coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Angélus/Pape François/Question/143/Qui suis-je pour toi, qui es chrétien depuis si longtemps mais qui, usé par l’habitude, as perdu ton premier amour? / Jeu 11 Mai - 15:55 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour! Au cœur de l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui (Mt 16,13-19), le Seigneur pose une question décisive à ses disciples: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» (v. 15). C’est la question cruciale que Jésus nous répète à nous aussi aujourd’hui: «Qui suis-je pour toi?». Qui suis-je pour toi qui as accueilli la foi mais qui as encore peur de prendre le large sur ma Parole? Qui suis-je pour toi, qui es chrétien depuis si longtemps mais qui, usé par l’habitude, as perdu ton premier amour? Qui suis-je pour toi, qui traverses un moment difficile et qui as besoin de te secouer pour repartir? Jésus demande: Qui suis-je pour toi? Donnons-lui aujourd’hui une réponse, mais une réponse qui vienne du cœur. Nous tous, donnons-lui une réponse qui vienne du cœur.
«Au dire des gens, qui suis-je?» (Matthieu 16, verset, 13). Alors, pourquoi a-t-il posé cette question? Pour souligner une différence, qui est la différence fondamentale de la vie chrétienne. Il y a ceux qui en restent à la première question, aux opinions, et qui parlent de Jésus; et il y a ceux qui, en revanche, parlent à Jésus, en lui apportant leur vie, en entrant en relation avec Lui, en accomplissant le passage décisif. C’est cela qui intéresse le Seigneur: être au centre de nos pensées, devenir le point de référence de nos sentiments d’affection; en quelques mots, être l’amour de notre vie. Non les opinions que nous avons de lui: cela ne l’intéresse pas. Ce qui l’intéresse, c’est notre amour, s’il est dans notre cœur.
Avant cette question, Jésus en a posé une autre à ses disciples: «Au dire des gens, qui suis-je?» (verset,13). C’était un sondage pour enregistrer les avis sur Lui et sur la renommée dont il jouissait, mais la notoriété n’intéresse pas Jésus, ce n’était pas un sondage de ce genre. Alors, pourquoi a-t-il posé cette question? Pour souligner une différence, qui est la différence fondamentale de la vie chrétienne. Il y a ceux qui en restent à la première question, aux opinions, et qui parlent de Jésus; et il y a ceux qui, en revanche, parlent à Jésus, en lui apportant leur vie, en entrant en relation avec Lui, en accomplissant le passage décisif. C’est cela qui intéresse le Seigneur: être au centre de nos pensées, devenir le point de référence de nos sentiments d’affection; en quelques mots, être l’amour de notre vie. Non les opinions que nous avons de lui: cela ne l’intéresse pas. Ce qui l’intéresse, c’est notre amour, s’il est dans notre cœur.
Les saints que nous fêtons aujourd’hui ont effectué ce passage et sont devenus des témoins. Passer d’une opinion au fait d’avoir Jésus dans son cœur: être des témoins. Ils n’ont pas été des admirateurs, mais des imitateurs de Jésus. Ils n’ont pas été des spectateurs, mais des protagonistes de l’Évangile. Ils n’ont pas cru en paroles, mais avec les faits. Pierre n’a pas parlé de mission, il a vécu la mission, il a été pêcheur d’hommes; Paul n’a pas écrit de livres cultivés, mais des lettres vécues, pendant qu’il voyageait et témoignait. Tous les deux ont dépensé leur vie pour le Seigneur et pour leurs frères. Et ils nous provoquent. Car nous courons le risque d’en rester à la première question: de donner des avis et des opinions, d’avoir de grandes idées et de dire de belles paroles, mais de ne jamais nous mettre en jeu. Et Jésus veut que nous nous mettions en jeu. Combien de fois, par exemple, nous disons que nous voudrions une Église plus fidèle à l’Évangile, plus proche des gens, plus prophétique et missionnaire, mais ensuite, concrètement, nous ne faisons rien! Il est triste de voir que beaucoup parlent, commentent et débattent mais que peu témoignent. Les témoins ne se perdent pas dans des paroles, mais ils portent du fruit. Les témoins ne se plaignent pas des autres et du monde, mais ils commencent par eux-mêmes. Ils nous rappellent que Dieu ne doit pas être démontré, mais montré, à travers notre propre témoignage; il ne doit pas être annoncé par des proclamations, mais on doit témoigner de lui par l’exemple. C’est ce qui s’appelle «mettre sa vie en jeu».
Toutefois, si nous regardons les vies de Pierre et de Paul, une objection peut apparaître: tous les deux ont été des témoins, mais pas toujours exemplaires: ils ont été pécheurs! Pierre a renié Jésus et Paul a persécuté les chrétiens. Mais leurs chutes – et tel est le point – ont également été un témoignage. Saint Pierre, par exemple, aurait pu dire aux évangélistes: «N’écrivez pas les erreurs que j’ai faites», faites un Évangile for sport. En revanche, non. Son histoire sort nue, elle sort crue des Évangiles, avec toutes ses misères. Saint Paul fait de même, lui qui, dans ses lettres, parle de ses erreurs et de ses faiblesses. Voilà d’où part le témoin: de la vérité sur lui-même, du combat contre ses propres duplicités et faussetés. Le Seigneur peut faire de grandes choses par notre intermédiaire, quand nous ne cherchons pas à défendre notre image, mais que nous sommes transparents avec lui et avec les autres. Aujourd’hui, chers frères et sœurs, le Seigneur nous interpelle. Et sa question est la même: Qui suis-je pour toi? Elle creuse en nous. A travers ses témoins Pierre et Paul, il nous pousse à faire tomber nos masques, à renoncer aux demi-mesures, aux excuses qui nous rendent tièdes et médiocres. Que la Vierge Marie, Reine des apôtres, nous aide en cela. Qu’elle allume en nous le désir de témoigner de Jésus.
Prions maintenant la Vierge Marie, Celle qui a vécu la plus belle histoire d’amour avec Dieu, pour qu’Elle nous donne la grâce de nous ouvrir à la rencontre avec son Fils.
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