coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Pape François/Sujet/C’est une invitation pour nous aussi : avec le diable, on ne discute pas ! Sam 9 Mar - 0:59 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour! L’Évangile de ce premier dimanche de Carême nous présente Jésus dans le désert tenté par le diable (Mt 4, 1-11). Diable signifie « diviseur ». Le diable veut toujours créer la division, et c’est ce qu’il se propose aussi en tentant Jésus. Voyons alors de qui il veut le diviser et de quelle manière il le tente. De qui le diable veut-il diviser Jésus ? Après avoir reçu le baptême de Jean dans le Jourdain, Jésus avait été appelé par le Père « mon Fils, le bien-aimé » (Mt 3, 17) et l’Esprit Saint était descendu sur lui sous la forme d’une colombe ( Verset 16). L’Évangile nous présente ainsi les trois personnes divines unies dans l’amour. Puis Jésus lui-même dira être venu dans le monde pour nous faire participer nous aussi à l’unité qui existe entre lui et le Père (Jn 17, 11).
Le diable, par contre, fait le contraire : il entre en scène pour diviser Jésus du Père et le détourner de sa mission d’unité pour nous. Il divise toujours. Voyons maintenant de quelle manière il essaie de le faire. Le diable veut profiter de la condition humaine de Jésus, qui est faible parce qu’il a jeûné pendant quarante jours et qu’il a faim (Mt 4, 2). Le malin tente alors d’instiller en lui trois puissants « poisons » pour paralyser sa mission d’unité. Ces poisons sont l’attachement, la méfiance et le pouvoir. Tout d’abord, le poison de l’attachement aux choses, aux besoins ; avec des raisonnements persuasifs, le diable essaie d’influencer Jésus : « Tu as faim, pourquoi dois-tu jeûner ? Ecoute ton besoin et satisfais-le, tu en as le droit et le pouvoir : transforme les pierres en pain ». Puis le second poison, la méfiance : « Es-tu sûr — insinue le malin — que le Père veut ton bien ? Mets-le à l’épreuve, fais-lui du chantage ! Jette-toi du point le plus haut du temple et fais-lui faire ce que tu veux ». Enfin le pouvoir : « De ton Père tu n’as pas besoin ! Pourquoi attendre ses dons ? Suis les critères du monde, prends tout pour toi et tu seras puissant !». Les trois tentations de Jésus. Et nous aussi nous vivons ces trois tentations. C’est terrible, mais c’est ainsi, même pour nous : l’attachement aux choses, la méfiance et la soif de pouvoir sont trois tentations répandues et dangereuses, que le diable utilise pour nous séparer du Père et ne plus nous faire sentir frères et sœurs entre nous, pour nous conduire à la solitude et au désespoir. C’est ce qu’il a voulu faire à Jésus, c’est ce qu’il veut nous faire : nous conduire au désespoir.
Mais Jésus surmonte la tentation. Et comment les surmonte-t-il ? En évitant de discuter avec le diable et en répondant par la Parole de Dieu. Cela est important : on ne discute pas avec le diable, on ne discute pas avec le diable ! Jésus l’affronte avec la Parole de Dieu. Il cite trois phrases de l’Ecriture qui parlent de liberté par rapport aux choses ( Dt 8, 3), de confiance (Dt 6, 16) et de service à Dieu (Dt 6, 13), trois phrases qui s’opposent à la tentation. Il ne dialogue jamais avec le diable, il ne négocie pas avec lui, mais il réfute ses insinuations avec les Paroles bénéfiques de l’Ecriture. C’est une invitation pour nous aussi : avec le diable, on ne discute pas ! On ne négocie pas, on ne dialogue pas ; on ne le vainc pas en négociant avec lui, il est plus fort que nous. Nous vainquons le diable en lui opposant avec foi la Parole divine. Ainsi, Jésus nous apprend à défendre l’unité avec Dieu et entre nous contre les attaques du diviseur. La Parole divine qui est la réponse de Jésus à la tentation du diable. Et nous nous demandons : quelle place la Parole de Dieu occupe-t-elle dans ma vie ? Ai-je recours à elle dans mes luttes spirituelles ? Si j’ai un vice ou une tentation récurrente, pourquoi, en me faisant aider, ne chercherais-je pas un verset de la Parole de Dieu qui réponde à ce vice ? Puis, lorsque la tentation se présente, je le récite, je le prie, en me confiant à la grâce du Christ. Essayons, cela nous aidera dans les tentations, cela nous aidera beaucoup, car, parmi les voix qui s’agitent en nous, celle, bénéfique, de la Parole de Dieu résonnera. Que Marie, qui a accueilli la Parole de Dieu et qui, par son humilité, a vaincu l’arrogance du diviseur, nous accompagne dans la lutte spirituelle du Carême.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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