 30 Mar - 14:37 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour ! Dans la deuxième lecture de ce dimanche, saint Paul affirme : « Que nul ne se glorifie dans les hommes ; car tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit le présent, soit l’avenir. Tout est à vous ; mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Pourquoi l’apôtre dit-il cela ? Parce que le problème que l’apôtre doit affronter est celui des divisions dans la communauté de Corinthe, dans laquelle s’étaient formés des groupes qui se référaient à différents prédicateurs qu’ils considéraient comme leurs chefs. Ils disaient : « “Moi, je suis à Paul” — “Et moi, à Apollos”— “Et moi, à Céphas”... » (1, 12). Saint Paul explique que cette façon de penser est erronée parce que la communauté n’appartient pas aux apôtres, mais ce sont eux — les apôtres — qui appartiennent à la communauté ; mais la communauté, tout entière, appartient au Christ !
Il découle de cette appartenance que, dans les communautés chrétiennes — diocèses, paroisses, associations, mouvements —, les différences ne peuvent pas contredire le fait que nous tous, par le baptême, nous avons la même dignité : tous, en Jésus Christ, nous sommes enfants de Dieu. Et c’est là notre dignité : en Jésus Christ, nous sommes enfants de Dieu ! Ceux qui ont reçu un ministère de guide, de prédication, d’administration des sacrements, ne doivent pas se considérer comme les propriétaires de pouvoir spéciaux, des patrons, mais se mettre au service de la communauté, en l’aidant à parcourir avec joie le chemin de la sainteté.
L’Église confie aujourd’hui le témoignage de ce style de vie pastorale aux nouveaux cardinaux, avec lesquels j’ai célébré la Messe ce matin. Nous pouvons saluer tous les nouveaux cardinaux par des applaudissements. Nous les saluons tous ! Le consistoire d’hier et la célébration eucharistique d’aujourd’hui nous ont offert une occasion précieuse pour faire l’expérience de la catholicité, de l’universalité de l’Église, bien représentée par les origines variées des membres du collège cardinalice, rassemblés en étroite communion autour du Successeur de Pierre. Et que le Seigneur nous donne la grâce de travailler pour l’unité de l’Église, de construire cette unité, parce que l’unité est plus importante que les conflits ! L’unité de l’Église est du Christ, les conflits sont des problèmes qui ne sont pas toujours du Christ.
Que les moments liturgiques et de fête, que nous avons eu l’occasion de vivre au cours de ces deux derniers jours, fortifient en nous tous la foi, l’amour du Christ et de son Église ! Je vous invite aussi à soutenir ces pasteurs et à les aider par votre prière afin qu’ils guident toujours avec zèle le peuple qui leur a été confié, en manifestant à tous la tendresse et l’amour du Seigneur. Mais combien un évêque, un cardinal, un Pape a besoin de prière afin de pouvoir aider le peuple de Dieu à avancer ! Je dis « aider », c’est-à- dire servir le peuple de Dieu, parce que la vocation de l’évêque, du cardinal et du Pape est justement d’être serviteur, de servir au nom du Christ. Priez pour nous, afin qu’ils soient de bons serviteurs : de bons serviteurs, pas de bons patrons ! Tous ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs, nous devons offrir le témoignage d’une Église fidèle au Christ, animée par le désir de servir ses frères et prête à répondre, avec un courage prophétique, aux attentes et aux exigences spirituelles des hommes et des femmes de notre temps. Que la Vierge Marie nous accompagne et nous protège sur ce chemin.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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