coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Angélus/pape François/Question 38/ Pas d’insulte ! Insulter n’est pas chrétien. Comprenez-vous ? Jeu 10 Nov - 0:38 | |
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L’Évangile de ce dimanche, tiré du chapitre 18 de Matthieu verset, 15-18, présente le thème de la correction fraternelle dans la communauté des croyants: c’est-à-dire la manière dont je dois corriger un autre chrétien quand il fait quelque chose qui n’est pas bien. Jésus nous enseigne que si mon frère chrétien commet une faute contre moi, s’il m’offense, je dois faire preuve de charité envers lui et, en premier lieu, je dois lui parler personnellement, en lui expliquant que ce qu’il a dit ou fait n’est pas bien. Et si mon frère ne m’écoute pas ? Jésus suggère une intervention progressive: tout d’abord, recommencer à lui parler avec deux ou trois autres personnes, pour qu’il soit davantage conscient de l’erreur qu’il a commise ; si, malgré cela, il n’accueille pas l’exhortation, il faut le dire à la communauté ; et s’il n’écoute pas non plus la communauté, il faut lui faire percevoir la fracture et le détachement qu’il a lui-même provoqués, en faisant disparaître la communion avec ses frères dans la foi.
Et si mon frère ne m’écoute pas ?Cela est très laid de voir sortir de la bouche d’un chrétien une insulte ou une agression. Cela est laid. Comprenez-vous ? Pas d’insulte ! Insulter n’est pas chrétien. Comprenez-vous ?
Les étapes de cet itinéraire indiquent l’effort que le Seigneur demande à sa communauté pour accompagner celui qui commet une faute, afin qu’il ne se perde pas. Il faut tout d’abord éviter la clameur du fait divers et le commérage de la communauté — c’est la première chose, il faut éviter cela. « Va le trouver et reprends-le, seul à seul » (verset,15). L’attitude est une attitude de délicatesse, prudence, humilité, attention à l’égard de celui qui a commis une faute, en évitant que les mots puissent blesser et tuer notre frère. Car, vous le savez, les paroles tuent aussi ! Quand je dis du mal, quand je fais une critique injuste, quand j’« écorche » un frère avec ma langue, cela signifie tuer la réputation de l’autre ! Même les paroles tuent. Faisons attention à cela. Dans le même temps, cette discrétion en lui parlant seul a pour but de ne pas rabaisser inutilement le pécheur. On parle entre deux personnes, personne ne s’en aperçoit et tout finit là. C’est à la lumière de cette exigence que l’on comprend également la série d’interventions successives, qui prévoit la participation de certains témoins et ensuite celle de la communauté aussi. Le but est d’aider la personne à se rendre compte de ce qu’elle a fait, et qu’avec sa faute, elle n’a pas offensé une personne, mais toutes. Mais également de nous aider à nous libérer de la colère ou du ressentiment, qui ne font que du mal : cette amertume du cœur qui conduit à la colère et au ressentiment et qui nous conduisent à insulter et à agresser. Cela est très laid de voir sortir de la bouche d’un chrétien une insulte ou une agression. Cela est laid. Comprenez-vous ? Pas d’insulte ! Insulter n’est pas chrétien. Comprenez-vous ? Insulter n’est pas chrétien.
En réalité, devant Dieu, nous sommes tous pécheurs et nous avons besoin de pardon. Tous. En effet, Jésus nous a dit de ne pas juger. La correction fraternelle est un aspect de l’amour et de la communion qui doivent régner dans la communauté chrétienne, c’est un service réciproque que nous pouvons et que nous devons nous rendre les uns les autres. Corriger notre frère est un service, et il est possible et efficace uniquement si chacun reconnaît qu’il est pécheur et qu’il a besoin du pardon du Seigneur. Cette même conscience qui me fait reconnaître l’erreur de l’autre, me rappelle encore auparavant que j’ai moi-même fait des erreurs et que j’en commets souvent.
C’est pourquoi, au début de la Messe, nous sommes à chaque fois invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs, en exprimant avec des mots et avec des gestes le repentir sincère du cœur. Et nous disons : « Prends pitié, Seigneur. Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché ». Et nous ne disons pas : « Seigneur, prends pitié ! de celui-là qui est à côté de moi, ou de celle-là, qui sont pécheurs ». Non ! « Aie pitié de moi ! ». Nous sommes tous pécheurs et nous avons besoin du pardon du Seigneur. C'est l'Esprit Saint qui parle à notre esprit et nous fait reconnaître nos fautes à la lumière de la parole de Jésus. C'est le même Jésus qui nous invite tous, saints et pécheurs, à sa table, en nous rassemblant à la croisée des chemins, dans les diverses situations de la vie (Matthieu 22,verset 9-10). Et parmi les conditions qui rapprochent les participants à la célébration eucharistique, deux sont fondamentales, deux conditions pour bien suivre la Messe : nous sommes tous pécheurs et Dieu donne sa miséricorde à tous. Ce sont deux conditions qui ouvrent la porte pour bien participer à la Messe. Nous devons toujours nous rappeler cela avant d'aller trouver notre frère pour une correction fraternelle.
Nous demandons tout cela par l’intercession de la Bienheureuse
Vierge Marie, que nous célébrerons demain lors de la fête liturgique de sa Nativité.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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