coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Et quelle est l’attitude du chrétien? Jeu 31 Mar - 22:00 | |
| C’est l’attitude de l’espérance en Dieu, qui permet de ne pas se laisser abattre par des événements tragiques.
Chers frères et sœurs, bonjour! L’Évangile de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique (Lc 21, 5-19) nous présente le discours de Jésus sur la fin des temps. Jésus le prononce devant le temple de Jérusalem, édifice admiré par le peuple en raison de sa grandeur et de sa splendeur. Mais Il prophétise que de toute cette beauté du temple, cette grandeur, «il ne restera pas pierre sur pierre: tout sera jeté bas» (v. 6). La destruction du temple annoncée par Jésus ne préfigure pas tant la fin de l’histoire que le destin de l’histoire. En effet, face à l’auditoire qui veut savoir comment et quand ces signes arriveront, Jésus répond à travers le langage apocalyptique typique de la Bible.
Il utilise deux images apparemment opposées: la première est une série d’événements effrayants: catastrophes, guerres, famines, émeutes et persécutions (vv. 9-12); l’autre est rassurante: «Mais pas un cheveu de votre tête ne se perdra» (v. 18). Il y a tout d’abord un regard réaliste sur l’histoire, marquée par des calamités et aussi par des violences, par les traumatismes qui blessent la création, notre maison commune, et aussi la famille humaine qui y habite, et la communauté chrétienne elle-même. Pensons aux nombreuses guerres d’aujourd’hui, aux nombreuses catastrophes d’aujourd’hui. La seconde image — contenue dans les propos rassurants de Jésus — nous dit l’attitude que le chrétien doit assumer pour vivre cette histoire, caractérisée par la violence et l’adversité.
Et quelle est l’attitude du chrétien? C’est l’attitude de l’espérance en Dieu, qui permet de ne pas se laisser abattre par des événements tragiques. Au contraire, ils sont une occasion de «rendre témoignage» (cf. v. 13). Les disciples du Christ ne peuvent pas être esclaves de peurs et d’angoisses; ils sont appelés au contraire à habiter l’histoire, à endiguer la force destructrice du mal, dans la certitude que la tendresse providentielle et rassurante du Seigneur accompagne toujours son action de bien. Tel est le signe éloquent que le Royaume de Dieu vient à nous, c’est-à-dire que la réalisation du monde comme Dieu le veut se rapproche. C’est Lui, le Seigneur, qui conduit notre existence et connaît la fin ultime des choses et des événements.
Le Seigneur nous appelle à collaborer à la construction de l’histoire, en devenant, avec Lui, des artisans de paix et des témoins de l’espérance dans un avenir de salut et de résurrection. La foi nous fait marcher avec Jésus sur les routes souvent tortueuses de ce monde, dans la certitude que la force de son Esprit pliera les forces du mal, en les soumettant au pouvoir de l’amour de Dieu. L’amour est supérieur, l’amour est plus puissant, parce qu’il est Dieu: Dieu est amour. Il y a des exemples de martyrs chrétiens — nos martyrs, de notre époque également, qui sont plus nombreux qu’aux débuts —, qui, malgré les persécutions, sont des hommes et des femmes de paix. Ils nous confient un héritage à protéger et à imiter: l’Évangile de l’amour et de la miséricorde. C’est le trésor le plus précieux qui nous a été donné et le témoignage le plus concret que nous puissions donner à nos contemporains, en répondant à la haine par l’amour, à l’offense par le pardon. Dans la vie quotidienne aussi: quand nous sommes offensés, nous ressentons de la douleur; mais il faut pardonner avec le cœur. Quand nous nous sentons haïs, prier avec amour pour la personne qui nous hait.
Que la Vierge Marie soutienne, par son intercession maternelle, notre chemin de foi quotidien, à la suite du Seigneur qui guide l’histoire.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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