"Rien n'est impossible à Dieu" L'Église, dans la liturgie d'aujourd'hui, utilise ces mots pour souhaiter honorer le mystère de l'Immaculée Conception de Marie. Il fait référence aux mots de l'Annonciation, aux mots de Gabriel, dont le nom signifie "mon pouvoir est Dieu".N’est-ce pas précisément la toute-puissance de Dieu, le pouvoir infini de son amour et de sa grâce, qui sont annoncés par ce messager singulier? Et avec lui, il annonce dans un certain sens toute l'Église, en écoutant sans cesse les paroles de son annonce et en les répétant plusieurs fois: "Rien n'est impossible à Dieu".C'est seulement avec cette omnipotence qui aime, seulement avec le pouvoir infini de l'amour que l'on peut expliquer le fait que Dieu-Parole, Dieu-Fils devient homme. Ce n’est que grâce à la toute-puissance qu’il aime, à la puissance insondable de l’amour de Dieu que l’on peut expliquer que la Vierge - fille de parents et de générations humaines - devienne la Mère de Dieu.
Pourtant, ce fait lui était incompréhensible: "Comment est-ce possible? Je ne connais pas un homme "( Lk 1:34).Et il était probablement difficile de comprendre pour les gens, dont elle était fille, ceux qui, au contraire, l'attendaient tout au long de leur histoire: la venue du Messie, et il y voyait le but principal de sa vocation, ses épreuves et la souffrance.Et ce fait est difficile à comprendre par tant d’hommes et de nations, même s’ils acceptent l’existence de Dieu, même s’ils ont recours à sa bonté et à sa miséricorde.
Cependant, "rien n'est impossible à Dieu" Si aujourd'hui l'Eglise se réfère à ces mots, il est également nécessaire que nous cherchions en eux la réponse à la question du mystère de l'Immaculée Conception.Depuis l'omnipotence du Père éternel et le pouvoir infini de l'amour travaillant avec le pouvoir de l'Esprit Saint, le Fils de Dieu devient un homme dans le ventre de la Vierge de Nazareth, puis le même pouvoir à la lumière des mérites du Rédempteur, préserve sa mère de l'héritage du péché originel.
Il la rend sainte et immaculée dès le premier moment de la conception.La même omnipotence, la même puissance d'amour, la même force du Saint-Esprit font qu'elle est la seule, parmi tous les fils et filles d'Adam, à être conçue et à venir au monde "pleine de grâce".Ainsi, même au moment de l'Annonciation, Gabriele la salue: "Je te salue, pleine de grâce" ( Lc 1 , 28).
Aujourd'hui, nous arrivons dans ce sanctuaire romain de la Mère de Dieu, plein de vénération pour la Sainte Trinité: plein de gratitude envers le Père, le Fils et le Saint-Esprit pour ces "grandes choses" que la grâce du Très Haut a accomplies dès le premier moment de la vie de la Vierge de Nazareth.C’est effectivement l’année au cours de laquelle, rappelant les travaux du premier concile de Constantinople après mille six cents ans, nous nous souvenons également du quinze cent cinquantième anniversaire du concile d’Éphèse.C'est précisément pour cette raison que, lors de la solennité de la Pentecôte, les évêques du monde entier se sont rassemblés sur le tombeau de Saint-Pierre pour vénérer le Saint-Esprit, le Paraclet, en union spirituelle avec la liturgie d'action de grâce, qui a eu lieu à Constantinople.
Le soir du même jour, ils sont venus ici à la basilique mariale de Rome pour rendre grâce pour le mystère de l'Incarnation, œuvre suprême du Saint-Esprit dans l'histoire du salut. Ainsi vénérait l'Un, qui "par la puissance du Saint-Esprit s'est incarné dans le ventre de la Vierge Marie et est devenu homme", et elle, la Vierge Mère, a été vénérée par l'Église depuis les temps du Concile de Ephèse appelle "Genitrice di Dio" (Theotokos). De cette manière, en appelant Marie, l’Église confesse sa foi dans la plus grande œuvre salvifique qui, par elle et par elle, a accompli le Saint-Esprit. "Rien n'est impossible à Dieu"!
Je n'ai pas été autorisé à assister personnellement à cette solennité historique. Mais j’avais travaillé sans réserve pour sa préparation, me rendant compte qu’il fallait y exprimer non seulement la foi de deux millénaires, mais aussi ce dialogue particulier d’amour et de confiance que l’Église de notre époque conduit avec le Saint-Esprit. Ce dialogue s’intensifie surtout lorsque l’Église et l’humanité traversent des expériences et des épreuves difficiles, ainsi que lorsque l’espoir de renouveau et de paix renaît en elle.En effet, pendant les années difficiles de la dernière guerre mondiale, le pape Pie XII a consacré toute l'humanité au Cœur de l'Immaculée, en insérant les personnes particulièrement chères à la Mère de Dieu, celles de Russie, après quelques années de cette consécration.
De nos jours, avec les travaux du Concile Vatican II, l’espoir de renouveau a rené dans l’Église. Et, alors que cet espoir se heurte à diverses difficultés, alors que, d’une manière contemporaine, il est sans cesse affecté par la menace à la paix, il nous a semblé une fois de plus que nous devrions nous tourner vers le Saint-Esprit par le cœur de la Mère de Dieu, celle que le pape Paul VI a souvent appelée de l'Eglise ".C'est précisément le jour de la Pentecôte, lors de la célébration solennelle célébrée dans cette basilique devant les évêques du monde entier que l'acte de confier à l'Immaculée Mère de Dieu a été prononcé, ce qui témoigne de l'amour que l'Église il se nourrit vers Marie, y fixant son regard comme dans la figure de sa propre maternité. Cet acte est aussi un témoignage d’espoir que, malgré toutes les menaces, l’Église souhaite annoncer à tous les peuples: à ceux qui l’attendent le plus, ainsi qu’à ceux « dont la charge, la Mère de Dieu elle-même semble attendre particulier .
Nous répétons cet acte de confiance, même aujourd'hui La Providence nous appelle sans cesse à lire avec perspicacité les "signes des temps". Et précisément en suivant les signes des temps, le jour de la Pentecôte, nous avons vénéré le souvenir des deux grands Conseils de l’Église parfaitement unie. En suivant les signes des temps, nous avons renouvelé notre foi en le Saint-Esprit, qui est Seigneur et donne vie au tombeau de saint Pierre, selon les paroles de notre credo commun. Suivant les signes des temps, nous nous sommes réunis le soir même au sanctuaire marial de Rome.
Les signes des temps nous commandent de lire les plans divins en revenant aux mots originaux et les plus anciens.Les mots du livre de la Genèse ne se retrouvent pas parmi ceux-là, dont on se souvenait aujourd’hui lors de la première lecture: "Je mettrai l’inimitié entre vous et la femme, entre votre lignée et sa lignée: cela écrasera votre tête et vous les réduirez. le talon ... "( Gn 1,15)?Les signes des temps indiquent que nous sommes dans l'orbite d'une grande lutte entre le bien et le mal, entre l'affirmation et le déni de Dieu, de sa présence dans le monde et du salut qui a en lui son commencement et son terme.Les femmes ne nous montrent-elles pas ces signes avec lesquels nous devrions descendre jusqu'au bout du temps, attirés par le siècle et le millénaire qui vont bientôt se terminer? Ne devrions-nous pas vraiment faire face au travail, avec lequel notre temps est plein? Ne devrions-nous pas vraiment trouver en elle cette force et cet espoir qui proviennent du cœur même de l'Évangile?
"Rien n'est impossible à Dieu"!
Rassemblons-nous sur le mystère de l'Immaculée Conception.Selon l'enseignement du Concile Vatican II, méditons sur la merveilleuse présence de Marie dans le mystère du Christ et de l'Église.En écoutant la Parole du Dieu vivant, qui nous parle depuis les profondeurs du premier avènement, nous allons rencontrer tout ce que le temps de l'homme et du monde peut nous apporter. Allons-y avec la femme par excellence, Maria.
Ven 15 Nov - 12:41
