coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13276 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Michel blogue avec Paulette Leblanc/sujet/ la pauvreté a toujours existé/ Ven 2 Oct 2020 - 22:34 | |
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Paulette a écrit : Je voudrais parler aujourd'hui de la vraie pauvreté des hommes d'aujourd'hui. Partout on entend parler de dons, de charité, de faire du bien, d'œuvres de bienfaisance. Tout cela est bien, et même indispensable. Mais nous nous apercevons vite que si notre charité ne va pas au-delà des biens matériels, nos efforts ne servent à rien. C'est saint Jean qui le dit dans sa première lettre. D'ailleurs, nous pouvons tous constater que même dans les milieux aisés, qui ne manquent de rien matériellement, la pauvreté est grande, immense, car c'est une pauvreté spirituelle : les hommes ont perdu Dieu. La plus grande pauvreté des hommes d'aujourd'hui, c'est qu'ils ont perdu Dieu ; or on ne peut pas vivre sans Dieu. Michel partage : Bonjour chère Paulette, la pauvreté a toujours existé, il ne faut pas en être surpris, même qu'il existe certaines formes de pauvreté qui nous conduisent directement à la banque des dons de Dieu. Il y a toujours eu des riches qui sont devenus pauvres de Dieu à cause de leur attachement immodéré aux multiples richesses de ce monde. Par contre il y a des personnes qui font l'expérience d'une vie de pauvreté non voulue, non désirée, et qui un jour par une très grande surprise rencontrent Dieu qui devient leur richesse ; Il leur permet de comprendre le côté mystère qui se cachait dans cette pauvreté devenue pour eux une école de vie. La pauvreté spirituelle comme la pauvreté matérielle ont toujours existé, mais les moyens de détecter la richesse matérielle et spirituelle sont plus nombreux et accessibles qu'autrefois. Que l'on parle ou que l'on écrive sur le sujet de la pauvreté, tant spirituelle que matérielle, nous sommes obligés de reconnaître que très souvent les apparences sont trompeuses, aussi bien quand nous abordons le sujet de la pauvreté matérielle que celui de la richesse spirituelle.La Parole de Dieu dit : « Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle. » Luc 2, 7 Michel fait suite à son partage : Le jeune homme riche de l'Évangile était riche matériellement et spirituellement, si l'on se guide sur ses merveilleuses réponses à Jésus ; mais il lui manquait la richesse du renoncement à ses richesses pour découvrir le don de l'abandon : pour tout abandonner et répondre au "Viens, et Suis-Moi" de Jésus qui lui aurait permis de découvrir l'abondance des richesses invisibles à ses yeux. Vous le savez sûrement autant que moi, il existe en chacun de nous, parfois un jeune homme riche, et une autre fois un petit Thomas, un petit Pierre, un petit Judas, mais plus rarement un petit Samuel qui dit : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute." Pourtant un autre jour on change d'idée et on dit au Seigneur : "Écoute, seigneur, ton Serviteur te Parle''...
Paulette a écrit : Les hommes d'aujourd'hui sont des pauvres car ils n'ont plus Dieu. En conséquence, la plus grande charité que nous puissions leur faire, c'est de leur enseigner la présence de Dieu, son amour, le fait qu'Il existe vraiment : en un mot, leur donner la foi. Et leur donner à contempler le Cœur de Jésus. Voici un étonnant petit texte du prophète Jérémie: " Moi, j’étais comme un agneau docile qu’on emmène à l’abattoir, et je ne savais pas ce qu’ils préparaient contre moi. Ils disaient : 'Coupons l’arbre à la racine, retranchons-le de la terre des vivants, afin qu’on oublie jusqu’à son nom.' Seigneur de l’univers, toi qui juges avec justice, qui scrutes les reins et les cœurs, fais-moi voir la vengeance que tu leur infligeras, car c’est à toi que je confie ma cause." Jr 11,19-20
Michel partage : Quand Paulette écrit : "Les hommes d'aujourd'hui sont des pauvres car ils n'ont plus Dieu", moi je vous écris que dans toutes les générations il y a eu des hommes qui accueillaient Dieu comme il y en a eu d'autres qui Le rejetaient, ce n'est pas nouveau pour moi. En lisant l'histoire de Notre Église on y retrouve des hommes qui se sont entièrement consacrés à Dieu dans un abandon total, alors que d'autres ont choisi de prendre le chemin le plus large et le plus facile, le chemin qui ne mène nulle part. Personnellement je suis venu au monde et j'ai grandi dans les très grandes souffrances de la vie, où Dieu m'a appris à toujours marcher derrière Lui, sans jamais Le devancer.
La Parole de Dieu dit : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. » Ps 22 (23)
Michel partage : Suivre le Christ c'est le contraire des Olympiques, il ne faut pas dépasser Celui que nous suivons pour gagner, mais il faut marcher tout doucement derrière Lui, sans Le Devancer. Aux Olympiques, dans une course il n'y a qu'un seul gagnant, mais en suivant le Christ nous sommes tous(tes) gagnant(es) si nous respectons la consigne du "Viens, et Suis-Moi. Viens, demeure avec Moi." C'est normal qu'il en soit ainsi, car il ne nous sera jamais possible d'imiter le Christ si nous Le devançons. Imiter quelqu'un c'est Le regarder marcher pour apprendre à marcher comme Lui, c'est L'écouter pour apprendre à parler comme Lui, et c'est nous laisser aimer par Lui pour aimer comme Lui, etc.
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