" Le mystère de Noël"
Jésus est né dans l’humilité d’une étable, dans une famille pauvre (Lc 2, 6-7) ; de simples bergers sont les premiers témoins de l’événement. C’est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel (Lc 2, 8-20). L’Église ne se lasse pas de chanter la gloire de cette nuit :
La Vierge aujourd’hui met au monde l’Éternel
Et la terre offre une grotte à l’Inaccessible.
Les anges et les pasteurs le louent
Et les mages avec l’étoile s’avancent,
Car Tu es né pour nous,
Petit Enfant, Dieu éternel !
(Kontakion de Romanos le Mélode)
" Devenir enfant " par rapport à Dieu est la condition pour entrer dans le Royaume (Mt 18, 3-4) ; pour cela il faut s’abaisser (Mt 23, 12), devenir petit ; plus encore : il faut " naître d’en haut " (Jn 3, 7), " naître de Dieu " (Jn 1, 13) pour " devenir enfants de Dieu " (Jn 1, 12). Le mystère de Noël s’accomplit en nous lorsque le Christ " prend forme " en nous (Ga 4, 19). Noël est le mystère de cet " admirable échange " :
O admirable échange ! Le créateur du genre humain, assumant un corps et une âme, a daigné naître d’une vierge et, devenu homme sans l’intervention de l’homme, Il nous a fait don de sa divinité (LH, antienne de l’octave de Noël).