doucecolombe
Nombre de messages : 25779 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Citation 54/ Encyclique sur la miséricorde/Saint-Jean-Paul 11/ Sam 7 Nov - 22:13 | |
| L'Eglise proclame la vérité de la miséricorde de Dieu, révélée dans le Christ crucifié et ressuscité, et elle la professe de différentes manières. Elle cherche en outre à exercer la miséricorde envers les hommes grâce aux hommes, voyant en cela une condition indispensable de sa préoccupation pour un monde meilleur et «plus humain», aujourd'hui et demain. Cependant, à aucun moment ni en aucune période de l'histoire - surtout à une époque aussi critique que la nôtre -, l'Eglise ne peut oublier la prière qui est un cri d'appel à la miséricorde de Dieu face aux multiples formes de mal qui pèsent sur l'humanité et la menacent. Tel est le droit et le devoir fondamental de l'Eglise, dans le Christ Jésus: c'est le droit et le devoir de l'Eglise envers Dieu et envers les hommes. Plus la conscience humaine, succombant à la sécularisation, oublie la signification même du mot de « miséricorde »; plus, en s'éloignant de Dieu, elle s'éloigne du mystère de la miséricorde, plus aussi l'Eglise a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la miséricorde « avec de grands cris » . Ces «grands cris» doivent caractériser l'Eglise de notre temps; ils doivent être adressés à Dieu pour implorer sa miséricorde, dont l'Eglise professe et proclame que la manifestation certaine est advenue en Jésus crucifié et ressuscité, c'est-à-dire dans le mystère pascal. C'est ce mystère qui porte en soi la révélation la plus complète de la miséricorde, de l'amour plus fort que la mort, plus fort que le péché et que tout mal, de l'amour qui retient l'homme dans ses chutes les plus profondes et le libère des plus grandes menaces. L'homme contemporain sent ces menaces. Ce qui a été dit plus haut sur ce point n'est qu'une simple esquisse. L'homme contemporain s'interroge souvent, avec beaucoup d'anxiété, sur la solution des terribles tensions qui se sont accumulées sur le monde et qui s'enchevêtrent parmi les hommes. Et si, parfois, il n'a pas le courage de prononcer le mot de « miséricorde », ou si, dans sa conscience dépouillée de tout sens religieux, il n'en trouve pas l'équivalent, il est d'autant plus nécessaire que l'Eglise prononce ce mot, pas seulement en son propre nom, mais aussi au nom de tous les hommes de notre temps. | |
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