coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: La joie de l’Évangile/Citation/255<>258 Dim 9 Mar 2014 - 4:48 | |
| ''Le dialogue social dans un contexte de liberté religieuse'' Les Pères synodaux ont rappelé l’importance du respect de la liberté religieuse, considérée comme un droit humain fondamental. Elle comprend « la liberté de choisir la religion que l’on estime vraie et de manifester publiquement sa propre croyance ». Un sain pluralisme, qui dans la vérité respecte les différences et les valeurs comme telles, n’implique pas une privatisation des religions, avec la prétention de les réduire au silence, à l’obscurité de la conscience de chacun, ou à la marginalité de l’enclos fermé des églises, des synagogues et des mosquées. Il s’agirait en définitive d’une nouvelle forme de discrimination et d’autoritarisme. Le respect dû aux minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses. Cela, à la longue, susciterait plus de ressentiment que de tolérance et de paix. Au moment de s’interroger sur l’incidence publique de la religion, il faut distinguer diverses manières de la vivre. Les intellectuels comme les commentaires de la presse tombent souvent dans des généralisations grossières et peu académiques, quand ils parlent des défauts des religions et souvent sont incapables de distinguer que ni tous les croyants – ni toutes les autorités religieuses – sont identiques. Certains hommes politiques profitent de cette confusion pour justifier des actions discriminatoires. D’autres fois on déprécie les écrits qui sont apparus dans un contexte d’une conviction croyante, oubliant que les textes religieux classiques peuvent offrir une signification pour toutes les époques, et ont une force de motivation qui ouvre toujours de nouveaux horizons, stimule la pensée et fait grandir l’intelligence et la sensibilité. Ils sont dépréciés par l’étroitesse d’esprit des rationalismes. Est-il raisonnable et intelligent de les reléguer dans l’obscurité, seulement du fait qu’ils proviennent d’un contexte de croyance religieuse ? Ils contiennent des principes fondamentaux profondément humanistes, qui ont une valeur rationnelle, bien qu’ils soient pénétrés de symboles et de doctrines religieuses. Comme croyants, nous nous sentons proches aussi de ceux qui, ne se reconnaissant d’aucune tradition religieuse, cherchent sincèrement la vérité, la bonté, la beauté, qui pour nous ont leur expression plénière et leur source en Dieu. Nous les voyons comme de précieux alliés dans l’engagement pour la défense de la dignité humaine, la construction d’une cohabitation pacifique entre les peuples et la protection de la création. Un espace particulier est celui des dénommés nouveaux Aréopages, comme “le parvis des gentils”, où « croyants et non croyants peuvent dialoguer sur les thèmes fondamentaux de l’éthique, de l’art, de la science, et sur la recherche de la transcendance ». Ceci aussi est un chemin de paix pour notre monde blessé. À partir de quelques thèmes sociaux, importants en vue de l’avenir de l’humanité, j’ai essayé une fois de plus d’expliquer l’inévitable dimension sociale de l’annonce de l’Évangile, pour encourager tous les chrétiens à la manifester toujours par leurs paroles, leurs attitudes et leurs actions. | |
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