Fanny Admin
Nombre de messages : 1972 Age : 78 Réputation : 21 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: «Nous cheminons grâce à la Foi, non avec nos seuls yeux...» Mer 31 Aoû - 12:49 | |
| C’était la veille d’une fête Mariale, chers amis. Je rencontre une grand-mère de ma connaissance ; au fil de la conversation, elle me demande si je vais passer un bon dimanche en famille ; je lui réponds affirmativement tout en la remerciant, nous allons en effet pouvoir réunir toute la fratrie : nos quatre grands enfants, deux conjoints et même bébé ! Il est bon de resserrer les liens d’affection. J’interroge à mon tour la grand-mère, afin de m’assurer qu’elle va passer un dimanche bien entourée des siens ; son visage change alors de composition, elle me dit qu’elle va recevoir sa petite-fille, mais que la pauvre vient de perdre son bébé à six mois de grossesse et qu’elle en souffre; mon cœur se serre, je compatis à ce malheur. Quelle plus grande peine, en effet, pour des parents en devenir, que de perdre un bébé attendu et déjà aimé? La grand-mère d’ajouter alors : « Je dis perdre, mais le médecin qui a vu ma petite-fille a dit que le cerveau de l’enfant était mal formé, il manque la partie antérieure. Alors ils ont donc décidé de ne pas le garder… » Nouveau coup au cœur ; je me dis en moi-même que la perte, elle est du côté de la vie de l’enfant davantage que de celui des parents, si on veut être juste. La grand-mère exprime soudain une certaine colère : « Je sais ce qu’en pensent les catholiques, mais dans ces cas-là… » Je comprends ce qu’elle veut dire : Ils sont exigeants, ils mettent la barre trop haut ; autrement dit, la Parole de Dieu est impossible à mettre en pratique dans ce genre de situation si dramatique. Et pourtant… J’essaie d’apaiser la grand-mère, en lui répondant que ce genre de décision qui implique un choix, concerne la conscience de chacun. Dieu seul est Juge et connaît les mouvements du cœur en profondeur. Voilà une situation qui me fait beaucoup réfléchir encore aujourd’hui, chers amis ; il me semble que notre époque sélectionne dangereusement les êtres qui auraient le droit de vivre et ceux qui ne l’auraient pas (de quel droit ?). Qu’elle repousse et rejette de plus en plus toute souffrance présente ou à venir… Comme si la souffrance ne faisait pas partie de notre condition humaine et pouvait être supprimée (niée ?) définitivement – terrible illusion. Doit-on avant la naissance ou avant la mort, tuer par pitié ou compassion ? Ou favoriser la vie ? Est-ce en interrompant ce processus de vie que nous pensons parvenir à supprimer la souffrance ? L’avortement – quelle qu’en soit la cause – ne représente-t-il pas une plus grande souffrance encore pour l’enfant à naître et bien vivant pourtant, pour ses futurs parents et tout son entourage ? N’y a-t-il pas rupture brutale des liens d’amour déjà formés entre deux êtres – l’enfant et sa mère qui le porte - et même davantage ? C’est là une immense perte, oui, et d’humanité ; la vie est don gratuit de Dieu, elle est sacrée, nous ne pouvons pas y porter atteinte sans conséquences. Ceux qui de leur côté promeuvent la « dignité » humaine pour justifier l’euthanasie, la « bonne mort » comme ils la qualifient, n’agissent pas autrement, en refusant de laisser vivre ceux qui ont besoin de notre présence et de notre amour jusqu’au bout, sachant que nous aussi avons considérablement besoin d’eux : la richesse de leur expérience est inestimable ! La vie, même une toute petite flamme, n’a pas de prix. La grandeur d’une société se mesurera toujours à la valeur qu’elle donne à la vie. Je conclurai sur deux témoignages extraordinaires. Vos libres réactions – sans jugement de ma part ni de quiconque – seront les bienvenues, merci.
1. « Mon nom est Myah et ceci est l'histoire de ma petite fille et notre voyage avec l'anencéphalie.
À mes 19 semaines échographie, on m'a dit que quelque chose n'allait pas avec la tête de mon bébé. Le médecin a dit que mon bébé n'avait pas de cerveau. Je suis sûr que la plupart des gens n'auraient pas même envisagé qu'elle soit vivante. On m'a dit que je pouvais continuer en toute sécurité ma grossesse et lui permettre de mourir naturellement, ou je pourrais provoquer le travail et mettre fin à la grossesse. J'ai choisi de porter mon bébé à terme pour une raison simple : l'amour. »
Son nom est : Faith Hope – Espérance de la Foi !
« Nous cheminons grâce à la Foi, non avec nos seuls yeux de chair »
2. Euthanasie : Témoignage bouleversant
À l’école virtuelle de la réflexion sur l’euthanasie | |
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