" Les signes et le rite de la Confirmation "
Dans le rite de ce sacrement, il convient de considérer le signe
de l’onction et ce que l’onction désigne et imprime : le sceau spirituel.
L’onction, dans la symbolique biblique et antique, est riche de nombreuses significations : l’huile est signe d’abondance (Dt 11, 14 etc.),
et de joie ( Ps 23, 5 ; 104, 15), elle purifie (onction avant et après le bain) et elle rend souple (l’onction des athlètes et des lutteurs) ; elle est signe de guérison, puisqu’elle adoucit les contusions et les plaies ( Is 1, 6 ; Lc 10, 34) et elle rend rayonnant de beauté, de santé et de force.
Toutes ces significations de l’onction d’huile se retrouvent dans la vie sacramentelle. L’onction avant le Baptême avec l’huile des catéchumènes signifie purification et fortification ; l’onction des malades exprime la guérison et le réconfort. L’onction du saint chrême après le Baptême, dans la Confirmation et dans l’Ordination, est le signe d’une consécration. Par la Confirmation, les chrétiens, c’est-à-dire ceux qui sont oints, participent davantage à la mission de Jésus-Christ et à la plénitude de l’Esprit Saint dont Il est comblé, afin que toute leur vie dégage " la bonne odeur du Christ " (2 Co 2, 15).
Par cette onction, le confirmand reçoit " la marque ", le sceau de l’Esprit Saint. Le sceau est le symbole de la personne ( Gn 38, 18 ; Ct 8, 6), signe de son autorité ( Gn 41, 42), de sa propriété sur un objet (cf. Dt 32, 34) – c’est ainsi que l’on marquait les soldats du sceau de leur chef et aussi les esclaves de celui de leur maître – ; il authentifie un acte juridique ( 1 R 21,8 ) ou un document ( Jr 32, 10) et le rend éventuellement secret ( Is 29, 11).
Le Christ lui-même se déclare marqué du sceau de son Père (Jn 6, 27). Le chrétien, lui aussi, est marqué d’un sceau : " Celui qui nous affermit avec vous dans le Christ et qui nous a donné l’onction, c’est Dieu, Lui qui nous a marqués de son sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit " (2 Co 1, 22 ; Ep 1, 13 ; 4,30). Ce sceau de l’Esprit Saint, marque l’appartenance totale au Christ, la mise à son service pour toujours, mais aussi la promesse de la protection divine dans la grande épreuve eschatologique ( Ap 7, 2-3 ; 9, 4 ; Ez 9, 4-6).