"Si cette liberté manque, le mariage est invalide/
Le consentement matrimonial/"
Citation à retenir:Si le consentement manque, il n’y a pas de mariage...
Les protagonistes de l’alliance matrimoniale sont un homme et une femme baptisés, libres de contracter le mariage et qui expriment librement leur consentement. " Etre libre " veut dire :
– ne pas subir de contrainte ;
– ne pas être empêché par une loi naturelle ou ecclésiastique.
L’Église considère l’échange des consentements entre les époux comme l’élément indispensable " qui fait le mariage ". Si le consentement manque, il n’y a pas de mariage.
Le consentement consiste en un " acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement " >>> " Je te prends comme ma femme " – " Je te prends comme mon mari ". Ce consentement qui lie les époux entre eux, trouve son accomplissement en ce que les deux " deviennent une seule chair " (Gn 2, 24 ; Mc 10, 8 ; Ep 5, 31).
1628 Le consentement doit être un acte de la volonté de chacun des contractants, libre de violence ou de crainte grave externe . Aucun pouvoir humain ne peut se substituer à ce consentement . Si cette liberté manque, le mariage est invalide.
Pour cette raison (ou pour d’autres raisons qui rendent nul et non avenu le mariage , l’Église peut, après examen de la situation par le tribunal ecclésiastique compétent, déclarer " la nullité du mariage ", c’est-à-dire que le mariage n’a jamais existé. En ce cas, les contractants sont libres de se marier, quitte à se tenir aux obligations naturelles d’une union antérieure.
Le prêtre (ou le diacre) qui assiste à la célébration du mariage, accueille le consentement des époux au nom de l’Église et donne la bénédiction de l’Église. La présence du ministre de l’Église (et aussi des témoins) exprime visiblement que le mariage est une réalité ecclésiale.
C’est pour cette raison que l’Église demande normalement pour ses fidèles la forme ecclésiastique de la conclusion du mariage. Plusieurs raisons concourent à expliquer cette détermination :Exemple ci-dessous...
1/ – Le mariage sacramentel est un acte liturgique. Il est dès lors convenable qu’il soit célébré dans la liturgie publique de l’Église.
2/ – Le mariage introduit dans un ordo ecclésial, il crée des droits et des devoirs dans l’Église, entre les époux et envers les enfants.
3/ – Puisque le mariage est un état de vie dans l’Église, il faut qu’il y ait certitude sur le mariage (d’où l’obligation d’avoir des témoins).
4/ – Le caractère public du consentement protège le " Oui " une fois donné et aide à y rester fidèle.
Pour que le " Oui " des époux soit un acte libre et responsable, et pour que l’alliance matrimoniale ait des assises humaines et chrétiennes solides et durables, la préparation au mariage est de première importance :L’exemple et l’enseignement donnés par les parents et par les familles restent le chemin privilégié de cette préparation.
Le rôle des pasteurs et de la communauté chrétienne comme " famille de Dieu " est indispensable pour la transmission des valeurs humaines et chrétiennes du mariage et de la famille , et ceci d’autant plus qu’à notre époque beaucoup de jeunes connaissent l’expérience des foyers brisés qui n’assurent plus suffisamment cette initiation :Il faut instruire à temps les jeunes, et de manière appropriée, de préférence au sein de la famille, sur la dignité de l’amour conjugal, sa fonction, son exercice : ainsi formés à la chasteté, ils pourront, le moment venu, s’engager dans le mariage après des fiançailles vécues dans la dignité.