coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: La «mise en lumière du péché» sous l'influence de l'Esprit de vérité. . . Dim 29 Sep - 23:20 | |
| L'Église dans le monde de ce temps Le Concile Vatican II a rappelé l'enseignement catholique sur la conscience, en parlant de la vocation de l'homme et en particulier de la dignité de la personne humaine. C'est précisément la conscience qui détermine d'une manière spécifique cette dignité. Elle est en effet «le centre le plus secret de l'homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre». C'est clairement qu'elle «dit dans l'intimité de son cœur: "Fais ceci, évite cela"». Cette capacité de commander le bien et d'interdire le mal, inscrite dans l'homme par le Créateur, est la propriété caractéristique du sujet personnel. Mais en même temps, au fond de sa conscience, l'homme découvre la présence d'une loi qu'il ne se donne pas lui-même, mais à laquelle il est tenu d'obéir ». La conscience n'est donc pas une source autonome et exclusive pour décider ce qui est bon et ce qui est mauvais; au contraire, en elle est profondément inscrit un principe d'obéissance à l'égard de la norme objective qui fonde et conditionne la conformité de ses décisions aux commandements et aux interdits qui sont à la base du comportement humain, comme il apparaît dès la page du Livre de la Genèse déjà évoquée. En ce sens précis, la conscience est le «sanctuaire secret » où «la voix de Dieu se fait entendre». Et c'est la «voix de Dieu», même quand l'homme reconnaît exclusivement en elle le principe de l'ordre moral dont on ne peut douter humainement, fût-ce sans référence directe au Créateur: la conscience trouve toujours son fondement et sa justification dans cette référence. La mise en lumière du péché sous l'influence de l'Esprit de vérité , dont parle l'Évangile, ne peut se réaliser dans l'homme autrement que par le chemin de la conscience. Si la conscience est droite, elle sert à trouver «selon la vérité, la solution de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale» ; et alors, «les personnes et les groupes s'éloignent d'une décision aveugle et tendent à se conformer aux normes objectives de la moralité».Le premier fruit d'une conscience droite est d'appeler par leur nom le bien et le mal, comme le fait, par exemple, la même Constitution pastorale de Vatican II : «Tout ce qui s'oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d'homicide, le génocide, l'avortement, l'euthanasie et même le suicide délibéré; tout ce qui constitue une violation de l'intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, la torture physique ou morale, les contraintes psychologiques; tout ce qui est offense à la dignité de l'homme, comme les conditions de vie sous-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations; l'esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes; ou encore les conditions de travail dégradantes qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de rapport, sans égard pour leur personnalité libre et responsable»; et, après avoir appelé par leur nom les multiples péchés si fréquents et si répandus en notre temps, la Constitution ajoute: «Toutes ces pratiques et d'autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu'elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s'y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l'honneur du Créateur ».En appelant par leur nom les péchés les plus déshonorants pour l'homme, et en démontrant qu'ils sont un mal moral qui s'inscrit au passif de tout bilan du progrès de l'humanité, le Concile caractérise tout cela comme une étape «de la lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres», qui caractérise « toute la vie des hommes, individuelle et collective ». L'assemblée du Synode des Evêques de 1983 sur la réconciliation et la pénitence a précisé davantage encore la signification personnelle et sociale du péché de l'homme. | |
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