coeurtendre
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 | Sujet: « Qu’est-ce qui est bon chez cette personne? »  Jeu 14 Avr - 0:33 | |
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Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Sainte Famille, et la liturgie nous invite à réfléchir sur l’expérience de Marie, joseph et Jésus, unis par un amour immense et inspirés par une grande confiance en Dieu. Le passage évangélique d’aujourd’hui (Lc 2, 41-52) raconte le chemin de la famille de Nazareth à Jérusalem, pour la célébration de la Pâque. Mais, sur le chemin du retour, les parents se rendent compte que leur fils de 12 ans n’est pas dans la caravane. Après trois jours de recherche et de peur, ils le trouvent dans le temple, assis parmi les enseignants, concentré sur une discussion avec eux. À la vue du Fils, Marie et Joseph « furent étonnés » (Luc verset 48) et la Mère lui révéla leur crainte en disant : « Ton père et moi t’avons cherché anxieusement » (ibid.)
L’étonnement – ils « étaient étonnés » – et l’anxiété – « ton père et moi, anxieux » – sont les deux éléments sur lesquels je voudrais attirer votre attention : l’étonnement et l’anxiété.
Dans la famille de Nazareth, l’étonnement n’a jamais faibli, pas même dans un moment dramatique comme la perte de Jésus : c’est la capacité d’être étonné devant la manifestation progressive du Fils de Dieu. C’est le même étonnement qui frappe même les instructeurs du temple, « étonnés de sa compréhension et de ses réponses » (v. 47). Mais qu’est-ce que l’étonnement; qu’est-ce que c’est que d’être étonné? Être étonné et émerveillé est le contraire de tout prendre pour acquis; c’est le contraire d’interpréter la réalité qui nous entoure et les événements historiques selon nos seuls critères. Une personne qui fait cela ne sait pas ce qu’est l’étonnement, ce qu’est l’étonnement.
S’étonner, c’est être ouvert aux autres, comprendre les raisons des autres : cette attitude est importante pour réparer les relations interpersonnelles compromises, et est également indispensable pour guérir les blessures ouvertes dans l’environnement familial. Quand il y a des problèmes dans les familles, nous tenons pour acquis que nous avons raison et nous fermons la porte aux autres. Au lieu de cela, il est important de penser: « Qu’est-ce qui est bon chez cette personne? », et d’être étonné par ce « bon ». Et cela aide à l’unité de la famille. Si vous avez des problèmes dans la famille, pensez aux bonnes choses chez le membre de la famille avec lequel vous avez des problèmes, et soyez étonné par cela. Cela aidera à guérir les blessures familiales.
Le deuxième élément que je voudrais retenir de l’Évangile est l’anxiété que Marie et Joseph ont ressentie lorsqu’ils n’ont pas pu trouver Jésus. Cette angoisse révèle la centralité de Jésus dans la Sainte Famille. La Vierge et son mari ont accueilli ce Fils, l’ont protégé et l’ont vu grandir en âge, en sagesse et en grâce au milieu d’eux, mais surtout il a grandi dans leurs cœurs; et, petit à petit, leur affection pour lui et leur compréhension de lui grandissaient. C’est pourquoi la famille de Nazareth est sainte : parce qu’elle était centrée sur Jésus ; toute l’attention et les préoccupations de Marie et de Joseph étaient dirigées vers lui.
Cette anxiété qu’ils ont éprouvée au cours des trois jours où Jésus manquait devrait aussi être notre anxiété lorsque nous sommes éloignés de lui, lorsque nous sommes éloignés de Jésus. Nous devrions nous sentir anxieux lorsque nous oublions Jésus pendant plus de trois jours, sans prier, sans lire l’Évangile, sans ressentir le besoin de sa présence et de son amitié réconfortante. Et souvent, des jours passent où je ne me souviens pas de Jésus. Mais c’est mauvais, c’est vraiment mauvais. Nous devrions nous sentir anxieux lorsque ces choses se produisent. Marie et Joseph l’ont cherché et l’ont trouvé dans le temple pendant qu’il enseignait : pour nous aussi, c’est surtout dans la maison de Dieu que nous pouvons rencontrer le divin Maître et recevoir son message de salut. Dans la célébration eucharistique, nous avons une expérience vivante du Christ; il nous parle; il nous offre sa Parole ; il nous illumine, éclaire notre chemin, nous donne son Corps dans l’Eucharistie dont nous tirons la vigueur pour faire face aux difficultés quotidiennes.
Et aujourd’hui, rentrons chez nous avec ces deux mots : étonnement et anxiété. Est-ce que je sais comment être étonné, quand je vois les bonnes choses chez les autres, et de cette façon résoudre les problèmes familiaux? Est-ce que je me sens anxieux quand je suis éloigné de Jésus ?
Prions pour toutes les familles du monde, en particulier celles dans lesquelles, pour diverses raisons, la paix et l’harmonie font défaut. Et confions-les à la protection de la Sainte Famille de Nazareth.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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