coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Comment fait-on pour vaincre le mal? Jeu 31 Mar - 20:23 | |
| Dans la première parabole, il dit: «Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée » (Lc 15, 1-32, v. 4) Lequel d’entre vous? Comment fait-on pour vaincre le mal
Chers frères et sœurs, bonjour! L’Évangile d’aujourd’hui (Lc 15, 1-32) commence avec plusieurs personnes qui critiquent Jésus, en le voyant en compagnie de publicains et de pécheurs, et qui disent avec indignation: «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux» (v. 2). Cette phrase se révèle en réalité comme une annonce merveilleuse. Jésus accueille les pécheurs et mange avec eux. C’est ce qui nous arrive, à chaque Messe, dans chaque Eglise: Jésus est content de nous accueillir à sa table, où il s’offre pour nous. C’est la phrase que nous pourrions écrire sur les portes de nos églises: «Ici, Jésus accueille les pécheurs et les invite à sa table». Et le Seigneur, répondant à ceux qui le critiquaient, raconte trois paraboles merveilleuses, qui montrent sa prédilection pour ceux qui se sentent loin de Lui. Aujourd’hui, il serait bon que chacun prenne son Évangile, le chapitre 15 de l’Évangile de saint Luc, et lise les trois paraboles, elles sont magnifiques.
Dans la première parabole, il dit: «Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée?» (v. 4) Lequel d’entre vous? Une personne de bon sens, non: elle fait son calcul et en sacrifie une pour garder les quatre-vingt-dix-neuf autres. Dieu en revanche ne se résigne pas. C’est justement toi qui ne connais pas encore la beauté de son amour qu’il a à cœur, toi qui n’as pas encore accueilli Jésus au centre de ta vie, toi qui n’arrive pas à dépasser ton péché, toi qui peut-être, à cause des mauvaises choses qui sont arrivées dans ta vie, ne crois pas à l’amour. Dans la deuxième parabole, tu es cette petite pièce de monnaie que le Seigneur ne se résigne pas à perdre et qu’il cherche sans relâche: il veut te dire que tu es précieux à ses yeux, que tu es unique. Personne ne peut te remplacer dans le cœur de Dieu. Tu y as ta place, c’est toi, et personne ne peut te remplacer; et moi aussi, personne ne peut me remplacer dans le cœur de Dieu. Et dans la troisième parabole, Dieu est un père qui attend le retour du fils prodigue: Dieu nous attend toujours, il ne se lasse pas, il ne perd pas courage. Parce que c’est nous, chacun de nous est ce fils embrassé à nouveau, cette pièce retrouvée, cette brebis caressée et remise sur ses épaules. Il attend chaque jour que nous nous apercevions de son amour. Et quand tu dis: «Mais j’ai trop mal agi, j’ai trop mal agi!», n’aie pas peur: Dieu t’aime, il t’aime comme tu es et il sait que seul son amour peut changer ta vie.
Mais cet amour infini de Dieu pour nous pécheurs, qui est le cœur de l’Evangile, peut être refusé. C’est ce que fait le fils aîné de la parabole. Il ne comprend pas l’amour à ce moment-là, il a davantage à l’esprit un maître qu’un père. C’est un risque pour nous aussi: croire en un dieu plus rigoureux que miséricordieux, un dieu qui vainc le mal par la puissance, plutôt que par le pardon. Ce n’est pas comme cela, Dieu sauve par l’amour, non par la force; en se proposant, pas en s’imposant. Mais le fils aîné, qui n’accepte pas la miséricorde du père se ferme, il fait une erreur encore plus grosse: il se croit juste, il se croit trahi et il juge tout sur la base de sa pensée de justice. Ainsi, il s’énerve contre son frère et réprimande son père: «Quand ton fils que voilà est revenu… tu as fait tuer pour lui le veau gras!» (cf. v. 30). Ton fils: il ne l’appelle pas mon frère, mais ton fils. Il se sent fils unique. Nous aussi nous sommes dans l’erreur quand nous nous croyons justes, quand nous pensons que les mauvais sont les autres. Ne nous croyons pas bons, parce que tout seuls, sans l’aide de Dieu qui est bon, nous ne savons pas vaincre le mal. Aujourd’hui n’oubliez pas, prenez l’Evangile et lisez les trois paraboles de Luc, chapitre 15. Cela vous fera du bien, ce sera bon pour votre salut.
Comment fait-on pour vaincre le mal? En accueillant le pardon de Dieu et le pardon de nos frères. Cela arrive à chaque fois que nous allons nous confesser. Là nous recevons l’amour du Père qui vainc notre péché: il n’existe plus, Dieu l’oublie. Dieu, quand il pardonne, perd la mémoire, il oublie nos péchés, il oublie. Dieu est si bon avec nous! Pas comme nous, qui après avoir dit: «cela ne fait rien», à la première occasion nous souvenons des torts subis avec les intérêts. Non, Dieu efface le mal, il nous renouvelle de l’intérieur et fait ainsi renaître en nous la joie, pas la tristesse, pas l’obscurité dans notre cœur, pas la suspicion, mais la joie.
Frères et sœurs, courage, avec Dieu aucun péché n’a le dernier mot. Que la Vierge Marie, qui défait les nœuds de la vie, nous libère de la prétention de nous croire justes et nous fasse sentir le besoin d’aller auprès du Seigneur, qui nous attend toujours pour nous embrasser, pour nous pardonner.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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