coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 22/Que dit La Parole de Dieu sur les jeunes?Toujours missionnaires/239 À 247/ Sam 2 Avr - 9:24 | |
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239. Je veux rappeler qu’il n’est pas nécessaire de déployer de nombreux efforts pour que les jeunes soient missionnaires. Même les plus fragiles, les plus limités et les plus blessés peuvent l’être à leur manière, parce qu’il faut toujours laisser le bien se communiquer, même s’il coexiste avec de nombreuses fragilités. Un jeune qui se rend en pèlerinage pour demander de l’aide à la Vierge et qui invite un ami ou un camarade à l’accompagner, accomplit avec ce geste simple une action missionnaire précieuse. Avec la pastorale populaire des jeunes, il y a, inévitablement, une mission populaire, incontrôlable, qui brise tous les schémas ecclésiastiques. Accompagnons-la, encourageons-la, mais ne prétendons pas trop la réglementer.
240. Si nous savons écouter ce que nous dit l’Esprit, nous ne pouvons pas ignorer que la pastorale des jeunes doit toujours être une pastorale missionnaire. Les jeunes s’enrichissent beaucoup quand ils surmontent leur timidité et qu’ils osent visiter des foyers et, de cette manière, entrent en contact avec la vie des gens, apprennent à regarder au-delà de leur famille et de leur groupe, et qu’ils commencent à comprendre la vie d’une manière plus large. En même temps, leur foi et leur sentiment d’appartenance à l’Église sont fortifiés. Les missions de jeunes, qui sont généralement organisées durant les vacances, après une période de préparation, peuvent provoquer un renouvellement de l’expérience de foi, et même susciter sérieusement des vocations.
241. Mais les jeunes sont capables de créer de nouvelles formes de mission dans les domaines les plus divers. Par exemple, puisqu’ils utilisent si bien les réseaux sociaux, il faut qu’ils les organisent pour les remplir de Dieu, de fraternité et d’engagement.
L’accompagnement par les adultes
242. Les jeunes doivent être respectés dans leur liberté, mais ils doivent être aussi accompagnés. La famille devrait être le premier espace d’accompagnement. La pastorale des jeunes propose un projet de vie depuis le Christ : la construction d’une maison, d’un foyer bâti sur le rocher (Mt 7, 24-25). Ce foyer, ce projet pour la plupart d’entre eux sera concrétisé dans le mariage et l’amour conjugal. Par conséquent, il est nécessaire que la pastorale des jeunes et la pastorale familiale soient dans un prolongement naturel, en travaillant de manière coordonnée et intégrée, afin de pouvoir accompagner adéquatement le processus vocationnel.243. La communauté a un rôle très important dans l’accompagnement des jeunes, et c’est toute la communauté qui doit se sentir responsable pour les accueillir, les motiver, les encourager et les stimuler. Cela implique que l’on regarde les jeunes avec compréhension, valorisation et affection, et qu’on ne les juge pas en permanence ni qu’on exige d’eux une perfection qui ne correspond pas à leur âge.244. Au Synode, « beaucoup ont relevé le manque de personnes expertes qui se consacrent à l’accompagnement. Croire à la valeur théologique et pastorale de l’écoute implique de revoir et de rénover les formes par lesquelles s’exprime ordinairement le ministère presbytéral, ainsi qu’un discernement de ses priorités. En outre, le Synode reconnaît la nécessité de préparer des personnes consacrées et des laïcs, hommes et femmes, qui soient qualifiés pour l’accompagnement des jeunes. Le charisme de l’écoute, que l’Esprit Saint fait surgir dans les communautés, pourrait aussi recevoir une forme de reconnaissance institutionnelle en vue du service ecclésial ».[132]245. Par ailleurs il faut spécialement accompagner les jeunes qui se profilent comme leaders, pour qu’ils puissent se former et se qualifier. Les jeunes qui se sont réunis avant le Synode ont demandé que se développent « des programmes de leadership jeune pour la formation et le développement continu de jeunes leaders. Certaines jeunes femmes estiment qu’elles ont besoin de plus d’exemples de leadership féminin au sein de l’Eglise et elles désirent avec leurs dons intellectuels et professionnels participer à l’Eglise. Nous croyons également que les séminaristes, les religieux et les religieuses devraient avoir une plus grande capacité pour accompagner les jeunes leaders ».[133]246. Les mêmes jeunes nous ont décrit quelles sont les caractéristiques qu’ils espèrent trouver chez un accompagnateur et ils l’ont exprimé avec beaucoup de clarté. « Les qualités d’un tel accompagnateur incluent : qu’il soit un chrétien fidèle et engagé dans l’Eglise et le monde, qui cherche constamment la sainteté, quelqu’un en qui l’on peut avoir confiance, qui ne juge pas, qui écoute activement les besoins des jeunes et y répond avec bienveillance, quelqu’un qui aime profondément avec conscience, qui reconnaît ses limites et comprend les joies et les peines d’un chemin de vie spirituelle. A leurs yeux, la reconnaissance de leur humanité et de leur vulnérabilité revêt une particulière importance. Parfois les accompagnateurs spirituels sont mis sur un piédestal, et cela a un impact dévastateur qui ruine la capacité des jeunes à continuer leurs engagements dans l’Eglise.Ils ajoutent que les accompagnateurs ne devraient pas conduire les jeunes comme s’ils étaient des sujets passifs mais marcher avec eux en leur permettant d’être acteurs de leur cheminement. Ils devraient respecter la liberté des jeunes qu’ils rencontrent sur leurs chemins de discernement et les équiper pour discerner en leur donnant les outils utiles pour avancer. Un accompagnateur devrait profondément croire à la capacité du jeune à participer à la vie de l’Eglise. Il devrait semer la semence de la foi dans la terre des jeunes sans attendre de voir immédiatement les fruits du travail de l’Esprit-Saint. Le rôle d’accompagnateur ne doit pas être limité aux prêtres et aux consacrés, mais les laïcs doivent être encouragés à prendre aussi part à cette mission. Tous devraient bénéficier d’une sérieuse formation initiale et continue ».[134]247. Sans aucun doute, les institutions éducatives de l’Eglise sont un milieu communautaire d’accompagnement qui permet d’orienter de nombreux jeunes, surtout quand « elles cherchent à accueillir tous les jeunes, indépendamment de leurs choix religieux, de leur provenance culturelle et de leur situation personnelle, familiale ou sociale. De cette façon, l’Eglise apporte une contribution fondamentale à l’éducation intégrale des jeunes dans les parties du monde les plus diverses».[135] Elles réduiraient excessivement leur rôle si elles établissaient des critères rigides pour l’admission des étudiants ou pour leur maintien en elles, parce qu’elles priveraient de nombreux jeunes d’un accompagnement qui contribuerait à enrichir leur vie.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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