coeurtendre
Admin
 Nombre de messages : 12637
Age : 67
Localisation : Trois-Rivières
Réputation : 1
Date d'inscription : 16/02/2007
 | Sujet: Michel Bernatchez blogue avec Marcel Guay : ''Sujet humour''  Mer 27 Sep - 21:44 | |
| Si tu cliques trop souvent sur j'aime sa devient chemin trop faciles mais dire pourquoi j'aime,pourquoi je n'aime pas, est un chemin plus difficile mais c'est un chemin qui nous rapproche des personnes qui souffrent dans leur coeur. Marcel Guay a écrit : Il faut connaitre le pere marier pour savoir que c'est bien lui , son humour , meme un ribot ne peit l'avoir , hihihi
Michel répond : Bonjour Marcel, l'humour est très important dans la vie de chaque jour, il est possible par l'humour d'ouvrir un chemin qui conduit à l'Amour Évangile, mais si l'humour est une raison évasive d'éviter de répondre à une personne qui écrit sur les groupes sociaux, là c'est une autre chose, c'est un humour qu'il faut éviter. Si vous regardez mon parcours sur Facebook, vous allez vous rendre compte que très souvent je réagis sur différents sujets qui ne laissent personne indifférent, mais cela ne m'empêche pas d'avoir un humour en équilibre.
Parfois quand je sens qu'une personne pose une question importante sur un sujet sérieux, je mets mon humour en vacances pour comprendre en profondeur les questionnements de cette personne qui porte de lourdes souffrances dans son coeur en détresse. Que l'on soit prêtre, laïc ou théologien(ne) qui s'intéresse à la Nouvelle Évangélisation, il me semble que nous n'avons pas le droit de fermer les yeux quand les internautes nous posent des questions en rapport avec la foi, la souffrance et la désespérance. Quand vous répondez à la question d'un internaute, sans que vous y pensiez vous répondez à plusieurs autres personnes, qui très souvent n'écriront jamais pour des raisons qui leur appartiennent.
''Voici un exemple''
Un jour que j'avais terminé mon travail sur mon forum, j'étais très fatigué, et juste au moment où j'allais fermer mon ordinateur je reçois une demande d'amitié sur mon messenger, mais le pseudo était tellement apeurant que j'ai voulu cliquer sur "refuser " ; mais au même moment il m'est venu un flash à l'esprit. Je me suis souvenu d'avoir rencontré un homme qui était d'un poids proche de 300 livres et personne n'osait l'approcher. Un jour j'ai décidé d'aller au-delà de son apparence en allant parler avec lui. Cet homme vivait à part depuis plusieurs années, au point qu'il en avait perdu le sens de la conversation. Il lui a fallu réapprendre qu'il était un homme ayant les mêmes droits que tous les autres ; en l'espace de trois à six mois il est devenu responsable d'un groupe de 60 personnes. Son manque de dialogue pendant plusieurs années lui a permis de développer une écoute triplement attentive et il est devenu le confident de plusieurs personnes.
Après avoir pensé à cet homme, j'ai risqué de cliquer sur "accepter" au lieu de refuser cette demande d'amitié d'un inconnu. Ce fut pour moi la surprise de ma vie et voici pourquoi. Cet homme venait de perdre ses deux filles dans un accident de la route depuis un peu plus de deux mois. Cet homme avait essayé de trouver par messenger d'autres personnes avec qui partager sa très lourde épreuve, mais toutes refusaient sa demande ; sûrement qu'elles avaient la même raison que moi : son pseudonyme laissait à désirer. Cela faisait presque deux semaines qu'il cherchait une personne avec qui partager son épreuve et il voulait faire l'option du suicide. Il m'a parlé deux heures durant, et à la fin il m'a dit : Vous m'avez sauvé la vie. Je lui ai expliqué que son pseudonyme avait exigé de moi une certaine réflexion avant de cliquer sur "accepter". Il m'a dit avant de quitter qu'il changerait son pseudo pour un autre moins apeurant.
Voyez-vous Marcel, vous et tous les internautes qui pensent comme vous, y compris les prêtres, les théologiens(nes), les diacres, les religieux(ses), ou les laïcs comme vous et moi, qui ont de l'humour, nous devons demeurer attentifs parce que parfois derrière une question comme derrière une réaction qui peuvent nous paraître bien simplistes, se cachent souvent de très grandes souffrances humaines. En cette année de la foi et de la Nouvelle Évangélisation, je crois qu'il faut demander à Dieu de nous venir en aide en nous donnant un meilleur discernement qui puisse nous permettre l'utilisation des groupes sociaux pour apprendre à détecter les cris de détresse, les cris du coeur dans les écrits de chaque internaute qui réagit, mais surtout quand certains nous posent des questions. Pendant presque 21 ans je n'ai jamais refusé de répondre aux questions des internautes sur n'importe quel groupe où je me suis inscrit. Juste le fait de répondre à la question d'un internaute, et sans le savoir vous venez peut-être de sauver une vie, et vous ne le saurez peut-être jamais ici-bas ''mais au grand Jour, oui''. Si en plus de faire de l'humour vous répondez aux internautes, vous faites d'une pierre deux coups. Je crois que c'est très important d'y réfléchir, en n'oubliant jamais qu'en étant assis devant votre écran à l'autre bout du monde il vous est possible de sauver des vies, il vous est possible en faisant un petit effort de briser la solitude en écrivant à une personne, sans oublier de lui répondre, naturellement. Peut-être qu'il nous arrive de l'oublier, ou bien préférons-nous prendre le chemin le plus facile en cliquant sur "j'aime" seulement. Tout pour écrire qu'il est plus facile de cliquer sur j'aime que d'écrire pourquoi j'aime.
Il me semble me voir arriver devant Dieu en lui disant : Seigneur, j'ai cliqué 5000 fois sur j'aime à 500 personnes différentes sur ma page Facebook..., c'est beaucoup de clics, Mon Dieu...
Dieu pourrait me demander : Michel, pourrais-tu me dire ou m'écrire 5000 fois pourquoi tu as cliqué 5000 fois sur j'aime?Pourtant dit Dieu, je t'ai écrit une seule fois et jamais tu ne m'as répondu... | |
|
