coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 39/Comme tout bon fidèle le prêtre a, lui aussi, besoin de confesser ses péchés et ses faiblesses. Lun 5 Juin - 15:23 | |
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Nécessité de se confesser Comme tout bon fidèle le prêtre a, lui aussi, besoin de confesser ses péchés et ses faiblesses. Il est le premier à savoir que la pratique de ce sacrement affermit dans la foi et la charité envers Dieu et envers le prochain.Pour se trouver dans les meilleures conditions de montrer avec efficacité la beauté de la Pénitence, il est indispensable que le ministre du sacrement offre un témoignage personnel en précédant les autres fidèles dans l’expérience du pardon. Cette expérience constitue par ailleurs la première condition pour la revalorisation pastorale du sacrement de la Réconciliation : en se confessant fréquemment, le prêtre apprend à comprendre les autres et - en suivant l’exemple des saints – il est « incité à remettre ce sacrement au centre des préoccupations pastorales ». En ce sens, il est bon que les fidèles sachent et voient que leurs prêtres eux aussi se confessent avec régularité.
« Toute la vie du prêtre subit un déclin inévitable si lui-même, par négligence ou pour tout autre motif, ne recourt pas de façon régulière et avec une foi et une piété authentiques au sacrement de Pénitence. Chez un prêtre qui ne se confesserait plus ou se confesserait mal, son être sacerdotal et son action sacerdotale s’en ressentiraient vite, et la communauté elle-même dont il est le pasteur ne manquerait pas de s’en rendre compte ».
Direction spirituelle pour soi et les autres
Parallèlement au sacrement de la Réconciliation, le prêtre ne manquera pas d’exercer le ministère de la direction spirituelle.La redécouverte et la diffusion de cette pratique, vécue aussi hors de l’administration du sacrement de la Pénitence, est un grand bienfait pour l’Église dans le temps présent.L’attitude généreuse et active des prêtres au moment de la pratiquer constitue une occasion importante pour reconnaître et pour soutenir les vocations au sacerdoce et aux différentes formes de vie consacrée. Pour contribuer à l’approfondissement de leur spiritualité, il est nécessaire que les prêtres pratiquent eux-mêmes la direction spirituelle « parce qu’avec l’aide de l’accompagnement ou du conseil spirituel […] il est plus facile de discerner l’action du Saint-Esprit dans la vie de chacun ». En remettant dans les mains d’un sage confrère, instrument de l’Esprit Saint, la formation de leur âme, ils mûriront dès le début de leur ministère dans la conscience de l’importance de ne pas marcher seul sur les chemins de la vie spirituelle et de l’engagement pastoral. En faisant usage de ce moyen de formation efficace, si bien expérimenté dans l’Église, les prêtres bénéficieront d’une liberté entière dans le choix de la personne qui peut les guider.
La mission du prêtre est synthétisée de façon efficace par les célèbres paroles de saint Paul: "Nous sommes donc en ambassade pour le Christ: c'est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu" (2 Co 5, 20). En cette circonstance, je désire reprendre et développer un concept que j'ai déjà exprimé lors de la première audience à la Pénitencerie apostolique et aux Pères pénitenciers des basiliques patriarcales de l'Urbs, le 30 janvier 1981. Je disais à l'époque: "Le sacrement de la Pénitence [...] est non seulement l'instrument visant à détruire le péché - moment négatif - mais un précieux exercice de la vertu, expiation par lui-même, école irremplaçable de spiritualité, travail hautement positif de régénération dans les âmes du "vir perfectus", "in mensuram aetatis plenitudinis Christi" (cf. Ep 4, 13)". Je voudrais souligner cet aspect concret "positif" du Sacrement, afin d'exhorter les prêtres à y avoir personnellement recours, comme à une aide valable dans leur propre chemin de sanctification, et donc à s'en servir également comme d'une forme qualifiée de guide spirituel. En effet, on ne peut parvenir concrètement à la sainteté, et en particulier à la sainteté sacerdotale, qu'en ayant recours de façon habituelle, humble et confiante au sacrement de la Pénitence, entendu comme véhicule de la grâce: il est indispensable lorsque celle-ci à malheureusement été perdue en raison du péché mortel, et il faut le privilégier lorsque le péché mortel n'a pas eu lieu car la confession sacramentelle est alors ce Sacrement des vivants, qui accroît la grâce elle-même mais qui, en plus, corrobore les vertus et aide à contrôler les tendances héritées de la faute originelle et aggravées par les péchés personnels. | |
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