coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Page 21/Sujet/Dieu est plus grand que notre péché Mar 21 Juin - 16:33 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour! Nous terminons aujourd’hui les catéchèses sur la miséricorde dans l’Ancien Testament, et nous le faisons en méditant sur le psaume 51, appelé Miserere. Il s’agit d’une prière pénitentielle dans laquelle la demande de pardon est précédée par la confession de la faute et dans laquelle la personne qui prie, se laissant purifier par l’amour du Seigneur, devient une nouvelle créature, capable d’obéissance, de fermeté d’esprit, et de louange sincère.
Le «titre» que la tradition juive antique a attribué à ce psaume fait référence au roi David et à son péché avec Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite. Nous connaissons bien l’histoire. Le roi David, appelé par Dieu à paître le peuple et à le guider sur les chemins de l’obéissance à la Loi divine, trahit sa mission et, après avoir commis l’adultère avec Bethsabée, fait tuer son mari. Terrible péché! Le prophète Nathan lui révèle sa faute et l’aide à la reconnaître. C’est le moment de la réconciliation avec Dieu, dans la confession de son péché. Et ici, David a été humble, il a été grand! Celui qui prie avec ce psaume est invité à avoir les mêmes sentiments de repentir et de confiance en Dieu qu’a eus David lorsqu’il s’est ravisé et, bien qu’étant roi, il s’est humilié sans craindre de confesser sa faute et de montrer sa misère au Seigneur, convaincu toutefois de la certitude de sa miséricorde. Et ce qu’il avait fait n’était pas un petit péché, un petit mensonge: il avait commis l’adultère et un assassinat!
Le psaume 50 commence par ces paroles de supplication: «Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté; en ta grande tendresse efface mon péché. Lave-moi tout entier de mon mal et de ma faute purifie-moi» (vv 1-2).
L’invocation est adressée au Dieu de miséricorde afin que, mû par un amour grand comme celui d’un père ou d’une mère, il ait pitié, c’est-à-dire qu’il accorde sa grâce, montre sa faveur avec bienveillance et compréhension. C’est un appel vibrant à Dieu, le seul qui puisse libérer du péché. Des images très plastiques sont utilisées: efface, lave-moi, rends-moi pur. Le vrai besoin de l’homme se manifeste, dans cette prière: l’unique chose dont nous avons vraiment besoin dans notre vie est celle d’être pardonnés, libérés du mal et de ses conséquences de mort. Hélas, la vie nous confronte souvent à ces situations; et dans celles-ci avant tout, nous devons avoir confiance dans la miséricorde. Dieu est plus grand que notre péché. N’oublions pas cela: Dieu est plus grand que notre péché! «Père, je ne peux pas le dire, j’en ai commis tellement et de gros!». Dieu est plus grand que tous les péchés que nous pouvons faire. Dieu est plus grand que notre péché. Nous le disons ensemble? Tous ensemble: «Dieu est plus grand que notre péché!». Encore une fois: «Dieu est plus grand que notre péché!». Une autre fois: «Dieu est plus grand que notre péché!». Et son amour est un océan dans lequel nous pouvons nous immerger sans peur d’être submergés: pardonner signifie pour Dieu nous donner la certitude qu’Il ne nous abandonne jamais. Peu importe ce que nous avons à nous reprocher, Il est encore et toujours plus grand que tout ( 1 Jn 3, 20), car Dieu est plus grand que notre péché.
En ce sens, celui qui prie avec ce psaume recherche le pardon, confesse sa faute, mais en la reconnaissant, il célèbre la justice et la sainteté de Dieu. Et ensuite, il demande encore la grâce et la miséricorde. Le psalmiste a confiance en la bonté de Dieu, il sait que le pardon divin est éminemment efficace, car il crée ce qu’il dit. Il ne cache pas le péché, mais le détruit et l’efface; mais il l’efface précisément à la racine, pas comme on le fait à la teinturerie lorsque nous apportons un vêtement et qu’ils enlèvent la tache. Non! Dieu efface notre péché à la racine, tout! C’est pourquoi le pénitent redevient pur, toute tache est éliminée et il est alors plus blanc que la neige encore vierge. Nous tous sommes pécheurs. N’est-ce pas vrai? Si l’un d’entre vous ne se sent pas pécheur, qu’il lève la main... Personne! Nous le sommes tous.
Nous pécheurs, avec le pardon, devenons des créatures nouvelles, remplies par l’esprit et pleines de joie. A présent, une nouvelle réalité commence pour nous: un nouveau cœur, un nouvel esprit, une nouvelle vie. Nous, pécheurs pardonnés, qui avons accueilli la grâce divine, nous pouvons même enseigner aux autres à ne plus pécher. «Mais Père, je suis faible, je tombe, je tombe». «Mais si tu tombes, lève-toi! Lève-toi!». Quand un enfant tombe, que fait-il? Il tend la main à sa maman, à son papa, pour qu’il l’aide à se relever. Faisons la même chose! Si tu tombes par faiblesse dans le péché, tend la main: le Seigneur la prend et t’aidera à te relever. Telle est la dignité du pardon de Dieu! La dignité que nous confère le pardon de Dieu est celle de nous relever, de nous mettre toujours debout, car Il a créé l’homme et la femme afin qu’ils soient debout.
Le psalmiste dit: «Dieu, crée pour moi un cœur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme. [...] Aux pécheurs j’enseignerai tes voies, à toi se rendront les égarés» (vv. 10-13).
Chers frères et sœurs, le pardon de Dieu est celui dont nous avons tous besoin, il est le signe le plus grand de sa miséricorde. Un don que tout pécheur pardonné est appelé à partager avec chaque frère et sœur qu’il rencontre. Tous ceux que le Seigneur a placés à nos côtés, notre famille, les amis, les collègues, les paroissiens... Tous ont, comme nous, besoin de la miséricorde de Dieu. Il est beau d’être pardonné, mais toi aussi, si tu veux être pardonné, pardonne à ton tour. Pardonne! Que le Seigneur nous concède, par l’intercession de Marie, Mère de miséricorde, d’être les témoins de son pardon, qui purifie le cœur et transforme la vie. Merci.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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