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 Saint-Augustin/Sujet/L'économie de la Foi/

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coeurtendre
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coeurtendre

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MessageSujet: Saint-Augustin/Sujet/L'économie de la Foi/   Saint-Augustin/Sujet/L'économie de la Foi/ Icon_minitimeDim 23 Oct - 19:14

Saint-Augustin/Sujet/L'économie de la Foi/ 206640364E57B95223FD03



En apparaissant à ses Apôtres après sa résurrection, Jésus s'attache 1. à leur prouver que ce n'est pas, un pur esprit qui se montre à eux, mais que c'est bien lui-même dans la réalité de son corps. Combien donc sont coupables les Manichéens qui ne croient pas à la réalité de la chair du Christ, malgré toutes les assurances contraires qu'il a données au monde! - 2. Après avoir montré à ses disciples qu'il était réellement et corporellement ressuscité, le Sauveur leur prédit la diffusion de l'Evangile et de l'Eglise par tout l'univers. Ils voyaient Jésus-Christ, mais ils ne voyaient pas encore l'Eglise universelle; ils croyaient celle-ci sur le témoignage du Sauveur; c'est ainsi que sur le témoignage de l'Eglise que nous voyons, nous croyons au Sauveur que nous ne voyons pas. Les Apôtres toutefois virent bientôt l'accomplissement des divines promesses; la persécution même servit à propager l'Evangile, et l'un des plus ardents persécuteurs devint l'un des plus généreux confesseurs.

1. Le Seigneur, comme vous venez de l'entendre, apparut à ses disciples après sa résurrection et les salua en leur disant: «Paix à vous.» C'est la paix et la salutation du Salut même. Salutation vient de salut: mais est-il rien de meilleur que le Salut même saluant l'homme? Car le Christ est notre salut; il est notre salut puisqu'afin de nous sauver il a été blessé et cloué sur le bois, déposé ensuite et mis dans un sépulcre.

En sortant du sépulcre il avait guéri ses plaies et conservé ses cicatrices. Il jugea en effet devoir conserver celles-ci en faveur de ses disciples, pour guérir les plaies faites à leurs coeurs. Faites par quoi? Par l'infidélité. Aussi apparut-il à leurs regards en leur montrant la réalité de si chair. Mais ils crurent voir un esprit, ce qui ne prouvait pas faiblement combien leur coeur était blessé; et ceux qui conservèrent cette plaie devinrent les auteurs d'une hérésie funeste. Croirons-nous que pour avoir été guéris promptement les vrais disciples n'aient pas été blessés! Mais j'en prends à témoin votre charité, s'ils avaient conservé cette plaie; s'ils avaient cru toujours que le corps du Sauveur n'était point sorti du tombeau et qu'un esprit avait pris les apparences d'un corps humain pour tromper les regards; s'ils avaient gardé cette foi ou plutôt ce défaut de foi, nous aurions à pleurer, non pas sur leurs blessures, mais sur leur mort.

2. Que dit donc le Seigneur Jésus? «Pourquoi vous troublez-vous et pourquoi ces pensées s'élèvent-elles dans votre coeur?» Si elles s'élèvent, c'est qu'elles montent, montent de la terre. Ce qui est avantageux à l'homme, ce n'est pas que des pensées s'élèvent dans son coeur, c'est que son coeur s'élève en haut, en haut où l'Apôtre cherchait à établir les coeurs des croyants lorsqu'il leur disait: «Si vous êtes ressuscités avec le Christ, goûtez les choses d'en haut, où le Christ est assis à, la droite de Dieu; cherchez les choses d'en haut et non les choses de la terre. Car vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous aussi vous apparaîtrez avec lui dans la gloire (Col 3,1-4).» Dans quelle gloire? De la résurrection. Dans quelle gloire? Ecoute l'Apôtre parlant de notre corps: «Il est semé dans l'abjection, il ressuscitera dans la gloire (1Co 15,43).»

Or les Apôtres ne voulaient pas accorder cette gloire à leur Maître, à leur Christ, à leur Dieu; ils ne croyaient pas qu'il eût pu ressusciter son corps dans le sépulcre; ils voyaient en lui un esprit tout en voyant sa chair, ils n'en croyaient pas leurs propres regards; tandis que nous, nous croyons sur leur parole et quoiqu'ils ne nous montrent pas la réalité. Le Christ se montrait lui-même à eux et ils ne le croyaient pas. Quelle blessure! ô divines cicatrices, venez la guérir. «Pourquoi vous troublez-vous et pourquoi ces pensées s'élèvent-elles dans vos coeurs? Voyez mes mains et mes pieds;» c'est par là que j'ai été cloué. «Touchez et voyez.» Mais vous voyez sans voir. «Touchez et voyez.» Quoi? «Qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai. En parlant ainsi, il leur montra ses mains et ses pieds,» comme on vient de le lire.

3. «Comme ils tremblaient encore et étaient transportés d'admiration et de joie.» Les voilà dans la joie et pourtant ils tremblent encore c'est qu'une chose incroyable était arrivée, quoique réellement accomplie. Est-ce aujourd'hui un fait incroyable que le corps du Seigneur soit sorti du tombeau? Mais le monde entier le croit, on est coupable de ne le croire pas. Alors au contraire le fait était incroyable; et Jésus le montrait, non-seulement aux yeux; mais aux mains, afin de faire entrer la foi dans le coeur par le moyen des sens; et afin que cette foi descendue ainsi dans le coeur, pût s'annoncer dans le monde et s'imposer avec fermeté à des hommes qui croiraient sans voir et sans toucher.

«Avez-vous ici, poursuit le Sauveur, quelque chose à manger?» Bon Maître, il ne néglige rien pour affermir la foi. Il n'avait pas faim et il demandait à manger. Il mangea donc parce qu'il le pouvait, non parce qu'il avait besoin. Que les disciples reconnaissent ici la réalité de son corps, puisque le monde les en croira eux-mêmes sur parole.

4. Est-il encore des hérétiques pour s'imaginer qu'en se montrant aux regards, le Christ n'avait pas un corps véritable? Qu'ils déposent cette idée et se laissent persuader par l'Evangile. Nous ne les blâmons pas de l'avoir eue, mais le Christ les condamnera s'ils la conservent. Qui es-tu donc pour croire qu'il ait été impossible, au corps du Sauveur de sortir vivant du tombeau? Es-tu Manichéen? En ne croyant ni à la réalité de sa mort sur la croix, ni à la réalité de sa naissance, tu l'accuses d'avoir trompé toujours. Ainsi, il trompe, et tu dis vrai? Ta bouche ne ment pas, et tout son corps est menteur? Tu prétends qu'il a montré aux yeux ce qu'il n'était pas, qu'il n'était qu'un esprit sans corps. Ecoute-le; il t'aime et ne veut pas te condamner; écoute-le, c'est à toi qu'il parle; oui, malheureux c'est à toi qu'il dit: Pourquoi te troubles-tu et pourquoi ces pensées s'élèvent-elles dans ton coeur? «Voyez, poursuit-il, mes mains et mes pieds. Touchez et voyez qu'un esprit n'a ni os ni chair comme vous voyez que j'en ai.» Ainsi parlait la Vérité même, trompait-elle? C'était un corps véritable, une chair réelle; on voyait ce qui avait été dans le tombeau. Que le doute disparaisse et fasse place à de légitimes louanges.

5. Le Seigneur se montra donc à ses disciples. Lui, qu'est-ce à dire? Lui, le chef de son Eglise. Il voyait que cette Eglise allait se répandre dans le monde; ses disciples ne le voyaient pas encore. Mais en montrant le Chef, Jésus promettait de montrer le corps. En effet, que dit-il ensuite? «Voilà ce dont je vous ai entretenus lorsque j'étais encore au milieu de vous.» Que signifie: «Lorsque j'étais encore au milieu de vous?» N'était-il plus avec eux lorsqu'il leur adressait ce langage? Que signifie donc: «Lorsque j'étais encore avec vous?» Lorsque j'étais avec vous mortel, ce que je ne suis plus. J'étais avec, vous, lorsque je devais mourir. «J'étais (484) avec vous,» mortel avec des mortels. Maintenant je ne suis plus avec vous; car vous devez mourir et désormais je ne mourrai pas. Voilà donc ce que je vous disais. Que leur disait-il: «Il fallait que s'accomplit tout ce qui est écrit de moi dans la Loi, dans les Prophètes et dans les Psaumes.» Je vous ai dit que tout devait s'accomplir. «Alors il leur ouvrit l'esprit.» Venez donc, Seigneur, faites des clefs et ouvrez-nous l'esprit pour nous donner l'intelligence. Voyez, vous dites tout, et on ne vous croit pas. On vous regarde comme un esprit; on vous touche, on vous pousse et, tout en vous touchant, on doute encore. Vous citez les Écritures, et l'on ne comprend pas. Les coeurs sont fermés, ouvrez-les et entrez. C'est ce qu'il vient de faire. «Alors il leur ouvrit l'esprit.» Ouvrez, Seigneur, ouvrez ce coeur qui doute encore du Christ. Ouvrez l'esprit qui regarde encore le Christ comme un fantôme. «Alors il leur ouvrit l'esprit pour qu'ils comprissent les Écritures.»

6. «Et il leur dit.» Que leur dit-il? «C'est ainsi qu'il fallait. C'est ainsi qu'il est écrit, et c'est ainsi qu'il fallait» Que fallait-il? «Que le Christ souffrit et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour.» Les Apôtres furent témoins de cela; ils virent le Christ souffrant et attaché à la croix, et après sa résurrection ils le voyaient présent et plein de vie. Mais que ne voyaient-il s pas? Son corps, c'est-à-dire son Église. Ils le voyaient, mais ils ne la voyaient pas. Ils voyaient l'Époux, l'Épouse était encore invisible. Que l'Epoux leur promette de la voir aussi. «C'est ainsi qu'il «est écrit, et c'est ainsi qu'il fallait que le Christ «souffrit et ressuscitât d'entre les morts le troisième jour.» Voilà ce qui concerne l'Epoux.

Qu'y a-t-il pour l'Épouse? «Et qu'on prêchât en son nom la pénitence et la rémission des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.» Voilà ce que ne voyaient pas encore les disciples. Ils ne voyaient pas l'Église répandue parmi toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Ils voyaient le Chef, et sur la parole du Chef ils croyaient le corps. Ce qu'ils voyaient les menait à la foi de ce qu'ils ne voyaient pas. Nous leur ressemblons nous-mêmes, car noirs voyons ce qu'ils ne voyaient pas et nous ne voyons pas ce qu'ils voyaient. Que voyons-nous qu'ils ne voyaient pas? L'Eglise répandue parmi toutes les nations. Et que voyaient-ils que nous ne voyons pas? Le Christ vivant dans la chair. Comme en le voyant ils croyaient ce qu'il enseignait de son corps. mystique; ainsi en voyant ce corps croyons ce qui nous est dit du Chef. Appuyons-nous sur ce que nous voyons les uns et les autres. Eux s'appuient sur le Christ qu'ils voient, pour croire à la propagation future de l'Eglise; nous nous appuyons à notre tour sur l'Église que nous voyons, pour croire à la résurrection du Christ Ce qu'ils croyaient s'accomplit, ce que nous croyons s'accomplit également ce qu'ils croyaient du Chef se réalise, ce que nous croyons du corps se réalise aussi. Ainsi à eux et à nous se manifeste le Christ tout entier: mais ni eux ni nous ne l'avons vu tout entier. Ils ont vu le Chef et ajouté foi à l'existence du corps; nous voyons le corps et nous ajoutons foi à l'existence du Chef. Le Christ néanmoins ne fait défaut à personne, il est complet de part et d'autre quoiqu'il lui reste encore des membres à recueillir. Les Apôtres ont cru, et par eux beaucoup d'habitants de Jérusalem, ainsi que la Judée, ainsi que la Samarie. Viennent donc les membres encore séparés, que l'édifice vienne reposer sur son fondement. «Personne, dit l'Apôtre, ne saurait poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus (2Co 3,11).» Que les Juifs se livrent à la fureur et s'abandonnent à la jalousie; qu'on lapide Etienne et que les vêtements des bourreaux soient gardés par Saul, qui doit devenir l'Apôtre Paul; qu'Étienne soit mis à mort et qu'on trouble l'Église de Jérusalem (Ac 7,67); des tisons enflammés seront jetés ailleurs pour y porter l'incendie. Les fidèles de l'Eglise de Jérusalem n'étaient-ils pas en effet comme des tisons embrasés par le Saint-Esprit, quand ils n'avaient en Dieu qu'un coeur et qu'une âme (Ac 4,32)? A la mort d'Etienne ce bûcher fut bouleversé, les tisons, se dispersèrent et le monde s'enflamma.

7. Ce fut a1ors qu'abandonné contre eux à sa fureur, Saul, demanda des lettres aux princes des prêtres, il s'élance avec rage, respirant le carnage, altéré de sang; partout où il peut il charge de chaînes, il entraîne au supplice, il se repaît du sang qu'il verse. Où donc est Dieu? Où est le Christ? Où est Celui qui a couronné Etienne? où est-il, sinon au ciel? Qu'il considère donc ce Saul et qu'il se joue de ses projets de fureur, qu'il crie du haut du ciel: «Saul, pourquoi me persécutes-tu?» Je suis au ciel, tu es sur la terre, et néanmoins tu me persécutes. Tu n'atteins pas le Chef, mais tu foules mes membres - 485 - aux pieds. Que fais-tu donc? Que gagnes-tu? «Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon.» Plus tu regimbes, plus tu te blesses. Assez donc de fureur, reviens à des idées saines; assez de projets funestes, cherche maintenant d'utiles secours.

A ces mots il tombe à la renverse. Qui est renversé? Le persécuteur. La voix du Christ l'a vaincu. Où allais-tu? Où l'emportait la rage? Te voilà maintenant à la suite de ceux que tu recherchais: tu souffres persécution pour ceux que tu persécutais. Le persécuteur est tombé et l'Apôtre se relève. Il a entendu la voix du Seigneur. Son corps est devenu aveugle pour éclairer son âme, et conduit vers Ananie, instruit de la plupart des vérités saintes, il reçoit le baptême et s'élance en Apôtre (Ac 9). Parle maintenant, prêche, prêche le Christ, fais le connaître au loin, ô bélier généreux qui n'étais tout à l'heure qu'un loup ravissant. Voyez, écoutez cet homme qui persécutait avec tant de rage: «A Dieu ne plaise que je me glorifie, sinon dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde m'est crucifié et moi au monde (Ga 6,14).» Répands l'Evangile, que tes lèvres jettent au loin ce qui remplit ton coeur. Que les gentils t'écoutent, qu'ils croient, que les Chrétiens se multiplient et que du sang des martyrs naisse pour le Seigneur une épouse tout empourprée de sang.

Cette Epouse aussi, combien a-t-elle donné d'enfants? Combien a-t-elle uni de membres au Chef, membres fidèles, dont la foi resté pure? Ceux-ci sont baptisés, d'autres le seront, et d'autres nous suivront encore. Et alors, c'est-à-dire à la fin des siècles, les pierres se réuniront au fondement, pierres vivantes, pierres saintes ainsi l'édifice entier sera construit alors par cette Eglise primitive ou plutôt par l'Eglise actuelle qui chante aujourd'hui, tout en se formant, le cantique nouveau. Nous lisons en effet à la tête d'un Psaume: «Quand on bâtissait la maison, après la captivité.» Quoi encore? «Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur par toute la terre (1).» Que cette maison est vaste! Mais quand chante-t-elle le cantique nouveau? Lorsqu'on la bâtit. Quand aura lieu sa consécration? A la fin- des siècles. Son fondement est déjà consacré, puisqu'il est monté au ciel et qu'il ne meurt plus. Nous serons consacrés à notre tour quand nous ressusciterons aussi pour ne plus mourir.

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