coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Ce discours s’adresse à ceux qui ont des enfants . . . Sam 9 Nov - 14:59 | |
| Ce discours s’adresse à ceux qui ont des enfants Ceux qui n’en ont pas, comment pourront-ils justifier leur avarice ? « Je ne vends pas ce que j’ai, dit un avare, et je ne le donne pas aux pauvres, parce qu’on a mille besoins dans la vie ». Ce n’est donc pas du Seigneur que vous recevez des leçons, ce n’est pas l’Évangile qui doit régler votre conduite ? Mais vous êtes à vous-même votre législateur et votre maître. Voyez à quel péril vous vous exposez en raisonnant de la sorte. Si vous rejetez comme impossibles les commandements que Dieu vous donne comme nécessaires, vous présumez d’être plus sage que le Législateur suprême. « Mais, dites-vous, je jouirai de mes biens pendant ma vie, et, après ma mort, je ferai les pauvres mes héritiers par mon testament ». C’est-à-dire, que vous deviendrez charitable envers les hommes quand vous ne serez plus parmi les hommes : c’est lorsque je vous verrai parmi les morts que je vous dirai ami de vos frères. On vous saura beaucoup de gré d’être devenu libéral et magnifique quand vous serez couché dans le tombeau et réduit en poussière. Pour quel temps, dites-moi, demanderez-vous à être récompensé ? Est-ce pour celui de votre vie, ou pour celui qui a suivi votre mort ? Pendant que vous viviez, livré aux plaisirs et plongé dans les délices, vous ne daigniez point jeter un regard sur le pauvre. Après le trépas, quelles actions peut-on faire ? de quelles actions peut-on demander le prix ? Faites paraître de bonnes œuvres, et demandez-en la récompense. On ne négocie plus après que le marché est fermé ; on ne couronne point celui qui n’entre dans la lice qu’après les combats ; on n’attend point la fin de la guerre pour signaler son courage : ainsi, après la vie, on ne fait plus d’actions méritoires. Vous promettez d’être bienfaisant par écrit et sur une tablette ! Qui donc vous annoncera le moment de votre départ ? Qui vous répondra du genre de votre mort ? Combien ont été enlevés subitement ; par un accident imprévu, sans pouvoir prononcer une parole avant de mourir ? à combien la fièvre n’a-t-elle pas causé un délire total ? pourquoi donc attendez-vous le temps où vous ne serez plus à vous-même, où vous serez plongé dans une nuit profonde, accablé par le mal, où personne ne viendra à votre secours, où vous aurez à vos côtés un héritier avide qui ne songera qu`à pourvoir à ses intérêts et à rendre inutiles vos bonnes résolutions ? Regardant autour de vous et vous voyant abandonné, vous reconnaîtrez alors votre imprudence, vous déplorerez votre folie, d’avoir attendu à accomplir le précepte du Seigneur que l’usage de la voix vous fût presque ôté ; que votre main tremblante ne pût former aucun caractère ; que vous ne pussiez manifester vos intentions, ni par la parole, ni par l’écriture. Mais je suppose que vous avez fait un testament bien clair, où tous les articles soient bien nettement énoncés : une seule lettre transposée suffira pour détruire tous vos projets ; il ne faudra qu’un seul nom falsifié, que deux ou trois témoins subornés, pour faire passer votre héritage à d’autres. | |
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