coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Sujet /5/Mariage/L'Amour dans la famille/Si les parents sont comme les fondements de la maison, les enfants sont comme les ‘‘pierres vivantes’’ de la famille / Mer 11 Jan - 2:08 | |
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Tes fils comme des plants d’oliviers14/ Reprenons le chant du psalmiste. En ce chant apparaissent, dans la maison où l’homme et son épouse sont assis à table, les enfants qui les accompagnent comme « des plants d’olivier » (Ps 128, 3), c’est-à-dire pleins d’énergie et de vitalité. Si les parents sont comme les fondements de la maison, les enfants sont comme les ‘‘pierres vivantes’’ de la famille (1Pierre 2, verset 5). Il est significatif que dans l’Ancien Testament le mot le plus utilisé après le mot divin (YHWH, le ‘‘Seigneur’’) soit ‘‘fils’’ (ben), un vocable renvoyant au verbe hébreu qui veut dire ‘‘construire’’ (banah). C’est pourquoi dans le Psaume 127, le don des fils est exalté par des images se référant soit à l’édification d’une maison, soit à la vie sociale et commerciale qui se développait aux portes de la ville : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs […]. C'est l'héritage du Seigneur que des fils, récompense, que le fruit des entrailles ; comme flèches en la main du héros, ainsi les fils de la jeunesse. Heureux l'homme, celui-là qui en a rempli son carquois ; point de honte pour eux, quand ils débattent à la porte, avec leurs ennemis » (vv. 1.3-5). Certes, ces images reflètent la culture d’une société antique, mais la présence d’enfants est, de toute manière, un signe de plénitude de la famille, dans la continuité de la même histoire du salut, de génération en génération.
15/Sous ce jour, nous pouvons présenter une autre dimension de la famille. Nous savons que dans le Nouveau Testament on parle de ‘‘l’Église qui se réunit à la maison’’ (1 Co 16, 19 ; Rm 16, 5 ; Col 4, 15 ; Phm 2). Le milieu vital d’une famille pouvait être transformé en Église domestique, en siège de l’Eucharistie, de la présence du Christ assis à la même table. La scène brossée dans l’Apocalypse est inoubliable : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3, 20). Ainsi se définit une maison qui à l’intérieur jouit de la présence de Dieu, de la prière commune et, par conséquent, de la bénédiction du Seigneur. C’est ce qui est affirmé le Psaume 128 que nous prenons comme base : « Voilà de quels biens sera béni l'homme qui craint le Seigneur. Que le Seigneur te bénisse de Sion ! » (vv. 4-5).
16/ La Bible considère la famille aussi comme le lieu de la catéchèse des enfants. Cela est illustré dans la description de la célébration pascale (Ex 12, 26-27 ; Dt 6, 20-25), et a été ensuite explicité dans la haggadah juive, c’est-à-dire dans le récit sous forme de dialogue qui accompagne le rite du repas pascal. Mieux, un Psaume exalte l’annonce en famille de la foi : « Nous l'avons entendu et connu, nos pères nous l'ont raconté ; nous ne le tairons pas à leurs enfants, nous le raconterons à la génération qui vient : les titres du Seigneur et sa puissance, ses merveilles telles qu'il les fit ; il établit un témoignage en Jacob, il mit une loi en Israël ; il avait commandé à nos pères de le faire connaître à leurs enfants, que la génération qui vient le connaisse, les enfants qui viendront à naître. Qu'ils se lèvent, qu'ils racontent à leurs enfants » (Ps 78, 3-6). Par conséquent, la famille est le lieu où les parents deviennent les premiers maîtres de la foi pour leurs enfants. C’est une œuvre artisanale, personnalisée : « Lorsque ton fils te demandera demain […] tu lui diras… » (Ex 13, 14). Ainsi, les diverses générations chanteront au Seigneur, « jeunes hommes, aussi les vierges, les vieillards avec les enfants » (Ps 148, 12).
17/ Les parents ont le devoir d’accomplir avec sérieux leur mission éducative, comme l’enseignent souvent les sages de la Bible ( Pr 3, 11-12 ; 6, 20-22 ; 13, 1 ; 29, 17). Les enfants sont appelés à recueillir et à pratiquer le commandement : « honore ton père et ta mère » (Ex 20, 12), dans lequel le verbe ‘‘honorer’’ indique l’accomplissement des engagements familiaux et sociaux dans leur plénitude, sans les négliger en recourant à des excuses religieuses (Mc 7, 11-13). De fait, « celui qui honore son père expie ses fautes, celui qui glorifie sa mère est comme quelqu'un qui amasse un trésor » (Si 3, 3-4).
18/ L’Évangile nous rappelle également que les enfants ne sont pas une propriété de la famille, mais qu’ils ont devant eux leur propre chemin de vie. S’il est vrai que Jésus se présente comme modèle d’obéissance à ses parents terrestres, en se soumettant à eux ( Lc 2, 51), il est aussi vrai qu’il montre que le choix de vie en tant que fils et la vocation chrétienne personnelle elle-même peuvent exiger une séparation pour réaliser le don de soi au Royaume de Dieu (Mt 10, 34-37 ; Lc 9, 59-62). Qui plus est, lui-même, à douze ans, répond à Marie et à Joseph qu’il a une autre mission plus importante à accomplir hors de sa famille historique ( Lc 2, 48-50). Voilà pourquoi il exalte la nécessité d’autres liens très profonds également dans les relations familiales : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21). D’autre part, dans l’attention qu’il accorde aux enfants – considérés dans la société de l’antique Proche Orient comme des sujets sans droits particuliers, voire comme objets de possession familiale – Jésus va jusqu’à les présenter aux adultes presque comme des maîtres, pour leur confiance simple et spontanée face aux autres : « En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 18, 3-4).
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit-Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères. | |
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