coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 9/La mesure de nos générosités doit aller de pair avec notre amour Dim 24 Nov - 1:19 | |
| La mesure de nos générosités doit aller de pair avec notre amour 1/ Manière de la faire toujours "Que l'aumône ne cesse jamais de tomber de votre main, dit saint Jean Chrysostome ; ne la faites pas une fois, deux fois, dix fois, virgule, cent fois seulement, faites-la toujours". "Je fais tous les jours cette expérience, disait saint Jean-l'Aumônier, que l'aumône, loin d'appauvrir, enrichit : car plus je la fais, plus Dieu m'envoie de quoi la faire".
2/ En état de grâce "Que le pécheur, dit saint Grégoire, ne s'imagine pas que la Justice Divine se laisse corrompre, et qu'en donnant de l'argent pour racheter ses fautes, il peut pécher impunément. L'aumône sert, dit saint Cézaire d'Arles, si vous ne cessez de pécher".
3/Selon vos moyens Donner aux pauvres, selon vos ressources, dit l'Ecclésiastique (14, 3). Lorsqu'on est sollicité de faire l'aumône, il ne faut pas se demander ce que l'on aura dans un mois, un an, dix ans : Nous ne le savons pas, et nous ne pouvons le savoir. Voyons plutôt ce que nous avons présentement dans notre porte-monnaie et divisons selon la proportion de nos besoins, des nôtres sans doute, mais aussi de ceux du prochain qui nous sollicite. Si nous ne vidons jamais notre porte-monnaie, Dieu, y voyant toujours quelque chose, n'y mettra jamais du sien!
La mesure de nos générosités doit aller de pair avec notre amour. La morale prescrit de donner de notre superflu. En pratique cette règle ne vaut rien. Pourquoi? C'est qu'on n'en trouve jamais qui ont du superflu : quand on est sur le point d'en avoir, on change plutôt de condition et l'on se crée de nouveaux besoins. Alors quand aura-ton du superflu? J'avoue que je n'ai jamais rencontré personne qui eût du superflu! C'est donc du côté des exigences évangéliques, plutôt que du côté des exigences sociales, qu'il faut se tourner, pour voir si l'on peut et doit faire l'aumône. Je l'ai dit : Divisons notre avoir sur l'heure, et Dieu permettra toujours que nous en ayons à cette fin. Saint Clément va jusqu'à dire, que si nous n'avons pas ce qu'il faut pour faire l'aumône, nous devons nous priver un peu, et même jeûner dans ce but ; et donnons au pauvres le fruit de nos épargnes : C'est le vrai moyen de plaire à Dieu et d'avoir toujours le nécessaire.
Dans l'ancienne Loi. Dieu exigeait de son peuple la dîme de tous les biens : Toute dîme de la terre, prélevée soit sur les semences, soit sur les fruits, appartient à Yahveh (Lectionnaire 27, 30). Cette proportion, Dieu l'exigea quatre mille ans! Et Jésus en venant parmi nous, a déclaré que cette loi n'était pas abolie, qu'Il entendait même la compléter! Nos pères s'y sont conformés jusqu'en ces dernières années. Si nous ne pouvons pas en augmenter la proportion, maintenons-la au moins. Enseignons à nos enfants - et donnons l'exemple - à ouvrir au foyer, dès maintenant, une boîte, portant l'inscription "Part de Dieu", pour y déposer fidèlement le dixième de tous nos revenus, précisément pour toutes nos bonnes oeuvres. Nous verrons que nous y trouverons toujours suffisamment à cette fin. Essayons ; c'est merveilleux!
Au temps du prophète Malachie, il y eut une grande famine. La cause? Le peuple ne payait pas fidèlement la dîme prescrite. Dieu le leur dit bien clairement : C'est parce que moi, Yahveh, je ne change pas, que vous, les enfants de Jacob, vous n'avez pas été consumés. Depuis les jours de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances et vous ne les avez pas observées... Et vous dites, en quoi reviendrons-nous? Dans la dîme et la part à prélever. Vous êtes frappés, vous, de la malédiction, et moi, vous me fraudez, vous, toute la nation. Apportez toute la dîme au trésor et qu'il y ait des vivres dans ma maison. Après cela, mettez-moi à l'épreuve et priez-moi ;et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction jusqu'à surabondance! Pour vous, je chasserai l'insecte qui dévore, il ne détruira plus les fruits du sol et la vie ne sera plus stérile dans la campagne, dit Yahveh-des-armées. Toutes les nations vous diront heureux et vous serez le peuple de délices, dit Yahveh-des-armées!Nous conseillons fortement cette recette divine ; on l'enseigne aux enfants ; on les habitue à déposer dans la susdite boîte la dîme de tout ce qu'il recevront en présents, au lieu de tout conserver pour satisfaire leurs caprices. Un Canadien désirant une position dans une compagnie protestante, avait déjà subi un double refus à cause de sa nationalité et de sa religion. Un soir, son épouse, de retour d'un sermon où nous avions exposé précisément ce concept de l'aumône, lui en fit part. Il en fut si frappé qu'il promit séance tenante de donner en aumône le dixième de son salaire qu'il gagnerait s'il était engagé. Le soir même, vers les dix heures, il recevait la nouvelle qu'il était engagé par la compagnie au salaire demandé! Citation réflexion sujet aumône Saint Jean Paul l l Chers parents chrétiens, mesurez-vous assez le grand don de Dieu qui fait de vous ses coopérateurs, non seulement pour transmettre la vie à vos enfants, mais pour les élever? C’est un talent qu’il vous confie, pour le faire fructifier. J’aimerais que vous relisiez dans la Bible, au chapitre quatre du Livre de Tobie, les recommandations admirables que le père, Tobit, si éprouvé par la vie, donnait à son fils qui partait au loin chercher de l’argent et une épouse: “Honore ta mère . . . Sois tous les jours fidèle au Seigneur. N’aie pas la volonté de pécher . . . Fais de bonnes œuvres . . . Agis dans la vérité . . . Ne détourne jamais ton visage d’un pauvre . . . Ne fais à personne ce que tu n’aimerais pas subir . . . Prends l’avis de toute personne sage . . . En toute circonstance bénis le Seigneur, demande-lui de diriger tes voies . . . N’aie pas peur, mon enfant, si nous sommes devenus pauvres. Tu as une grande richesse, si tu crains Dieu” (Cfr. Tob. 4, 3-20). Le Juif qui parlait ainsi, exilé dans un pays païen, n’avait cessé de joindre l’exemple à la parole: il risquait sa vie par fidélité à ses compatriotes décédés qu’il ensevelissait, il gagnait sa vie dans l’honnêteté scrupuleuse, faisait l’aumône et priait chaque jour. Il a vraiment réussi l’éducation de son fils. Et le Livre biblique montre comment Dieu l’a récompensé.
Fin de la citation réflexion Saint Jean Paul l l Un jour, un commis voyageur me fait monter dans sa voiture, une superbe auto, je le remerciai et je le félicitai d'avoir une si belle voiture. Chemin faisant, il me dit qu'il donnait beaucoup aux pauvres, et que, à cause de cela, Dieu semblait le bénir. Puis il me dit que l'année précédente il avait donné en aumône 500 dollars. Alors vous avez fait autour de 5.000 dollars de profit, lui dis-je? Comment savez-vous cela, me dit-il?... C'est vrai, c'est à peu près cela! - Mais Dieu vous a donné comme d'habitude, en proportion de votre dîme! - On me l'avait assuré, dit-il!... J'en connais un autre qui donne la dîme de son salaire aux Missions de Chine depuis vingt ans! et depuis cette date, il n'a pas perdu une seule journée de travail à cause de maladie, et il est béni, avec un accroissement de foi et de vertu au sein de sa famille! 4/Avec discernement Doit-on donner à tous les quémandeurs? C'est ce que l'on s'est souvent demandé. Evidemment si l'on est certain que celui qui demande va abuser de l'aumône qu'on lui fait, soit pour s'enivrer, soit pour fréquenter un mauvais lieu, c'est un devoir de l'en empêcher, en le privant, pour un temps, de l'argent qu'il demande ; mais si nous n'avons pour prétexte que le fait qu'il a abusé dans le passé, ce n'est pas un motif suffisant pour le priver de ce dont il a besoin présentement. Qu'il abuse ou non de notre aumône, cela n'enlève rien au mérite de nous être montré charitable à son égard, car c'est Dieu qui voit notre intention et enregistre nos mérites. Et puis, si Dieu allait se montrer aussi sévère à notre égard, qui donc parmi nous, obtiendrait miséricorde? De même donc que Notre-Seigneur, en dépit du nombre de ceux qui Le blasphèment, vivent dans l'impureté, dans le vol et toute espèce de crime, ne se désiste pas de ses bienfaits envers eux et ne cesse de leur prodiguer sa lumière, ses pluies et ses fruits de la saison, manifestant ainsi son amour pour tous, faisons de même nous aussi. Quand nous aurons l'occasion de pratiquer la bonté, la miséricorde, ne le manquons pas ; secourons l'indigent, secourons l'affamé, soulageons l'éprouvé, et ne portons pas au-delà nos regards. Abstenons-nous de faire passer un examen au malheureux avant de le secourir ; car à vouloir interroger la vie passée d'un chacun, nous n'aurions jamais pitié de personne. Entravé par cette curiosité hors de saison - à moi le jugement, dit Notre-Seigneur - nous resterions les mains vides de toute oeuvre charitable et nous nous imposerions une peine aussi grande qu'inutile. N'allons pas, non plus, blâmer les pauvres, parce qu'ils sont insouciants, imprévoyants ou vicieux. Dieu, qui les voulait pauvres, indigents perpétuels, pour l'avantage des riches, des riches perpétuels, a permis qu'ils fussent ou qu'ils deviennent tels, leur donnant un petit esprit, un petit coeur, peu de capacité, leur malice exceptée, évidemment. Mais quelque coupables qu'ils soient, Dieu vous réservera, si vous leur donnez, la même récompense que si vous Lui aviez donné à Lui-même. Quand Il a affirmé cela, Il n'a point fait de distinction entre les bons et les mauvais pauvres ; les méchants sont les membres souffreteux du Christ, c'est tout ; ils méritent donc pour cela même plus de commisération. - Mais ce pauvre, me direz-vous, invente tous les jours de nouveaux mensonges pour me tromper? - Voilà précisément ce qui le rend plus digne de compassion. C'est la nécessité où il est réduit qui le jette dans cette extrémité et lui fait perdre la honte, après avoir perdu tout le reste. 5/De notre vivant Dire à un pauvre qui nous sollicite de grand-matin, "reviens vers dix heures, je te donnerai deux oeufs", ce n'est pas pratique, ni pour nous, ni pour lui ; car il pourrait bien nous répondre : A dix heures, j'aurai déjeuné si je peux trouver d'ici-là, et je n'aurai pas besoin de votre omelette! Et attendre à la mort ou après la mort pour se dépouiller, c'est perdre plus de la moitié de son mérite, et risquer de ne point faire l'aumône du tout. 6/Sans espoir de retour ou de compensation Notre-Seigneur nous prêche cela, lorsqu'Il nous dit : Quand tu donneras à dîner ou à souper, n'appelle ni tes amis ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peut qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'ils ne te rendent ce qu'ils ont reçu de toi. Mais quand tu feras un festin (aumône), appelles-y des pauvres, des estropiés, des boiteux et des aveugles ; et tu seras heureux qu'ils n'ont rien à te rendre, car cela te sera rendu à la résurrection des justes. (Luc 14, 12) 7/Pour plaire à Dieu plutôt que de subvenir aux nécessités d'autrui Ce que Dieu regarde, c'est notre renoncement et notre pureté d'intention. Renonçons immédiatement à tout ce que nous pourrions escompter en retour et souhaitons pouvoir renoncer davantage. Dieu sera charmé de nos dispositions. Agissant ainsi, nous jouirons d'une grande paix! Le mérite du dépouillement ne réside pas seulement, ni même principalement, dans le degré de dépouillement effectif, mais dans le degré de dépouillement affectif. L'effort accompli, la contrainte imposée, la grandeur de l'obstacle surmonté, comptent sans doute pour quelque chose, mais beaucoup moins que la pureté d'intention. Aux yeux de Dieu, c'est l'empressement et l'amour avec lesquels nous préférons Dieu et sa sainte volonté à tout le reste qui compte surtout. C'est vous seuls, ô mon Dieu, que je désire et préfère à tout! Celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut pas être véritable disciple de Jésus. "Ô chrétiens, dit saint Léon, donnez abondamment, donnez sans cesse ; pour recevoir de Dieu ; semez pour moissonner dans l'éternité. Faites l'aumône de tout, ici-bas, afin de recueillir au centuple au ciel. Ne craignez pas de perdre ; soyez assurés du gain, et du grand gain. Bien distribuées, vos richesses augmenteront. Trafiquer de compassion et d'aumônes, c'est trafiquer pour obtenir un bénéfice éternel. Il vaut mieux faire l'aumône que de régner sur terre : puisque c'est par l'aumône que l'on s'acquiert le droit de régner au ciel! (Saint Jean Chrysostome) | |
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