" Le Décalogue dans la Tradition de l’Église "
En fidélité à l’Écriture et conformément à l’exemple de Jésus, la Tradition de l’Église a reconnu au Décalogue une importance et une signification primordiales.
Depuis saint Augustin, les " dix commandements " ont une place prépondérante dans la catéchèse des futurs baptisés et des fidèles. Au quinzième siècle, on prit l’habitude d’exprimer les préceptes du Décalogue en formules rimées, faciles à mémoriser, et positives. Elles sont encore en usage aujourd’hui. Les catéchismes de l’Église ont souvent exposé la morale chrétienne en suivant l’ordre des " dix commandements ".
La division et la numérotation des commandements a varié au cours de l’histoire. Le présent catéchisme suit la division des commandements établie par saint Augustin et devenue traditionnelle dans l’Église catholique. Elle est également celle des confessions luthériennes. Les Pères grecs ont opéré une division quelque peu différente qui se retrouve dans les Églises orthodoxes et dans les communautés réformées.
Les dix commandements énoncent les requêtes de l’amour de Dieu et du prochain. Les trois premiers se rapportent davantage à l’amour de Dieu, et les sept autres à l’amour du prochain.
Comme la charité comprend deux préceptes auxquels le Seigneur rapporte toute la loi et les prophètes ..., ainsi les dix préceptes sont eux-mêmes divisés en deux tables. Trois ont été écrits sur une table et sept sur l’autre (Saint-Augustin.
Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l’homme justifié est encore tenu de les observer . Et le Concile Vatican II l’affirme : " Les évêques, successeurs des apôtres, reçoivent du Seigneur ... la mission d’enseigner toutes les nations et de prêcher l’Évangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, le baptême et l’accomplissement des commandements, obtiennent le salut ".