Les remèdes au désespoir?

Récemment, chers amis, je lisais un article médical sur les causes les plus fréquentes de décès dans le monde, et quelques lignes ont attiré mon attention : elles informaient qu’à travers le monde, 1 personne sur 115 s’infligeait une auto-mutilation, une blessure, et qu’en France 16 décès par suicide se produisaient chaque année depuis 1986, sur 100.000 habitants… Des statistiques de source sûre.

Triste constat puisque suicide et blessure auto-infligée représentent la 5ème cause de mortalité dans le monde. Le fait que le taux des décès causés par la personne elle-même ne baisse pas mais se maintienne, inquiète la société ; elle s’interroge sur ce « point noir » dont elle n’arrive pas à maîtriser les causes dans le temps…

Pourtant, si l’on y réfléchit attentivement, les remèdes à ce mal de vivre, nous les connaissons, et ils sont simples : compassion, écoute, présence, humilité, service, charité... Ce dont l’homme a le plus nécessairement besoin, c’est d’amour désintéressé – un cadeau inestimable, reflet de l’Amour débordant et généreux que notre Père nous porte !
On fait croire à l’homme (un véritable « lavage de cerveau ») que son bonheur réside dans l’avoir plutôt que dans l’être ; que l’on n’existe vraiment que si l’on possède (!). Que la jouissance des biens de ce monde – que Dieu a confiés à l’homme – est une fin en soi. Oui, mais lorsque survient l’heure de mourir, nous n’avons plus rien, seul demeure notre être : notre conscience est nue devant Dieu. La richesse réside réellement dans ce que l’on donne de soi ; au moment de remettre son esprit entre les mains de son Père, Jésus a donné de son Amour – encore et toujours ; par le témoignage indéfectible de sa confiance envers son Père qui Le Glorifiera, et de sa Miséricorde envers les hommes que le mal aveugle :

« Tire-moi du filet qu'on m'a tendu, car c'est toi ma force ;
en tes mains je remets mon esprit… » Ps 31, 5-6

« Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font. » Lc 23, 34

Comme l’enseigne le Seigneur : Plus on vous prend, plus on vous dépouille, plus vous devez donner ; plus on vous hait, plus vous devez aimer avec force, par la grâce de l’Esprit ! Sans Lui, c’est impossible, mais par son action nous pouvons surpasser notre nature :

« Viens, Esprit Créateur, nous visiter,
Viens éclairer l'âme de tes fils ;
Emplis nos cœurs de grâce et de lumière,
Toi qui créas toute chose avec amour.

[…]Mets en nous ta clarté, embrase-nous,
En nos cœurs, répands l'amour du Père ;
Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse,
Et donne-nous ta vigueur éternelle. »

Il n’est donc qu’un remède efficace et durable pour réduire la misère morale et spirituelle croissante des êtres en ce monde, pour panser leurs blessures profondes : l’Amour Miséricordieux du Christ.

« Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai.
Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. » Mt 11, 28-29

En communion de prière avec tous ceux qui souffrent et ne connaissent pas la Source d’eau vive.