coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Sujet /12/Mariage/L'Amour dans la famille/L’indissolubilité du mariage (‘‘Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer’’/ Mt 19, 6) . . . / Ven 13 Jan - 11:41 | |
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62/ Les Pères synodaux ont rappelé que Jésus « se référant au dessein initial sur le couple humain, […] réaffirme l’union indissoluble entre l’homme et la femme, tout en disant qu’‘‘en raison de votre dureté de cœur, Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine il n’en fut pas ainsi’’ (Matthieu 19, 4-7). L’indissolubilité du mariage (‘‘Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer’’, Matthieu 19, 6), ne doit pas avant tout être comprise comme un “ joug” imposé aux hommes, mais bien plutôt comme un “don” fait aux personnes unies par le mariage. […]. La condescendance divine accompagne toujours le chemin de l’homme, par sa grâce elle guérit et transforme le cœur endurci en l’orientant vers son origine, à travers le chemin de la croix. Les Évangiles font clairement ressortir l’exemple de Jésus qui […] a annoncé le message concernant la signification du mariage comme plénitude de la révélation qui permet de retrouver le projet originel de Dieu ( Mathieu 19, 3) ».
63/ « Jésus, qui a réconcilié toutes choses en lui, a ramené le mariage et la famille à leur forme originelle (Marc 10, 1-12). La famille et le mariage ont été rachetés par le Christ ( Ephésiens 5, 21-32), restaurés à l’image de la Très Sainte Trinité, mystère d’où jaillit tout amour véritable. L’alliance sponsale, inaugurée dans la création et révélée dans l’histoire du salut, reçoit la pleine révélation de sa signification dans le Christ et dans son Église. Du Christ, à travers l’Église, le mariage et la famille reçoivent la grâce nécessaire pour témoigner de l’amour de Dieu et vivre la vie de communion. L’Évangile de la famille traverse l’histoire du monde depuis la création de l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu ( Genèse 1, 26-27) jusqu’à l’accomplissement du mystère de l’Alliance dans le Christ à la fin des siècles avec les noces de l’Agneau (Apocalypse 19, 9) ».
64/ « L’exemple de Jésus est un paradigme pour l’Église. Le Fils de Dieu est venu dans le monde au sein d’une famille […]. Il a inauguré sa vie publique sous le signe de Cana, accompli lors d’un banquet de noces ( Jean 2, 1-11) […]. Il a partagé des moments quotidiens d’amitié avec la famille de Lazare et de ses sœurs ( Luc 10, 38) et avec la famille de Pierre ( Mt 8, 14). Il a écouté les pleurs des parents pour leurs enfants, leur rendant la vie ( Marc 5, 41 ; Luc 7, 14-15) et manifestant ainsi la véritable signification de la miséricorde, qui implique la restauration de l’Alliance (Saint-Jean-Paul II Dives in misericordia numéro 4). Ceci ressort clairement des rencontres avec la samaritaine ( Jean 4, 1-30) et avec la femme adultère (Jean 8, 1-11), chez qui la perception du péché se réveille face à l’amour gratuit de Jésus ».
65. L’incarnation du Verbe dans une famille humaine, à Nazareth, touche par sa nouveauté l’histoire du monde. Nous avons besoin de plonger dans le mystère de la naissance de Jésus, dans le oui de Marie à l’annonce de l’ange, lorsque la Parole a été conçue dans son sein ; également dans le oui de Joseph, qui a donné à Jésus son nom et a pris en charge Marie ; dans la fête des bergers près de la crèche ; dans l’adoration des Mages ; dans la fuite en Égypte à travers laquelle Jésus participe à la douleur de son peuple exilé, persécuté et humilié ; dans l’attente religieuse de Zacharie et dans la joie qui accompagne la naissance de Jean le Baptiste ; dans la promesse accomplie pour Siméon et Anne au temple ; dans l’admiration des docteurs écoutant la sagesse de Jésus adolescent. Et ensuite, pénétrer les trente longues années où Jésus gagnait son pain en travaillant de ses mains, en murmurant la prière et la tradition croyante de son peuple et en étant éduqué dans la foi de ses parents, jusqu’à la faire fructifier dans le mystère du Royaume. C’est cela le mystère de la Nativité et le secret de Nazareth, plein de parfum familial ! C’est le mystère, qui a tant fasciné François d’Assise/+/, Thérèse de l’Enfant-Jésus /+/ et Charles de Foucauld, où se désaltèrent aussi les familles chrétiennes pour renouveler leur espérance et leur joie.
66. « L’alliance d’amour et de fidélité, dont vit la Sainte Famille de Nazareth, illumine le principe qui donne forme à toute famille et la rend capable de mieux affronter les vicissitudes de la vie et de l’histoire. Sur cette base, toute famille, malgré sa faiblesse, peut devenir une lumière dans l’obscurité du monde. ‘‘Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social’’ (Paul VI, Discours prononcé à Nazareth, 5 janvier 1964) »,(paragraphe 66 numéro 58) La famille dans les documents de l’Église67. Le Concile Œcuménique Vatican II, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes s’est occupé de la promotion de la dignité du mariage et de la famille ( numéro 47,52). « Il a qualifié le mariage de communauté de vie et d’amour (numéro 48), en plaçant l’amour au centre de la famille [...] Le “véritable amour conjugal” (numéro 49) implique le don réciproque de soi, inclut et intègre la dimension sexuelle et l’affectivité, en correspondant au dessein divin ( numéro 48,49). De plus, Gaudium et spes numéro 48 souligne l’enracinement des époux dans le Christ : le Christ Seigneur “vient à la rencontre des époux chrétiens dans le sacrement du mariage” et demeure avec eux. Dans l’incarnation, il assume l’amour humain, le purifie, le conduit à sa plénitude et donne aux époux, avec son Esprit, la capacité de le vivre en imprégnant toute leur vie de foi, d’espérance et de charité. De la sorte, les époux sont comme consacrés et, par une grâce spécifique, ils édifient le Corps du Christ et constituent une Église domestique ( Lumen gentium numéro 11). Aussi l’Église, pour comprendre pleinement son mystère, regarde-t-elle la famille humaine qui le manifeste d’une façon authentique ».
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères. | |
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