coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 52/La difficulté vraie est que le cœur de l’homme et de la femme est habité par la concupiscence/ Mer 19 Juin - 20:27 | |
| La difficulté vraie est que le cœur de l’homme et de la femme est habité par la concupiscence La réconciliation ne se produit pas si les époux savent seulement percevoir la vérité de leur amour conjugal : il est nécessaire que leur volonté réalise, fasse la vérité. La difficulté vraie est que le cœur de l’homme et de la femme est habité par la concupiscence : et la concupiscence pousse la liberté à ne pas consentir aux exigences authentiques de l’amour conjugal. Ce serait une erreur très grave que d’en conclure que la règle enseignée par l’Église est en elle-même seulement un « idéal » qui doit ensuite être adapté, proportionné, gradué, selon, dit-on, les possibilités concrètes de l’homme : selon un « équilibrage des divers biens en question ». Mais quelles sont les « possibilités concrètes de l’homme » ? Et de quel homme parle-t-on ? De l’homme dominé par la concupiscence ou bien de l’homme racheté par le Christ ? Car c’est de cela qu’il s’agit : de la réalité de la rédemption par le Christ. Le Christ nous a rachetés ! Cela signifie : il nous a donné la possibilité de réaliser l’entière vérité de notre être ; il a libéré notre liberté de la domination de la concupiscence. Et si l’homme racheté pèche encore, cela est dû non pas à l’imperfection de l’acte rédempteur du Christ, mais à la volonté de l’homme de se soustraire à la grâce qui coule de cet acte. Le commandement de Dieu est certainement proportionné aux capacités de l’homme : mais aux capacités de l’homme auquel est donné l’Esprit-Saint ; de l’homme qui, s’il est tombe dans le péché, peut toujours obtenir le pardon et jouir de la présence de l’Esprit. La réconciliation de la conscience humaine des époux avec le Dieu de la vérité et de l’amour passe à travers la rémission des péchés : à travers l’humble reconnaissance de ce que, pour ainsi dire, nous ne nous sommes pas conformes et mesurés à la vérité et à ses exigences, et non pas à travers l’orgueilleuse réduction de la vérité et de ses exigences à ce que nous avons décidé être vrai et bon. Notre liberté consiste à être serviteurs de la vérité. Comme nous l’avons lu hier dans la liturgie des Heures : « Celui qui se montre ton meilleur serviteur n’est pas celui qui prétend entendre de toi ce qu’il veut, mais plutôt celui qui veut ce qu’il a entendu de toi. » (Saint Augustin, Confessions, 10, 26, 37.) Notre charité pastorale envers les époux consiste à être toujours disponible pour leur offrir le pardon de leurs péchés, à travers le sacrement de pénitence et non à diminuer à leurs yeux la grandeur et la dignité de leur amour conjugal. « Ouvrons toujours plus grands les yeux — le regard de l’âme — pour mieux comprendre ce que signifie remettre les péchés et réconcilier les consciences humaines avec Dieu infiniment saint, avec le Dieu de la vérité et de l’amour. »Les époux ont besoin de ce regard plus profond de notre âme sacerdotale, toute l’Église en a besoin. Pour que les époux, pour que l’Église tout entière louent le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ et ne soient jamais rassasiés de la contemplation de cet amour et de cette vérité par lesquels vous réconciliez la conscience humaine des époux. | |
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