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| citations d'homélies sur plusieurs sujets... | |
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coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Mer 7 Jan - 23:28 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13 : 24 - 30)
Jésus leur proposa une autre parabole : Il en va du Royaume des Cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, l'ennemi est venu, il a semé à son tour de l'ivraie au beau milieu du blé, puis s'en est allé. Quand le blé est monté en herbe, puis en épis, alors l'ivraie est apparue aussi. Les serviteurs sont allés trouver le propriétaire pour lui dire : Maître, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie ? - C'est quelque ennemi qui a fait cela, leur répond-il. - Veux-tu donc que nous allions le ramasser ? reprennent les serviteurs. - Non, dit-il, vous risqueriez, en ramassant l'ivraie, d'arracher en même temps le blé. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au moment de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes que l'on fera brûler ; puis vous recueillerez le blé dans mon grenier. Certes, l’action de l’Ennemi est d’emblée évoquée par le Seigneur. Alors que l’homme sème du bon grain, son ennemi survient et sème de l’ivraie dans son champ. Mais cette situation survient de nuit, pendant que tout le monde dort. L’idée de la parabole n’est donc pas de pointer une responsabilité particulière dans la maison du maître du domaine. Lui n’a semé que du blé. L’ivraie vient donc d’ailleurs, de l’action d’un ennemi anonyme agissant de nuit. L’attention est plutôt portée sur la réaction à avoir lors de la manifestation du forfait.Peu à peu en effet les plantes poussent et l’ivraie qui a été semée pousse comme le blé. Au départ presque indiscernable des jeunes pousses de blé, elle grandit à la même hauteur et ressemble fortement au vrai blé, à la différence que ses grains sont noirs, comme s’il s’agissait de blé dégénéré. La question jaillit spontanément de la part des serviteurs qui distinguent peu à peu l’ampleur des dégâts : « veux-tu que nous allions l’enlever ? ».Mais le maître s’y oppose : il ne faut pas l’arracher, de peur d’arracher en même temps le blé. « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ». Il enseigne la patience et la miséricorde. Certes, l’ivraie étant suffisamment grande pour être reconnue, on ne la pourrait plus confondre avec le blé. Mais un temps de maturation, avant la moisson, est donné à tous pour pouvoir faire pénitence. Notre Dieu donne le soleil et la pluie à toutes les plantes. C’est une manière qu’il a de dire à chacune qu’il espère d’elle un bon fruit. Qui sait, les mauvaises graines que nous portons pourraient nous inviter à redoubler d’efforts pour plaire à notre Dieu ?Outre cette patience qui invite au changement, le temps de maturation que permet le Seigneur est une leçon de réalité. Il y a ceux qui travaillent au service du maître de la maison, mais viendront bientôt ceux qui travailleront à la moisson. Autrement dit, entreprendre de séparer le blé et l’ivraie serait anticiper le temps du jugement. Il serait donc présomptueux de la part des serviteurs de s’attribuer un rôle qui n’est pas le leur. De plus, ils adopteraient une attitude dangereuse : en ramassant l’ivraie, on peut déraciner le bon grain aussi. A vouloir faire justice à la place de Dieu, on peut tuer la plante qu’il a lui-même semée et dont il a permis la croissance.Ainsi, dans l’Église ou dans nos cœurs, il y a de l’ivraie et du bon grain. Il ne nous appartient pas de les départager. Dieu est seul juge, nous pouvons lui faire confiance quand il estime préférable de ne pas éradiquer le mal par une intervention radicale et immédiate. Mais il nous revient d’entretenir le champ ! Car, nous l’avons entendu dans la parabole hier, certaines terres hospitalières portent du blé à raison de trente pour un, mais d’autres à raison de soixante ou même de cent pour un. A n’en pas douter ces dernière terres portent plus de fruit que les autres parce qu’elles ont compris l’enseignement du Seigneur dans toute sa force : le meilleur moyen d’endiguer le péché et son œuvre de mort est d’aimer les pécheurs jusqu’à donner sa vie pour eux.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Lun 24 Mai - 12:11, édité 9 fois | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 0:03 | |
| Saint Alphonse-Marie de Liguori, évêque et docteur de l’Eglise... C’est à l’écart de la foule, et dans « la maison » - représentant l’Eglise, c’est-à-dire la communauté de foi - que Jésus interprète la parabole de l’ivraie dans le champ. Il s’agit donc d’une relecture « d’en haut », qui révèle la condition humaine au cœur de ce monde où le bien et le mal se côtoient, se mélangent et s’affrontent. L’explication de Jésus, loin de clôturer le déchiffrage de la parabole, ne fait que relancer le travail. Car Notre-Seigneur rajoute des difficultés tout autant qu’il en résout. Le semeur est clairement défini comme le Fils de l’homme, c’est-à-dire Jésus lui-même. On s’attend à ce que le « bon grain » qu’il jette dans le champ du monde soit identifié à sa Parole. Or il n’en est rien : « le bon grain, ce sont les fils du Royaume », par opposition à « l’ivraie », identifiée aux « fils du Mauvais », semée par le « démon ». Il y a donc deux semeurs antagonistes, l’un agissant au grand jour au nom du propriétaire ; l’autre intervenant de nuit comme « ennemi ». Les fils du Royaume ne se confondent pas avec les fils du Mauvais : ils se distinguent par leur agir avec la même évidence que le bon grain se distingue de l’ivraie.Pourtant les deux grandissent côte à côte, sans que personne n’intervienne, « de peur qu’en enlevant l’ivraie, le blé soit arraché en même temps » ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). C’est donc en raison de la fragilité des fils du Royaume que les fils du Mauvais peuvent croître en toute impunité. Etonnante stratégie : nous aurions attendu au contraire que le Maître tente à tout prix de protéger le blé, c’est-à-dire les fils du Royaume, en maîtrisant et en éliminant les fils du Mauvais qui les menacent. A moins bien sûr que la confusion soit plus profonde encore. Si le champ en effet est notre monde, c’est-à-dire notre humanité concrète marquée par le péché, on comprend qu’arracher l’ivraie n’est pas une tâche facile. Car c’est dans la même terre - entendons le même homme - que s’enracinent la mauvaise herbe et le bon grain ; c’est la même personne qui fait le bien et se laisse entraîner au mal. Autrement dit : la confusion traverse chacun de nous ; nous appartenons à la fois au Royaume et au Mauvais ; nous sommes divisés intérieurement entre une filiation lumineuse et une filiation ténébreuse. N’exerçons-nous pas notre liberté tantôt pour faire le bien, tantôt pour faire le mal ? Voilà pourquoi le Maître préfère sagement ne pas intervenir, du moins tant que nous demeurons dans ce monde soumis au Mauvais, qui y fait régner sa stratégie de confusion entre le bien et le mal. Par contre le Seigneur nous avertit solennellement que la situation va basculer « à la fin du monde ». S’agit-il de l’accomplissement des temps, ou du jour de notre conversion au Christ, lorsque nous aurons enfin pleinement choisi son étendard et que nous vivrons de son Esprit ? Ce jour-là, le mystère de notre nouvelle naissance baptismale sera enfin accompli, et nous serons pleinement des « fils du Royaume ». Ceci ne se fera pas sans une douloureuse catharsis à laquelle il nous faudra consentir, car la chair n’héritera pas du Royaume (cf. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Aussi, « ceux qui sont au Christ Jésus ont-ils crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes » ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » Serait-ce donc que nous n’avons pas tous des oreilles ? Ou plus simplement que nous n’en faisons pas usage ?La Parole ne peut agir en nous que dans la mesure où nous l’accueillons par une écoute cordiale. Elle ne peut nous révéler à nous-même, dénoncer notre ambiguïté, couper nos liens avec le monde des ténèbres que dans la mesure où nous la recevons dans un cœur d’enfant qui s’émerveille devant la Bonne Nouvelle de son salut.« "Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de ton nom ! " (Ps 7. Envoie tes sains anges : qu’ils arrachent de nos cœurs nos compromissions avec l’esprit du monde, pour que nous soyons tout à toi, en vrai "fils du Royaume". "O notre Dieu, nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes choses" (1ère lect.) ». [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Jeu 8 Jan - 0:37, édité 1 fois | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 0:25 | |
| Sainte MartheDans l’évangile de ce jour, Jésus nous donne lui-même l’interprétation de la parabole du bon grain et de l’ivraie qu’il avait laissée à notre méditation quelques versets plus haut. Dans le récit parabolique, Jésus s’exprimait ainsi : « Il en est du Royaume des Cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, son ennemi est venu, il a semé à son tour l’ivraie, au beau milieu du blé et il s’en est allé ». Là où le Royaume est à l’œuvre, le démon pointe son nez et entre en action. N’oublions pas qu’il y a deux manières de faire le jeu du démon : trop en parler si bien qu’on ne pense plus qu’à lui en oubliant que Dieu est le centre de notre vie mais aussi croire qu’il n’existe pas, qu’il n’agit pas, si bien qu’on lui laisse les mains libres pour semer l’ivraie dans notre champ : « pendant que les gens dormaient ».La parabole nous montre que le démon entre en action à deux niveaux. Tout d’abord, directement. Il sème de l’ivraie au milieu du bon grain et crée la confusion entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Face à cela, les directives de Jésus sont claires : « Laissez-les pousser ensemble, de peur qu’en enlevant l’ivraie vous n’arrachiez le bon grain ». D’une part, l’ivraie est tellement imbriquée dans le bon grain, qu’en voulant enlever l’un, nous arracherions l’autre. D’autre part, le bon grain et l’ivraie en herbe se ressemblent tellement que nous risquerions de nous méprendre en croyant arracher de l’ivraie alors qu’il s’agit de bon grain. Mais le démon peut aussi intervenir d’une façon moins directe en induisant dans notre cœur l’illusion de croire que nous pouvons par nous-mêmes discerner de façon définitive ce qui est bon de ce qui est mauvais. Nous nous instaurons alors juges de nos frères et de nous-mêmes, juges de la moisson c’est-à-dire de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, autrement dit juges de Dieu puisqu’entre Dieu et son œuvre c’est tout un.Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille relativiser la distinction entre le bien et le mal. En effet, l’ivraie n’est pas du bon grain, et le bon grain ne saurait se confondre avec l’ivraie. Le bien et le mal s’impose à tous dans les mêmes termes et avec la même exigence et ne sont relatifs en rien aux conditions subjectives de chacun. En fait, le piège est de prétendre juger du bien et du mal de façon définitive et clôturante à un instant donné en enfermant l’autre ou soi-même dans sa faute et en excluant toute possibilité de changer. L’impasse est alors faite sur la miséricorde divine qui agit dans la durée et ne réduit jamais quelqu’un aux actes qu’il a posés à un moment donné de sa vie.La divine patience est sans conteste un des aspects les plus déconcertants de la miséricorde. Le Seigneur croit en nous, il espère en nous et nous aime non pas malgré notre malice et notre aveuglement, mais à cause d’eux, c’est-à-dire en proportion de notre misère. Certes, l’ivraie n’entrera pas dans le Royaume, mais ce n’est qu’à la moisson, c’est-à-dire quand le bon grain sera définitivement à l’abri, qu’elle sera arrachée et brûlée. Car ce n’est qu’au terme d’une vie qu’on peut en faire le bilan et encore : pas à la lumière de nos critères humains (ce ne sont pas les serviteurs qui moissonnent mais les Anges de Dieu), mais à la lumière de ce que l’Esprit seul peut révéler, lui qui connaît le fond des cœurs. Laissons donc le temps et la grâce faire leur œuvre.La graine du Royaume, minuscule aux yeux des hommes, à vrai dire à peine perceptible - qu’y a-t-il donc de changé depuis la venue du Christ ? - cette graine pousse dans le secret des cœurs. Mystérieusement, le levain du Royaume se diffuse dans la pâte humaine et la travaille au plus profond. Même si nous ne percevons pas de changement spectaculaire, il fait pourtant insensiblement lever la pâte. Voilà le lieu de notre combat : la foi en l’action cachée du Royaume dans la durée. Ne laissons pas ici sommeiller notre foi. Pendant ce sommeil risquerait fort bien d’intervenir le Malin. Notre manière de contribuer à l’avènement du Royaume c’est précisément de rester vigilants dans cette foi.« Seigneur, en attendant que tu reviennes pour faire toi-même la moisson, augmente notre foi et notre espérance en ta miséricorde à l’œuvre dans les cœurs pour promouvoir la croissance du bon grain et être jugés digne d’être intégrés dans le Pain Eucharistique du Royaume qui est ton Corps. » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Jeu 8 Jan - 20:12, édité 5 fois | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 16:20 | |
| Saint Pie X, pape« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce... ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir. Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole... Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteurs rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : ’Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’ L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ’Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ » Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce. Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ?« La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » Ce qui est dit ici au sujet des appelés et des élus n’invite pas à faire les comptes entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il est à relever qu’un seul est damné par le roi au milieu d’une foule d’invités qui tous ont revêtu le vêtement de noce. Non, cette phrase est bien plutôt une invitation pressante à nous convertir pour ne pas être dans les conditions de celui qui se trouve jeté dans les ténèbres. Cette parabole lève pour nous le voile sur l’universalité du salut de Dieu mais aussi sur notre responsabilité dans son accueil et son appropriation.« Seigneur, puissions-nous prendre toujours plus au sérieux et dans l’action de grâce le don merveilleux de la vie éternelle que tu nous as fait le jour de notre baptême. Ce sera pour nous la meilleure manière de nous préparer à prendre un jour part d’une façon définitive à ton banquet céleste. »[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 16:42 | |
| A quoi ressemble le Royaume de Dieu ?Citation 1. Le Royaume est comme une graine de moutarde : il est en puissance. Le Royaume ne cesse de croître. Il n’était qu’une graine au départ, quand le Christ l’a planté. Il commence tout petit, partout où il est déposé et toujours il grandit. Cette croissance se fait à tous les niveaux : dans chaque âme, dans une communauté particulière et dans la totalité de l’Eglise. Dans l’idée que je me fais de la vie du Royaume, est-ce que je fais place à son développement, à sa croissance, à l’action de Dieu ? En d’autres mots, est-ce que j’essaie de règlementer le Royaume ou de suivre mon Roi là où il veut m’emmener ?Citation 2. L’ivraie et le bon grain poussent ensemble. Le Royaume sera toujours sujet d’oppositions et de contradictions. L’ivraie et le bon grain croissent ensemble, côte à côte. Dans nos propres âmes, la malheureuse tendance au mal ne disparaît pas alors que mûrit notre identité chrétienne. Nous oublions parfois l’ivraie à cause du bon grain et quelquefois le contraire. Quand je rencontre des difficultés, des obstacles, de la souffrance, est-ce que je réagis avec foi et patience ou avec frustration et découragement ?Citation 3. Le Royaume est comme le levain, il a des conséquences disproportionnées. L’impact du Royaume sera toujours hors de proportion avec ses dimensions. Un peu de levain fait lever la pâte, la sainteté d’une personne fait des vagues jusqu’aux extrémités du monde. Les effets en seront connus seulement à la fin des temps quand tomberont les apparences et que toute vérité sera connue par tous. Est-ce que je crois vraiment que ma vie apportera un effet positif sur le Royaume en faisant seulement la volonté de Dieu à chaque instant ?Dialogue avec le Christ Mon bon Jésus, tu as la responsabilité de ton Royaume. Et tu m’as appelé à y travailler en me confiant une mission. Je veux du Royaume dans chacune de mes paroles, dans tout ce que je fais, dans chacune de mes décisions, jusqu’a dans mon regard. Remplis-moi de ton amour, ô mon Roi, fais de moi ton ambassadeur, ton flambeau, ton porte-voix dans ce monde qui a tant besoin de toi. Amen.RésolutionJe ferai un effort spécial pour être patient,- comme Dieu l’est avec l’ivraie et le bon grain,- dans une situation où je sais que ma patience est mise à l’épreuve (avec mes enfants, mes compagnons de travail, en voiture…) et j’offrirai ce sacrifice pour que grandisse le Royaume.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Ven 9 Jan - 1:03, édité 3 fois | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 17:42 | |
| Les méditations Une parabole pleine de réalisme Saint Matthieu 13, 24-30 Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des Cieux est comme un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu, il a semé à son tour de l’ivraie, au beau milieu du blé, et il s’en est allé. Quand le blé est monté en herbe, puis en épis, alors l’ivraie est apparue aussi. S’approchant, les serviteurs du propriétaire lui dirent : "Maître, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ?" Il leur dit : "C’est quelque ennemi qui a fait cela. " Les serviteurs lui disent : "Veux-tu donc que nous allions la ramasser ?" "Non, dit-il, vous risqueriez, en ramassant l’ivraie, d’arracher en même temps le blé. Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson ; et au moment de la moisson je dirai aux moissonneurs : Ramassez d’abord l’ivraie et liez-la en bottes que l’on fera brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier. "Réflexion1. La sagesse de Jésus-Christ est admirable. Il sait comment nous sommes faits et Il travaille à notre transformation intérieure qui s’opère petit à petit. Sa grâce unie à nos fermes résolutions n’éliminent pas automatiquement toutes nos misères, et Il le sait bien. Il est patient et Il sait attendre. Moi, en revanche, je m’impatiente et je me décourage. Je tombe avec facilité devant la première difficulté, et je découvre qu’à mon désir de sainteté se mêle la vanité et l’égoïsme. J’en prends conscience en m’apercevant que, dans tel acte de charité, l’intérêt est venu se confondre avec la vertu, ou que ma résolution de prière s’est évanouie avec la paresse ou le sommeil.2. Le découragement et l’impatience, excités par un faux désir de justice, m’envahissent. En réalité, ces attitudes sont provoquées par l’orgueil. Je me cherche au lieu de chercher Dieu. Dieu, Lui, me pardonne, Dieu m’attend, mais je m’indigne parce que MOI, je n’avance pas aussi rapidement que je le voudrais. Il faut réformer mon intention, être humble et recommencer dans un amour renouvelé.3. Mère Teresa disait : "Même lorsque nous péchons ou que nous nous trompons, nous devons faire en sorte que cela nous rapproche de Dieu. Disons-Lui avec humilité : Je sais que je n’aurais pas dû faire ça, mais même cette faute je te l’offre ".PrièreSeigneur, donne-moi un cœur humble ; donne-moi de m’accepter tel que je suis car Toi, Tu m’acceptes. Donne-moi également un cœur généreux qui ne te refuse rien.Résolution Si j’ai laissé la lassitude m’envahir au point de ne plus chercher à grandir en sainteté, rectifier mes intentions. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Jeu 8 Jan - 18:43, édité 1 fois | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 18:22 | |
| Saint Ignace de Loyola, prêtreIl y a, dans le lac de Tibériade, de nombreuses espèces de poissons. Certaines vivent en bancs et remplissent les filets que les pécheurs lancent depuis leurs barques à fond plat. Jésus connaît bien la manœuvre, pour l’avoir observée chez ses amis et peut-être pour l’avoir pratiquée. L’habitude est de ramener le produit de la pêche sur la plage et d’en faire le tri, assis en rond près du rivage, chacun rejetant les pièces trop jeunes ou les espèces qui ne doivent pas être consommées.Jésus connaît donc bien tout ce petit monde et ses coutumes. Il y puise le support d’une nouvelle parabole pour nous révéler le Royaume. Aujourd’hui, il le compare en effet à un de ces filets que l’on jette et qui ramène toutes sortes de poissons. Après avoir médité la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous ne sommes pas surpris de voir traités sur le même pied les bons et les mauvais. Les bons poissons comme les mauvais sont ramenés au bord. Ici, évidemment, la symbolique est inversée, puisque la mer est le lieu de vie des poissons alors que dans la culture biblique elle désigne le royaume de la mort ; et les poissons qui sont sortis de l’eau le sont pour leur mort, alors que nous entrons dans le Royaume pour vivre de Dieu et en Dieu. Mais nous retiendrons que tous les poissons gagnent le rivage à la même enseigne, de même que le bon grain et l’ivraie arrivent ensemble au jour de la moisson, nourris par le même sol et le même soleil. Mais cette fois-ci, Jésus insiste fortement sur le jugement final. Les mauvais poissons retournent à la mer, à la mort, dans la fournaise ardente. Le Royaume est peut-être caché, mais il est manifestement important de le découvrir avant qu’il ne soit trop tard.La chute de cette histoire n’est cependant pas implacable. La série de paraboles que nous avons traversée ces jours derniers a dévoilé de nombreux secrets du Royaume qui nous font percevoir que la parole de Jésus n’agit pas comme une menace mais comme un avertissement. « Avez-vous compris tout cela ? » demande-t-il. Avez-vous compris que vous êtes à l’orée d’un monde nouveau, dont la logique lui est propre, dont l’accès est réservé aux cœurs purs, à ceux qui sont prêts à tout miser sur Dieu, à ceux qui sont prêts à travailler toute une vie pour trouver la perle rare ? « Oui », répondent les disciples, unanimes. Ce n’est pas la réponse de ceux qui redoutent la fournaise mais le choix de ceux qui désirent la vie. Cela nécessite de travailler comme un maître de maison avisé. Il y a beaucoup de travail en effet, car il faut tirer de l’ancien le nouveau à venir. Jésus n’est pas venu abolir, faire table rase du passé, il est venu accomplir, porter à leur perfection les promesses du passé. Nous n’avons donc pas à espérer changer nos vies comme on reçoit un nouvel équipage. Nous avons à travailler pour tirer de cette vieille pâte humaine dont nous connaissons les limites et les défauts, la substance qui nourrira un élan nouveau. Nous avons à relire les alliances et les ruptures, nos combats et nos fuites, pour déchiffrer l’appel du Seigneur et trouver à dépasser l’ancien pour permettre l’actualisation du nouveau. Au terme de ces paraboles, nous avons appris que notre cœur et notre intelligence sont les garants de notre trésor, nous avons à en tirer l’orientation nouvelle de notre vie à la suite du Christ. Nous aurons alors accompli la dernière parabole, celle du scribe devenu disciple parce qu’il s’est mis à l’école du Royaume des Cieux.Seigneur Jésus, fais de nous ce « scribe devenu disciple du Royaume des cieux ». Toi le jardinier de la Résurrection, sois notre maître, fais nous être en plénitude. Que toutes nos œuvres contribuent à édifier ton Royaume et soient une hymne à la louange de ta gloire.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 19:54 | |
| Le Seigneur est Grâce et Miséricorde Saint Matthieu 13, 24-30 Jésus proposa à la foule une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ’Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent :’Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ » Prière d’introduction Seigneur, je crois en ton Eglise. Je crois qu’elle est un instrument de salut, que tu as choisi pour me guider vers le Ciel. Seigneur, j’espère en toi. J’espère en toi car tu es parti me préparer une place au Ciel. Je t’aime parce que tu m’as aimé le premier. Je t’aime pour t’être donné pour moi sur la croix. Demande Pardonne-moi, Seigneur, mes offenses, et encourage-moi à persévérer comme tu le souhaites.
Points de réflexion
1. Mon champ. Seigneur, tu m’as donné le don du Baptême et celui d’être un de tes enfants.”Le Baptême est le plus beau et le plus magnifique des dons de Dieu... ” (CEC, 1216). Ce don que tu m’as fait est quelque chose que je ne mérite pas. Je suis né avec le péché originel, et pourtant, Dieu, dans son infinie bonté et miséricorde, a choisi de nourrir mon terrain aride, en m’offrant le Royaume céleste. Par les eaux vivifiantes du sacrement du Baptême, il s’empare d’une terre qui était en friche et déserte, et il la fait fleurir. Puis il sème du blé dans ce champ pour qu’il porte du fruit en abondance.
2. Pourquoi est-ce que je dégrade mon champ ? Seigneur, même si tu m’as greffé dans ta famille par le Baptême, il m’arrive d’oublier le but de ma vie, qui est le Ciel. Je suis faible, et à cause de ma faiblesse, parfois, je dégrade mon champ avec de mauvaises herbes. “Dans le baptisé, certaines conséquences temporelles du péché demeurent cependant, tels les souffrances, la maladie, la mort, ou les fragilités inhérentes à la vie comme les faiblesses de caractère, etc., ainsi qu’une inclination au péché que la Tradition appelle la concupiscence, ou, métaphoriquement, " le foyer du péché " (fomes peccati) : " Laissée pour nos combats, la concupiscence n’est pas capable de nuire à ceux qui, n’y consentant pas, résistent avec courage par la grâce du Christ. Bien plus, ‘celui qui aura combattu selon les règles sera couronné’ (2 Tm 2, 5) ”(CEC, 1264).
3. Ta miséricorde. Seigneur, même si j’ai semé de mauvaises herbes dans mon champ, là où il y avait seulement du blé, tu me donnes du temps pour laisser grandir ce qui est bon dans mon champ. Tu sais que tout n’est pas perdu. Il y a toujours de l’espoir, et il y a du temps. Même si je t’ai offensé à cause de mes péchés, et même si je n’ai maîtrisé, ni moi-même, ni ma tendance au péché, je continue à faire l’expérience de ton amour. Tu n’as pas renoncé à moi, même s’il peut me sembler que, souvent, j’ai désespéré de moi-même. Tu me donnes le don du temps pour que je l’utilise pour compenser ce que j’ai fait, pour remettre en état mon champ, pour augmenter le bon blé à l’intérieur, afin que la récolte que je produis puisse être fructueuse et riche.
Dialogue avec le Christ Seigneur, merci pour le don de ta miséricorde. Merci parce que tu es patient envers moi, que tu m’aimes pour ce que je suis, et que tu m’encourages à grandir comme je le devrais.
Résolution Je prendrai du temps pour préparer et faire une bonne confession.
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| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 8 Jan - 20:25 | |
| Vendredi, 16ème semaine du temps Ordinaire... Dans le quatrième Evangile, Jésus se désigne comme le chemin ; dans la parabole que nous méditons, l’image est différente : Notre-Seigneur est le Semeur ; le chemin fait partie du sol auquel est confiée la semence. « L’homme, précise Jésus, est le terrain ensemencé au bord du chemin ». Un chemin dans un champ balise le parcours utilisé par tous les passants afin d’éviter d’abimer la récolte. La terre piétinée sous les pas, se durcit et ne peut recevoir la semence en son sein. Le chemin est le lieu des opinions multiples et contradictoires que nous entendons sans vraiment les accueillir ; elles restent à la périphérie de notre être et se remplacent au fil du temps. L’homme qui entend la Parole de Dieu comme une information parmi d’autres, sans vraiment la com-prendre (la prendre en soi), se la voir ravir par le Mauvais. Les pierres n’ont pas leur place dans un champ ; ni sur le chemin d’ailleurs : la pierre est ce qui fait trébucher le marcheur, et ce qui empêche la graine de prendre racine. La détresse, le scandale, la persécution : voilà autant de pierres qui risquent de « faire tomber » ceux dont la foi n’est pas encore bien aguerrie. Les ronces sont des créatures de Dieu qui ont droit à l’existence, mais qui n’ont pas davantage leur place dans un champ de blé : le cultivateur fait tout pour empêcher que l’ivraie se multiplie sur sa terre, car il sait qu’elle risque d’étouffer le bon grain. Les ronces ne poussent pas sur le chemin ni dans les pierres, mais dans la bonne terre, c’est-à-dire dans le cœur de l’homme. Il est sans doute inévitable que des grains d’ivraie soient semés par le vent dans les champs, même les mieux entretenus. Difficile d’accuser la terre de nos campagnes d’être complice de l’ivraie en lui donnant la nourriture pour sa croissance ; mais si nous passons de l’image à la réalité, il en est tout autrement : le cœur de l’homme, que Jésus identifie à la terre, est le lieu de sa liberté. Les ronces ne peuvent pousser dans notre champ qu’avec notre complicité. C’est parce que nous nous laissons séduire par les richesses et étouffer par les soucis du monde, que « le grain ne donne pas de fruit ». Il n’est guère possible - et peut-être même n’est-il pas opportun - d’éviter tout souci ; il ne nous est pas non plus demandé de vivre dans la misère ; mais le Seigneur nous invite à ne pas nous laisser submerger par les soucis ni aliéner par les richesses, afin de demeurer disponibles pour l’unique nécessaire : sa Parole de Vie éternelle qui donne sens à tout ce que nous entreprenons sur cette terre. C’est en gardant le regard fixé sur cette Parole que nous pourrons traverser les soucis sans en être écrasés, et que nous pourrons user des biens de ce monde sans en devenir esclaves. Si nous parvenons ainsi à relativiser les heurs et malheurs de cette vie qui passe eu égard à la promesse d’éternité qui nous est offerte dans le Christ, nous « porterons du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un ».« Seigneur, tu as “changé notre deuil en joie, tu nous offres la consolation du matin de Pâque après la peine du vendredi saint ; tu nous as libérés des mains d’un plus fort, tu nous rassembles, nous gardes et nous conduits comme un berger son troupeau” (cf. Ps), et nous demeurons aveuglément, obstinément, enfermés dans nos soucis, incapables d’accueillir ta grâce en raison de notre manque de foi. Tu nous offres les trésors de la vie éternelle, et nous demeurons cramponnés à nos richesses éphémères. Ton amour devrait nous faire “danser de joie”, et nous restons enfermés dans nos tristesses. Donne-nous d’accueillir ta Parole dans un cœur pauvre, humble et contrit : qu’elle puisse accomplir en nous ton dessein de salut et qu’elle porte son fruit, un fruit qui demeure. »[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Lun 12 Jan - 23:17 | |
| Commentaire :Ce chapitre des paraboles de l'Évangile de Matthieu (13 : 1-52) dénonce la crise que connaît la deuxième génération chrétienne : la masse du peuple juif converti s'égare. Tout ce passage des paraboles dévoile l'origine et les raisons mystérieuses de cette infidélité à la mission de Jésus. Pour Matthieu, le discours de Jésus en paraboles n'était pas, comme chez Marc (4 : 11), de nature à réserver à un groupe de privilégiés la révélation du Royaume de Dieu. Jésus parle en paraboles, sans le moindre désir d'aveugler, la foule l'était déjà (Is. 6 : 9-10). Les disciples sont les premiers qui entendent la Parole en paraboles et les comprennent. L'explication des paraboles apporte la confirmation d'une grâce qui a déjà commencé à porter fruit en eux. À eux, il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux. (13 : 11) Les paraboles sont donc adressées à une foule aveuglée, tandis que les explications sont pour les disciples qui comprennent. Le schéma est toujours le même : exposé de la parabole (24-30), motif du langage (34-35) et explication (36-43). PARABOLECette parabole de l'ivraie et du bon grain est constituée d'un petit drame (24-26) suivi d'un dialogue. (27-30) Le sens paraît ici facile à dégager. Jésus a déjà commencé par sa Parole l'instauration du Royaume des Cieux. Alors comment se peut-il que l'infidélité subsiste et que les fautifs ne soient ni condamnés, ni éliminés, mais vont continuer à coexister avec les enfants du Royaume ? Tel est le scandale décrit de façon figurée par l'ivraie et le bon grain.. Est-il possible que le jugement qui sépare méchants et bons accuse le moindre retard ? Chez nous, l'impatience aurait sans hésiter fait le tri pour donner place au Royaume. C'est donc une invitation à la patience et à l'humilité, mais davantage à l'espérance que prêche Jésus ou rappelle l'évangéliste à ses ouailles. La question de jugement repose exclusivement entre les mains de Dieu ; quant à nous, il convient de vivre dans la fidélité à la Parole du Royaume, et non de trouver en elle une orgueilleuse sécurité. Accepter une situation apparemment scandaleuse pour les fidèles signifie non seulement prendre patience, mais surtout vivre dans l'espérance. L'important sur terre est de porter du fruit. La distinction entre bons et mauvais relève de Dieu qui sonde les reins et les cœurs. Quelle tonalité différente entre la prédication de Jésus, rapportée par Matthieu et celle de Jean-Baptiste, qui, d'une voix forte, clamait aux Pharisiens et aux Sadducéens : La pelle à vanner est en sa main et il va nettoyer son aire ; il recueillera son blé dans le grenier ; la balle, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. (3 : 12) L'attente suscitée par la voix de Jean dut être déçue par les paroles de Jésus, qui non seulement accueille avec bienveillance les pécheurs et les femmes de mauvaise vie, mais refuse encore de constituer une communauté de purs, à l'exclusion de tous les autres voués au jugement et à la réprobation. Un certain mélange de pharisaïsme et de zélotisme s'était sans doute insinué au cœur des disciples, et la parabole de l'ivraie et du bon grain veut dénoncer à la fois ce faux zèle et le scandale provoqué. On comprendra dés lors tout le sens de la question des disciples de Jean-Baptiste au Christ : Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre, toi qui tardes tant à nettoyer ton aire ? INTERPRÉTATION En 13 : 36-43, Matthieu reviendra sur la parabole de l'ivraie pour tenter en privé une explication aux disciples. Jésus seul peut donner aux siens de connaître les mystères du Royaume des Cieux. (13 : 11) Les versets 37-39 livrent un catalogue de définitions, tout en laissant dans l'ombre certains acteurs du drame de même que le dialogue. Les versets 40-43 commentent le verset 30 sous la forme d'une petite apocalypse centrée sur le jugement qui attend les fauteurs d'iniquités. Il existe tout de même un déplacement du centre d'intérêt entre la parabole et son interprétation. Là où l'on évoquait le jugement qu'il faut attendre avec patience et humilité, l'interprétation parle du sort réservé aux infidèles. De quels fauteurs d'iniquité s'agit-il (41) ? Les mauvais chrétiens, les faux prophètes ? … Chose certaine, l'Église, le champ ne peut être identifié au Royaume. L'Église est sans doute le signe du Règne du Christ sans toutefois en être la réalité. Toutes les nations sont ici remises en question, royauté que revendiquera le Fils de l'homme au jour du jugement. Il faut donc refuser de trouver ici un jugement éventuel sur l'Église composée de pécheurs et de justes ou sur le monde hostile à l'Église. Invitation au calme, à la tolérance, à l'acceptation de l'autre, n'est-ce pas là l'évangile de ce dimanche en son intégrité, l'exemple constant que nous donne Jésus, le mystère de Dieu qui fait pleuvoir la pluie sur les méchants comme sur les bons , le Dieu que Moïse adorait des siècles auparavant : Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité, qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché, mais ne laisse rien impuni … (Ex. 34 : 6) Tranquilles, les enfants ! Soyez patients comme Dieu est patient. Entretenez l'espérance ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Lun 24 Mai - 0:56 | |
| Fête de la Pentecôte Jean 20, 19-23 Nous savons que c’est lorsqu’on met un point à la fin d’une phrase, qu’on comprend le sens. Jusqu’au point le sens reste suspendu, il se modifie mot après mot. Pour la vie chrétienne, c’est pareil. La phrase du temps pascal, qui va de la fête de pâques à ce dimanche de la pentecôte, elle reçoit aujourd’hui son point final, c’est-à-dire qu’elle reçoit son sens.
Pâques n’a pas trouvé son sens, s’il n’y a pas la Pentecôte. Et s’il n’y avait pas eu une Pentecôte à Jérusalem, nous ne nous réunirions pas pour célébrer année après année ni la Pentecôte, bien sûr, ni Pâques.
J’ajoute, Noël non plus. Car en fait la phrase du Christ en son entier est plus longue. C’est Noël-Pâques-la Pentecôte. Le mystère de Noël, de Dieu avec nous, Dieu parmi nous, le mystère de l’Incarnation trouve son sens plein et entier à la Pentecôte. Dieu est né, mort et ressucité en Jésus-Christ pour que l’Esprit saint nous soit donné. La pentecôte, point final de la phrase chrétienne, n’est donc pas un point d’arrêt.
Lorsqu’une phrase pleine de sens a été prononcée, une parole de vie ; lorsqu’elle a fini d’être prononcée, çà n’en est pas fini avec son sens. Au contraire, le sens a été donné, commence le temps, où l’on peut vivre de ce sens. Les paroles qui nous font vivre, elles nous accompagnent. Elles retentissent toujours en nous. Nous vivons sans cesse dans leur lumière.
Avec la pentecôte, point final de la phrase christique, s’ouvre le temps de l’Esprit, de la vie de Dieu en chacun de nous. C’est pourquoi saint Paul peut dire aux chrétiens auxquels il s’adresse : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit ». Et saint Paul dans ce passage des Galates, qui a été lu, nous dit tout ce qu’il nous faut savoir, pour que nous puissions vivre vraiment aujourd’hui de cette Vie qui est Esprit Saint. Laissons-nous conduire, dit saint Paul. L’Esprit est un guide. Oui, plus, l’Esprit est le seul et unique véritable guide.
Les hommes ont toujours cherché des guides, des maîtres pour les conduire. Et ils ont été le plus souvent déçus. Quand ils ne se sont pas retrouvés esclaves.Nous chrétiens, nous avons trouvé le seul et unique guide, qui n’asservit pas, mais qui libère au contraire. Ce n’est pas un homme, c’est l’Esprit saint.
Çà peut sembler bizarre de dire çà. Nous disons nous volontiers, que notre guide, c’est le Christ. Mais depuis l’Ascension, le Christ n’est plus là. Et si nous fêtons avec solennité l’Ascension, c’est pour signifier cela : Le Christ nous guide, oui, par ses paroles, par ses sacrements, et si nous les recevons dans l’Esprit saint. Et c’est Jésus lui même, qui nous dit en saint Jean : L’Esprit de vérité vous guidera. Il vous fera connaître ce que vous devez connaître. Et c’est pourquoi la grande affaire de notre vie dans la foi, c’est d’apprendre à discerner, de manière très concrète, dans ce que nous pensons et ce que nous éprouvons, nos sentiments, nos troubles, nos idées, là où souffle l’Esprit, la direction qu’il nous indique, là où il nous accompagne de sa force, de sa douceur, de sa joie, de sa paix, de sa patience, de son humilité ... L’humilité, qui est un signe et un fruit de l’Esprit par excellence.
Car c’est conduit par l’Esprit que nous découvrons, que par nous-mêmes, par nos propres forces, nos mérites, nos dons, aussi remarquables soient-ils, nous pouvons très peu, autant dire, que nous ne pouvons rien.
Agir par soi-même, se fier en soi, c’est ce que saint Paul appelle la chair, et avec la meilleure intention du monde, l’intention de faire le bien, çà conduit tôt ou tard, à l’un ou plusieurs des termes de la série infernale que décrit saint Paul : colère, haine, divisions, sectarisme jalousie, impureté, sorcellerie, idôlatrie etc.
Et si saint Paul égrène cette liste terrible ce n’est pas pour nous enfermer dans le mal, loin de l’Esprit saint et de sa lumière. C’est pour nous alerter, et d’ailleurs si nous comprenons le sens d’un ou plusieurs de ces mots pour nous, c’est déjà dans l’Esprit saint que nous le comprenons.
C’est là où un homme, une femme a vu et compris à quels points les mots colère, haine, impureté, jalousie, idolâtrie, etc. ont prises sur elle, sur lui, c’est dans l’humiliation d’avoir vu cela, qu’il ou elle peut devenir, cette terre d’humilité où l’Esprit peut venir, où IL vient Là où sur une terre, qui a été brûlée par l’absence de Dieu, vient refleurir l’incroyable Vie de l’Esprit, celle-là ou celui-là qui est témoin de ce miracle ne se demande pas ce que çà signifie « Résurrection » et s’il est bien vrai que Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts.
Celle-là ou celui-là qui voit l’Esprit redonner avec puissance Vie là où c’était mort, il, elle, comprend tout. L’esprit saint vous guidera vers la vérité tout entière, nous dit Jésus. Celle-là, celui-là ne peut que célébrer, l’Esprit saint comme nous le faisons par notre assemblée de ce matin. Frère Pascal Marin op [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Lun 24 Mai - 1:03 | |
| Fête de la Pentecôte B Temps Pascal ; temps Ordinaire Jean 20, 19-23
Fête de la Pentecôte C Viens, Esprit de Dieu ! Jean 20, 19-23
Fête de la Pentecôte A De la croix du Seigneur jaillit l’Esprit ! Jean 20, 19-23
Pentecôte B Je crois en l’Esprit Saint Jn 15, 26...16, 15
Fête de la Pentecôte A Viens ! Jean 20, 19-23
Homélie du frère Saulius Rumšas, dominicain Jour de Pâques 2009 Jean 20, 1-9
7 ème Dimanche de Pâques C Homélie du frère Martin Hillairet, dominicain Jean 17, 20-26
Ascension du Seigneur A Homélie du frère Loïc Bournay, dominicain Matthieu 28, 16-20
7 ème Dimanche de Pâques A La prière de Jésus Jean 7 1-11
Sainte Trinité B Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit ! Mt 28, 16-20
7 ème Dimanche de Pâques C le coeur du Père Jean 17, 20-26
25 ème Dimanche du temps ordinaire C Homélie du frère Michel Demaison, dominicain Luc 16, 1-13
7 ème Dimanche de Pâques A Le Christ intercède pour nous Jean 17, 1b-11a
Fête de la Sainte Trinité A Trinité quotidienne Jean 3, 16-18
Conférence du père Jean-Marie Mérigoux, dominicain Le Christianisme est né en Orient Comment parler de l’Irak aujourd’hui ?
16 ème Dimanche du temps ordinaire A Homélie du frère Saulius Rumšas, Dominicain Matthieu 14, 22-33
Assomption de la bienheureuse Vierge Marie A Homélie du frère Camille de Belloy, dominicain Luc 1, 36-56
7 ème Dimanche de Pâques B La prière du Christ Jean 17, 11b-19 | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Mar 25 Mai - 0:39 | |
| Cet Evangile nous introduit au cœur de la démarche qui nous est proposée durant le temps dit « ordinaire » : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Probablement le jeune homme qui pose cette question a-t-il écouté et médité les paraboles du Royaume que proposait Jésus durant ses prédications itinérantes ; il a été séduit par la compassion qui rayonne de sa Personne, suscitant sur son passage des guérisons en grand nombre. Aussi va-t-il spontanément attribuer à Jésus le titre de « Bon Maître ». Vu la suite du récit, on peut penser que Notre-Seigneur a immédiatement discerné la qualité de son interlocuteur ; aussi la remarque :« Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon sinon Dieu seul » ne doit-elle pas être entendue comme un reproche, mais plutôt comme une invitation à aller jusqu’au bout de son intuition : « Si tu es sincère en disant que je suis "bon", tire donc la conclusion de ta remarque, et tu découvriras que tu ne t’adresses pas à un "Maître" de sagesse, mais au Messie ». Répondant à sa question, Notre Seigneur lui rappelle quelques préceptes fondamentaux de la Torah, portant principalement sur la rectitude des relations à autrui. Il détourne ainsi le regard de son interlocuteur d’une recherche de perfection par l’accomplissement rigoureux des prescriptions légales, pour le ramener au précepte de la charité. Devant la réponse simple et sincère du jeune homme, Jésus « se mit à l’aimer » ; aussi l’invite-t-il à franchir la distance qui le sépare encore de lui et à le rejoindre dans les rangs de ses disciples - ce qui implique de partager leur pauvreté, condition d’accès à la vraie richesse. Jusqu’à ce jour en effet, le jeune homme devait sans aucun doute verser aux démunis ce que prescrivait la loi, tout en restant lui-même un riche, « car il avait de grands biens ». Ce que Jésus lui propose, c’est de faire comme lui, c'est-à-dire de ne plus seulement être le bienfaiteur lointain de ses frères dans le besoin, mais de les rejoindre dans leur condition, tant il est vrai que l’amour se fait semblable à celui qu’on aime : « Va, donne tout ce que tu as aux pauvres, puis viens, suis-moi ». Comme nous le rappelle Benoît XVI dans sa première Encyclique, le statut de disciple est indissociable de la solidarité avec les plus pauvres, qui doivent jouir de son amour préférentiel. Une religiosité qui se limiterait à une quête de perfection, ne conduirait qu’à une autoglorification stérile et ne ferait pas avancer le Royaume. En quelques mots, Jésus vient de souligner la spécificité du chemin de l’Evangile : la sainteté ne consiste pas dans une intériorité aseptisée, isolée des autres et de leurs besoins ; elle exige tout au contraire d’entrer dans une réelle compassion envers tous ceux que le Seigneur met sur notre route. Le Pape Benoît XVI n’hésite pas à nous mettre vigoureusement en garde : « Si dans ma vie je néglige complètement l’attention à l’autre, désirant seulement être "pieux" et accomplir mes "devoirs religieux", alors même ma relation à Dieu se dessèche. Cette relation est seulement "correcte", mais sans amour. Seule ma disponibilité à aller à la ren-contre du prochain, à lui témoigner de l’amour, me rend aussi sensible devant Dieu » (Deus caritas est, 18).
« Seigneur, toi qui nous as aimés le premier, achève en nous ce que tu as commencé, et donne-nous de puiser dans ton regard, croisé dans l’adoration, la force de te répondre amour pour amour, en nous rendant disponibles aux besoins de nos frères. » Père Joseph-Marie[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par coeurtendre le Sam 29 Mai - 0:37, édité 1 fois | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Sam 29 Mai - 0:35 | |
| « L'Écriture dit : " Ma maison s'appellera maison de prière pour toutes les nations. " Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits »
Notre Seigneur est entré dans le Temple et il a mis dehors tous ceux qui achetaient et vendaient, en disant : « Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait un repaire de brigands ». Quel est ce temple devenu une caverne de brigands ? C'est l'âme et le corps de l'homme, qui sont bien plus réellement le temple de Dieu que tous les temples jamais édifiés (1Co 3,17;6,19).
Quand Notre Seigneur veut venir dans ce temple-là, il le trouve changé en un repaire de brigands et un bazar de marchands. Qu'est-ce qu'un marchand ? Ce sont ceux qui donnent ce qu'ils ont - leur libre arbitre - pour ce qu'ils n'ont pas - les choses de ce monde. Le monde entier est plein de tels marchands ! Il y en a parmi les prêtres et les laïcs, parmi les religieux, les moines et les moniales... Tant de gens si pleins de leur propre volonté...; tant de gens qui cherchent en tout leur propre intérêt. Si seulement, au contraire, ils voulaient faire un marché avec Dieu, en lui donnant leur volonté, quel heureux marché ils feraient !
L'homme doit vouloir, doit poursuivre, doit chercher Dieu dans tout ce qu'il fait ; et quand il a fait tout cela - boire, dormir, manger, parler, écouter - qu'il laisse alors complètement les images des choses et fasse en sorte que son temple reste vide. Une fois le temple vidé, une fois que tu en auras chassé cette troupe de vendeurs, les imaginations qui l'encombrent, tu pourras être une maison de Dieu (Ep 2,19). Tu auras alors la paix et la joie du cœur, et plus rien ne te troublera, rien de ce qui maintenant t'inquiète et te déprime et te fait souffrir.
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| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Jeu 3 Juin - 23:30 | |
| « Voilà le plus grand et le premier commandement ; le second lui est semblable » (Mt 22,38-39) « Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu, et tout homme qui aime est né de Dieu et connaît Dieu ; celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour » (1Jn 4,7-. Dans ce texte l'apôtre Jean, avec sa grande autorité, montre clairement que l'amour fraternel non seulement vient de Dieu, mais que cet amour fraternel, qui fait que nous nous aimons les uns les autres, c'est Dieu lui-même.
Par conséquent, en aimant notre frère d'un amour véritable, nous aimons notre frère selon Dieu, par Dieu. Et il n'est pas possible de ne pas aimer par dessus tout cet amour lui-même grâce auquel nous aimons notre frère. D'où nous concluons que ces deux préceptes ne peuvent pas exister l'un sans l'autre. Puisqu'en effet « Dieu est amour », celui-là aime certainement Dieu qui aime l'amour ; or celui qui aime son frère aime nécessairement l'amour.
Voilà pourquoi, un peu après, l'apôtre Jean dit : « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1Jn 4,20) ; la raison qui l'empêche de voir Dieu, c'est qu'il n'aime pas son frère. Celui qui n'aime pas son frère n'est pas dans l'amour ; et celui qui n'est pas dans l'amour n'est pas en Dieu, car « Dieu est amour ». | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Sam 5 Juin - 1:04 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Ils ont donné de leur superflu, mais elle, de son indigence » Il faut donner ce qui vous coûte quelque chose. Il ne suffit pas de donner seulement ce dont vous pouvez vous passer mais aussi ce dont vous ne pouvez ni ne voulez vous passer, des choses auxquelles vous êtes attaché. Votre don devient alors un sacrifice qui aura du prix aux yeux de Dieu... C'est ce que j'appelle l'amour en action. Tous les jours, je vois grandir cet amour, chez des enfants, des hommes et des femmes.
Un jour je descendais la rue ; un mendiant vint vers moi et me dit : « Mère Teresa, tout le monde te fait des cadeaux ; moi aussi, je veux te donner quelque chose. Aujourd'hui, je n'ai reçu que vingt-neuf centimes pour toute la journée et je veux te les donner. » J'ai réfléchi un moment ; si je prends ces vingt-neuf centimes (qui ne valent pratiquement rien), il risque de n'avoir rien à manger ce soir, et si je ne les prends pas, je lui ferai de la peine. Alors j'ai tendu les mains et j'ai pris l'argent. Jamais sur aucun visage, je n'ai vu autant de joie que sur celui de cet homme, tellement heureux d'avoir pu faire un don à Mère Teresa ! C'était un énorme sacrifice pour lui, qui avait mendié toute la journée au soleil cette somme dérisoire dont on ne pouvait rien faire. Mais c'était merveilleux aussi, car ces piécettes auxquelles il renonçait devenaient une fortune, puisqu'elles étaient données avec tant d'amour. | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Ven 11 Juin - 1:21 | |
| Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26. Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. ''Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.'' Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. Commentaire du jour : Saint Césaire d'Arles, très intéressant, il faut lire.''Bonne méditation'' Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière, avant d'en arriver à la communion : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien ma question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu prononces : « Pardonne-nous comme nous pardonnons. » J'évite ces mots, diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre coeur !
Tu veux, toi, faire un procès à ton ennemi ? Fais d'abord le procès de ton coeur. Dis à ce coeur : « cesse de haïr »... Mais alors, comme tu ne veux pas pardonner, ton âme s'attriste quand tu lui dis : « cesse de haïr ». Eh bien, réponds-lui : « Pourquoi es-tu triste, mon âme ? et pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu » (Ps 41,6). Tu es mal à l'aise, tu soupires, ton mal te blesse, tu n'arrives pas à te débarrasser de la haine. Espère en Dieu, c'est le médecin. Il a été pendu pour toi sur la croix, sans en venir encore à la vengeance. Et toi, c'est ta vengeance que tu cherches, car tel est bien le sens de ta rancoeur. Regarde ton Dieu sur sa croix : c'est pour toi qu'il souffre, pour que son sang devienne ton remède. Tu veux te venger ? Regarde le Christ pendu, écoute-le prier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34).
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| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Mar 15 Juin - 0:22 | |
| Reconnaissons que les antithèses du Sermon sur la Montagne nous confrontent cruellement à nos limites. La barre est haute, très haute ; sans doute trop haute pour nous. Certes nous percevons tous les limites de la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21, 24). L’apparente justice qui consiste à exiger une peine identique à celle qu’on a subie, débouche inévitablement sur des débordements incontrôlables. Lorsque la roue de la violence est mise en branle, qui l’arrêtera ? Il suffit de relire la genèse et le développement des grands conflits internationaux pour se rendre compte qu’on n’établit pas la paix en exigeant que l’autre souffre tout autant que ce qu’il a fait subir : du bourreau à la victime et retour, le mal est doublé. Mais pourquoi chercher des exemples sur la scène internationale : n’est-ce pas ce que nous vérifions au quotidien dans nos relations professionnelles ou familiales ? Si nous revendiquons que l’autre ait payé « jusqu’au dernier centime » avant d’enterrer la hache de guerre, la paix demeurera fragile, et à la moindre étincelle, la violence ressurgira.Mais alors comment faire pour établir la paix ? « Et bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » - nous répond Jésus. Voilà la première étape : refuser de s’engager dans la spirale de la violence en ripostant à l’offense qui nous est faite. Pas facile de justifier une telle attitude, car rien ne prouve que l’adversaire ne va pas profiter de ce qu’il risque d’interpréter comme de la faiblesse, pour récidiver ! Le mobile du renoncement auquel Jésus nous exhorte, réside dans le changement de regard que nous sommes invités à poser sur notre prochain - fût-il « méchant ». A la lumière de l’Évangile nous découvrons que tout homme est un frère, car tous nous sommes enfants d’un même Père, qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45). Pour entrer dans la logique du discours sur la Montagne, il nous faut passer d’une évaluation de notre prochain fondée exclusivement sur son comportement passé ou présent, à une évaluation qui s’inscrit sur l’horizon du dessein d’amour de Dieu sur lui. En d’autres termes, il nous faut apprendre à entrer dans le regard d’espérance que Dieu porte sur chacun de nous : « Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus-Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ » (Ep 1, 4-5). Ce n’est que dans la mesure où nous laissons cette parole transformer nos cœurs, que nous sommes rendus capables de vivre les exigences des antithèses du Sermon sur la Montagne.
« "Pas de paix sans justice, pas de justice sans pardon" écrivait Jean-Paul II, résumant l’attitude que Jésus nous demande d’adopter. La véritable justice n’est pas celle qui réclame la condamnation de l’offenseur, mais celle qui rend celui-ci juste en lui accordant notre pardon. C’est ainsi, Seigneur, que tu as agi à notre égard : donne-nous dans l’Esprit Saint, la force de faire de même. » Père Joseph-Marie[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Sam 26 Juin - 0:57 | |
| Points de réflexion 1. La simplicité des enfants de Dieu. Cette scène est impressionnante de simplicité. Le lépreux a besoin de peu de mots pour formuler sa demande. Tout de suite, Jésus étend sa main et opère la guérison. Nous ressentons une intimité entre le malade et Jésus. Jésus connaît cet homme, il connaît son cœur. Le lépreux, lui, sait à qui il s’adresse et quel est son pouvoir. La foule semble disparaître, la ville aussi : seul le regard d’amour et de reconnaissance entre Jésus et le lépreux subsiste. Un court dialogue et voilà le lépreux guéri de son mal pour toujours. A regarder de près, nous découvrons dans le cœur du lépreux une ouverture totale à la volonté de Dieu : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Si cela est ton plaisir et tu veux me guérir, sinon je continuerai avec ma vie telle qu’elle est... Cette docilité et cette simplicité ont sûrement attendri le maître.
2. Seigneur, si tu le veux... L’évangile nous dit que des foules de personnes cherchaient à rencontrer Jésus mais il se retirait seul pour prier. Pourtant, interpellé par le lépreux, Jésus ne s’éloigne pas. Il l’accueille et il le guérit. Quand nous demandons quelque chose à Dieu, quelle est notre attitude ? Adressons-nous à Dieu avec humilité ou nous pressons-nous autour de lui avec de grands cris ? Avons-nous l’attitude du lépreux : si tu le veux, si c’est ta volonté... ? Cette demande rappelle celle du Notre Père : « que ta volonté soit faite ». Mon plus grand désir doit être que la volonté de Dieu se fasse dans ma vie et dans celle de mes proches.
3. Je le veux. Je dois apprendre à découvrir cette volonté dans les mille situations de chaque jour et à l’accepter. Avant tout, ta volonté, Seigneur ! Si tu me guéris d’une maladie ou si tu ne veux pas me guérir, tu sais pourquoi tu le fais, et j’accepte ta volonté. Tous les saints, tous les grands chrétiens, agissent de cette manière. Ils savent que Dieu ne juge pas les choses comme nous. Ses critères nous dépassent. Cela ne signifie pas que nous devons rester les bras croisés devant ce qui se passe mais plutôt que nous devons chercher à collaborer à l’œuvre de Dieu, à l’extension de son Règne, en acceptant les desseins de Dieu. C’est à dire accomplir le plus parfaitement possible la volonté de Dieu pas à pas, jour après jour, et par amour.
Dialogue avec le Christ Seigneur, fais de ma vie ce que tu veux, donne-moi ce dont j’ai besoin, puisque tu sais ce qui me convient le mieux. Donne-moi la grâce d’accepter toujours ta volonté avec reconnaissance et une disponibilité sans réserve. Résolution Je réciterai avec grande ferveur le Notre Père. Dans ce chapitre d'Evangile nous vous proposons de lire [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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| | | coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Sam 3 Juil - 23:57 | |
| Le troisième Évangile est le seul à mentionner cet envoi en mission non plus des seuls Apôtres, mais d’un groupe de disciples. Leur nombre - soixante-douze - est hautement symbolique : il correspond au nombre de peuples connus à l’époque. Le message est clair : ce ne sont pas les seuls Apôtres et leurs successeurs - évêques, prêtres et diacres - qui sont chargés d’annoncer l’Evangile ; mais tout baptisé, de par son statut de disciple, est co-responsable de l’évangélisation de la terre entière.
Au moment de l’envoi, Notre-Seigneur leur fait un dernier « breefing », dans lequel il récapitule les conditions de la mission. Mais ses propos, aux échos eschatologiques très marqués, débordent largement le contexte d’une action originellement limitée à quelques villages situés sur la route menant de la Galilée à Jérusalem où se rend le Seigneur.
D’ailleurs, pourquoi donc Jésus devrait-il encore se rendre personnellement « dans toutes ces villes et localités » où ses disciples l’ont précédé, dès lors que leur travail d’évangélisation a pleinement porté son fruit ? A moins que la venue qu’ils sont chargés de préparer soit le retour dans la gloire de leur Maître ; ce que confirme le titre « Seigneur », qui apparaît dans le verset introductif, et surtout sur les lèvres des disciples racontant leurs démêlés victorieux avec « les esprits mauvais ».
Cette seconde partie de notre péricope ne peut d’ailleurs être que post-pascale : seul le Ressuscité peut proclamer : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair ». Seul le vainqueur du matin de Pâques peut « donner pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi » dont il a victorieusement triomphé sur la croix.
Au-delà du compte-rendu d’une mission particulière confiée par Jésus à la communauté prépascale, c’est donc bien l’envoi de l’Eglise de tous les temps par le Seigneur ressuscité, dont il est question dans l’Evangile de ce jour. Écoutons donc, comme nous étant adressées, les conditions concrètes de la mission ici-bas, qui consiste essentiellement à préparer le retour glorieux du Christ Seigneur.
Premier constat : nous serons toujours trop peu nombreux pour assurer la moisson, c'est-à-dire le travail qu’il faut accomplir à la fin de l’été, au terme de la croissance d’un grain jeté en terre avant l’hiver, c'est-à-dire depuis longtemps. Il apparaît donc que les missionnaires de tous les temps ne font qu’engranger le fruit de semailles bien antérieures, lorsque la Parole de vie s’est enfouie dans les sillons de notre humanité par l’incarnation du Verbe de Dieu. Cette moisson est si abondante, que nous ne serons jamais assez nombreux pour l’assurer. Voilà pourquoi ne sommes invités à « prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » - c’est même la première démarche à faire. N’est-ce pas spontanément ce que nous faisons lorsque nous nous trouvons devant une tâche dont il est évident qu’elle dépasse nos moyens ? Nous commençons par chercher de l’aide, en ventant l’abondance de la moisson à engranger.
Dès lors, une des raisons du problème contemporain des vocations ne serait-il pas que nous ne percevons plus la surabondance de la moisson produite par l’enfouissement du Fils de Dieu dans notre chair ? Autrement dit, notre problème n’est-il pas un sérieux déficit au niveau de la foi, vertu surnaturelle qui nous permet de discerner et d’annoncer que « le règne de Dieu est tout proche », et que ses fruits mûrs n’attendent qu’à être cueillis ? On comprend que Jésus prenne des précautions pour que ses envoyés ne se fassent pas « récupérer » par le Prince de ce monde, qui tient les hommes aliénés dans la frénésie de l’avoir (symbolisé par l’argent), la fascination de l’autonomie (les sandales) et la préoccupation de la gloire (salutations) – dont les missionnaires doivent s’abstenir. Ils sont envoyés « comme des agneaux » vulnérables – car nous aussi nous sommes soumis aux tentations de la nature marquée par le péché – « au milieu des loups » qui cherchent à nous dévorer, c'est-à-dire à nous absorber dans leur mode de vie, leurs stratégies, leurs idéologies. La seule force des envoyés, est celle de l’Agneau immolé pour le salut du monde, à savoir : leur confiance inébranlable dans l’amour de leur Berger, qui leur a « donné pouvoir d’écraser serpents et scorpions et pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi » de sorte que « rien ne pourra leur faire du mal » - si du moins ils persévèrent dans l’attitude de « paix et de miséricorde » qui convient à ceux qui vivent dans « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ » (2ème lect.).
Guérison de la lèpre du péché, et délivrance de la peur de la mort sont les signes qui accompagnent la proclamation du message de consolation que le Seigneur confie à ses disciples, confirmant ainsi l’irruption de « la création nouvelle » (2ème lect.) au cœur du monde ancien. Car le « règne de Dieu » n’est pas à redouter comme le temps de la vengeance du Tout-puissant contre son peuple rebelle ; tout au contraire : « de même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai », dit le Seigneur. La seule chose que le Père nous demande, c’est de reconnaître et d’accueillir la seigneurie de son Fils, afin qu’il puisse nous libérer de l’esclavage auquel le Satan nous a soumis en raison de notre péché. Vers tous ceux qui mettent dans « la croix de notre Seigneur Jésus Christ leur seul orgueil », et « qui suivent la règle de vie » (2nd lect.) de l’Evangile, Dieu « dirige la paix comme un fleuve et la miséricorde comme un torrent qui déborde » (1ère lect.). Tel est le message de réconciliation que nous avons à annoncer, à proposer, à offrir de la part de Dieu notre Père. Sans chercher à convaincre par des procédés et des astuces de ce monde, mais dans la simplicité d’un cœur livré à l’Esprit et qui le laisse parler et agir à travers nous.
Oui, « le règne de Dieu est tout proche » : laissons-nous envahir par sa présence. Certes le passage de l’ancien monde à la nouveauté du Royaume est resserré, la porte est étroite ; une douloureuse « circoncision du cœur » est indispensable pour nous arracher à nos attachements désordonnés et découvrir en Jésus notre unique trésor. Cependant, ce que l’on retient d’un enfantement, ce n’est pas la douleur du travail, mais la vie triomphante, « la création nouvelle » que le Seigneur réalise pour nous. Sur ce chemin qui nous ramène à la maison du Père, gardons courage, et « réjouissons-nous parce que nos noms sont d’ores et déjà inscrits dans les cieux ».
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| | | coeurtendre Admin
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| Sujet: Re: citations d'homélies sur plusieurs sujets... Dim 4 Juil - 1:42 | |
| La mission, si elle n'est pas guidée par la charité, si elle ne jaillit pas d'un profond acte d'amour divin, risque de se réduire à une simple activité philanthropique et sociale. ''L'amour que Dieu nourrit pour chaque personne constitue en effet le cœur de l'expérience et de l'annonce de l'Évangile, et tous ceux qui l'accueillent en deviennent à leur tour des témoins''. L'amour de Dieu qui donne vie au monde est l'amour qui nous a été donné en Jésus, Parole de salut, icône parfaite de la miséricorde du Père céleste.
Le message salvifique pourrait bien être résumé par les paroles de l'évangéliste Jean : « En ceci s'est manifesté l'amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui » (1Jn 4,9). Le mandat de diffuser l'annonce de cet amour a été confié par Jésus aux apôtres après sa résurrection, et les apôtres, transformés intérieurement le jour de la Pentecôte par la puissance de l'Esprit Saint, ont commencé à rendre témoignage au Seigneur mort et ressuscité. ''Depuis, l'Église poursuit cette même mission, qui constitue pour tous les croyants un engagement permanent auquel il est impossible de renoncer.''
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