coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Angélus/Pape François/Question/122/Le salut de l’ange lui semble plus grand qu’elle. Pourquoi?Comment est le cœur de Marie?/ Dim 7 Mai - 23:02 | |
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L’Evangile de la liturgie de ce jour, solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, nous fait entrer dans sa maison de Nazareth, où elle reçoit l’annonce de l’ange (cf. Lc 1, 26-38). Entre les murs de sa maison, une personne se révèle mieux qu’ailleurs. Et c’est précisément dans cette intimité domestique que l’Evangile nous montre un détail qui révèle la beauté du cœur de Marie.
Le salut de l’ange lui semble plus grand qu’elle. Pourquoi? Comment est le cœur de Marie? C’est là, plus que dans les grands événements de l’histoire, que la grâce de Dieu aime opérer. Mais, je m’interroge: y croyons-nous? Ou bien pensons-nous que la sainteté est une utopie, quelque chose pour les spécialistes, une pieuse illusion incompatible avec la vie ordinaire?
Cette requête de Jésus est toujours actuelle. Nous devons toujours prier le «maître de la moisson», c’est-à-dire Dieu le Père, pour qu’il envoie des ouvriers travailler dans son champ qui est le monde. Et chacun de nous doit le faire avec un cœur ouvert, avec une attitude missionnaire; notre prière ne doit pas être limitée uniquement à nos besoins, à nos nécessités: une prière est véritablement chrétienne si elle possède également une dimension universelle.
L’ange l’appelle «pleine de grâce». Si elle est pleine de grâce, cela veut dire que la Vierge Marie est exempte de tout mal, elle est sans péché, Immaculée. Or, à cette salutation — nous dit le texte — Marie est «très troublée» (Lc 1, 29). Elle n’est pas seulement surprise, mais troublée. Recevoir de grandes salutations, des honneurs et des compliments risque parfois de susciter orgueil et présomption. Souvenons-nous que Jésus n’est pas tendre avec ceux qui sont en quête de saluts sur les places, d’adulation, de visibilité (cf. Lc 20, 46). Marie, elle, ne s’exalte pas, mais elle se trouble. Au lieu d’éprouver du plaisir, elle éprouve de la stupeur. Le salut de l’ange lui semble plus grand qu’elle. Pourquoi? Parce qu’elle se sent petite à l’intérieur, et cette petitesse, cette humilité attire le regard de Dieu.Entre les murs de la maison de Nazareth, nous voyons ainsi un trait merveilleux. Comment est le cœur de Marie? Ayant reçu le plus grand des compliments, elle se trouble parce qu’elle sent que lui est adressé ce qu’elle ne s’attribuait pas à elle-même. En effet, Marie ne s’attribue pas de prérogatives, elle ne revendique rien, elle ne s’attribue aucun mérite. Elle ne se complaît pas en elle-même, elle ne s’exalte pas. Parce que dans son humilité, elle sait qu’elle reçoit tout de Dieu. Elle est donc libre d’elle-même, tout entière tournée vers Dieu et vers les autres. Marie, l’Immaculée, n’a pas d’yeux pour elle-même. Voilà la véritable humilité: ne pas avoir d’yeux pour soi, mais pour Dieu et pour les autres.
Souvenons-nous que cette perfection de Marie, la «pleine de grâce», est déclarée par l’ange entre les murs de sa maison: non pas sur la place principale de Nazareth, mais là, dans le secret, dans la plus grande humilité. Dans cette petite maison de Nazareth, battait le cœur le plus grand qu’une créature ait jamais eu. Chers frères et sœurs, c’est une nouvelle extraordinaire pour nous! Parce que cela nous dit que, pour accomplir des merveilles, le Seigneur n’a pas besoin de grands moyens ni de nos très hautes capacités, mais de notre humilité, de notre regard ouvert sur lui et aussi ouvert sur les autres. Avec cette annonce, entre les murs pauvres d’une petite maison, Dieu a changé l’histoire. Aujourd’hui encore, il désire faire de grandes choses avec nous au quotidien: c’est-à-dire en famille, au travail, dans les environnements de chaque jour. C’est là, plus que dans les grands événements de l’histoire, que la grâce de Dieu aime opérer. Mais, je m’interroge: y croyons-nous? Ou bien -pensons que la sainteté est une utopie, quelque chose pour les spécialistes, une pieuse illusion incompatible avec la vie ordinaire?
en est une autre; qu’elle nous enflamme d’enthousiasme pour l’idéal de la sainteté, qui n’est pas une histoire de statues de saints et d’images pieuses, mais qui consiste à vivre chaque jour ce qui nous arrive, humblement et joyeusement, comme la Vierge Marie, libres de nous-mêmes, le regard tourné vers Dieu et vers notre prochain que nous rencontrons. S’il vous plaît, ne perdons pas courage: le Seigneur a donné à chacun une bonne étoffe pour tisser la sainteté dans la vie quotidienne! Et lorsque nous sommes assaillis par le doute de ne pas y arriver, ou par la tristesse d’être inadéquats, laissons-nous regarder par les «yeux miséricordieux» de la Vierge Marie, parce personne parmi ceux qui ont eu recours à elle n’a jamais été abandonné!
Invoquons ensemble la protection maternelle de la Très Sainte Marie, afin qu’elle soutienne en tout lieu la mission des disciples du Christ; la mission d’annoncer à tous que Dieu nous aime, veut nous sauver et nous appelle à faire partie de son Royaume.
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