coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Présentation/Navigation libre/Sujet/La violence faite aux femmes/Aux enfants/à partir de faits vécus/+/+/ Ven 7 Fév - 2:07 | |
| Chers(ères) internautes de notre forum, sans oublier tous ceux et celles qui naviguent sur le Web, et en particulier sur les groupes sociaux comme Facebook, voici la présentation d'une page spéciale sur un sujet hyper-sensible, celui des femmes battues. Avertissement : pour les âmes hyper-sensibles, s’abstenir Dès le départ je rappelle à tous les internautes que cette page de liens s’adresse surtout à des adultes qui s'intéressent au sujet des femmes battues, surtout ceux et celles qui ont le désir de leur venir en aide. Que vous soyez homme ou femme, si vous avez vécu des traumatismes durant votre vie d'enfance ou dans votre vie de couple, je vous propose de ne pas parcourir ces pages de navigation libre qui ne s'adressent pas aux âmes trop sensibles. Dans une telle situation, il vaut mieux s’abstenir que d'ouvrir un lien en se faisant souffrir, d'autant plus si vous n'avez pas pu obtenir la guérison de vos souffrances en lien avec votre vie passée. Un des premiers buts de la création de cette page, c'est d'éviter à toute personne d'écrire sur ce sujet hyper-sensible sans en avoir vécu l'expérience sur le terrain des grandes souffrances de la vie, surtout concernant les femmes et les enfants battus. C'est pour cette raison que j'ai ouvert cette page de navigation libre, pour en faire une étude en équilibre afin de nous laisser apprivoiser tout doucement, à nous laisser former le coeur et la raison pour avoir une bonne raison de devenir de meilleurs(es) observateurs(trices), chacun dans notre milieu de vie, quel que soit notre pays. Il n'y a rien de mieux pour être bien formé, surtout quand cela concernant des sujets sensibles comme les femmes battues,des enfants battus, sans oublier les personnes âgées et les personnes physiquement et mentalement handicapées qui vivent plusieurs formes de maltraitance, soit en institution, soit dans leur milieu de vie. La maladie du siècle consiste à croire que les nouvelles technologies virtuelles vont remplacer l'écoute et les rencontres sur le terrain du quotidien de la vie, là où tant de personnes souffrent, sans oublier celles qui les font souffrir. Comme j'ai travaillé en relation d'aide pendant 30 ans et plus, alors il est facile de comprendre la raison sérieuse qui me motive à ouvrir une page de liens sur des sujets aussi sensibles. Personnellement, j'ai vécu le syndrome de l'enfant battu, que l'on appelle aujourd'hui syndrome de Silverman. C'est le syndrome des enfants battus ou victimes de sévices. Pour en savoir plus, clique sur le mot Silverman. Pour moi, le syndrome de l'enfant battu a eu pour résultat deux cuisses, une jambe et un bras de cassés entre l'âge de 2 ans et 3 ans. Entre mes 4 ans et mon départ de chez moi à 15 ans 1/2, j'ai eu le nez de cassé et une perte auditive à 100% de mon oreille droite ; il me reste seulement 30% d'instabilité d'audition à l'oreille gauche à cause des acouphènes sévères. Le pire des acouphènes, c'est le bruit d'un système d'alarme présent dans mes deux oreilles 24 heures sur 24. Depuis ma plus tendre enfance, feu mon pauvre père avait la mauvaise habitude, quand il nous battait, de nous soulever de terre en nous tenant par les oreilles, et très souvent il nous griffait avec ses ongles de bûcheron. Pour vous aider à mieux comprendre le sens de ma démarche concernant la création de cette page de navigation libre sur le sujet des femmes battues, il faut ajouter qu'il n'est presque pas possible de parler des femmes battues sans parler des enfants battus. Juste le fait qu'une femme soit battue devant ses enfants, l'agresseur n'est pas conscient que ces enfants sont exposés aux violences conjugales et qu'ils sont maltraités, même si les enfants ne subissent pas la maltraitance physique de la part de leur père de la même façon que la mère la vit. Que la mère voie son conjoint battre son enfant, ou que l'enfant voie son père battre sa mère, ce sont là deux souffrances qui restent greffées dans la mémoire de tous ceux qui sont présents quand les agresseurs passent à l'action par des violences physiques ou psychologiques, chacun le vivant avec le degré de sa propre sensibilité. Personnellement, j'écris avec une expérience de terrain le témoignage de la violence subie de ma naissance jusqu'à mes 15 ans 1/2. La marque des coups reçus a commencé à l'âge de 2 ans, et il en a résulté deux cuisses et une jambe de cassées, tout simplement parce que j'étais un bébé de 2 ans qui avait couru dans la maison. Combien de parents se réjouissent de voir leur petit bébé de 2 ans courir! Pour eux, c'est un signe de santé chez leur enfant, alors ils s'en réjouissent. À 3 ans, un bras de cassé parce que je suis gaucher et non droitier. Feu mon pauvre père m'avait demandé à plusieurs reprises - son dialogue se faisait beaucoup plus avec de nombreux sacres, ainsi que des expressions vulgaires - juste pour me demandée de manger de la main droite. Mais que voulez-vous, j'étais un enfant de 3 ans gaucher, je n'étais pas responsable. Un jour, il se leva en sacrant, il me pris le bras et me frappa le coude sur la table jusqu'à ce qu'il casse. Ensuite, dans les années qui ont suivi, j'ai eu le nez de cassé sans aucune démarche d'examen à l'hôpital. Quand je me présentais à l'école plusieurs fois avec le contour et l'intérieur des oreilles ensanglantés, je devais inventer des histoires, parce qu'à chaque départ de la maison feu mon pauvre père me prévenait de dire n'importe quoi mais de ne jamais prononcer son nom ni son prénom au cours des fausses histoires qui s'efforçaient d'expliquer les marques visibles de nos multiples maltraitances subies. Une seule fois - je m'en souviendrai toujours -, une de mes professeurs, une personne de très bonne volonté, était tellement horrifiée de me voir ainsi, qu'elle a appelé à la maison, car elle voulait savoir pour quelle raison cela faisait plusieurs fois que j'arrivais à l'école les oreilles ensanglantées. La pauvre elle, elle n'a pas été chanceuse car mon père était présent à la maison. Juste à entendre ma mère répondre, mon père a compris que le sujet était en lien avec mes oreilles, alors il a arraché le téléphone des mains de ma mère et il a tellement sacré en criant très fort après ma pauvre professeur, qu'elle a aussitôt raccroché tellement elle avait eu peur. À mon retour à la maison, mon pauvre père pensait que je l'avais dénoncé alors que je ne savais même pas que ma professeur avait pris cette initiative d’appeler à la maison à cause de ce qu'elle avait vu à plusieurs reprises. Un jour après que mon père a eu cette triple crise de colère, il a cassé beaucoup de vaisselle, et des vitres de la maison ; alors les policiers sont intervenus et nous avons tous été placés dans plusieurs foyers nourriciers (nous étions dix). Mon père a fait de la prison et un séjour dans un Hôpital psychiatrique. Si je compare mon expérience en direct sur le terrain des grandes souffrances de la vie où mes rencontres se vivaient à toute heure du jour et de la nuit, vous comprendrez sûrement que je préfère ces multiples expériences sur le terrain de la vie, au travail des psychiatres et des psychologues d'aujourd'hui. Ces pauvres médecins se contentent de rencontrer leurs patients entre les 4 murs de leur bureau. Il éprouvent du plaisir à leur faire voir leurs diplômes affichés au mur, juste au-dessus de leur tête, en face de leur patient, alors que eux, ils ont leur pauvre regard figé sur le dossier de leur patient. Parfois, très rarement, le patient lève les yeux pour regarder en direction des diplômes qui sont plus visibles que le regard de leur médecin. La tête de leur médecin, elle est présente et figée dans le dossier médical du patient. Chose certaine, je n'ai pas eu besoin de visiter des catégories d'enfants battus pour les comprendre, car j'ai vécu ma propre expérience sur le terrain de la maltraitance. Très souvent, quand j'étais en contact avec un enfant battu, il n'avait pas besoin de me le dire, je le détectais en peu de temps. Très souvent, un enfant battu me demandait si quelqu'un m'avait raconté son histoire personnelle avant même de l'avoir racontée lui-même. Le mot le plus important qui m'a permis de mieux comprendre tous les autres sujets sensibles, c'est le mot improvisation. Improviser une rencontre où personne ne vous attend, moi je vous le dis par de multiples expériences sur le terrain, très souvent il y a une surprise en attente des deux côtés, autant pour celui ou celle qui improvise la rencontre que pour ceux qui ouvrent la porte à l'improvisateur. Voici un fait vécu/L'histoire d'un camelot. ((( Mais quelle famille! Elle m'a fait comprendre l'importance de l'improvisation en relation d'aide, qui doit se vivre en direct sur le terrain, sinon on manque le meilleur et le pire ! ))) (Cliquez sur ce lien en rouge) Avec ce fait vécu, je suis convaincu à 100% que vous comprendrez l'importance et l'utilité de (l'improvisation sur le terrain du quotidien) qui, sans cette improvisation, ne m'aurait jamais permis de connaître en peu de temps le vrai profil de cette famille. Cette inspiration de faire de l'improvisation me vient de la longue expérience de mes 15 années 1/2 au sein de la maltraitance, où personne ne pouvait improviser comme personne n'avait le droit de parler. Les femmes battues comme leurs enfants,elles n'avaient aucun droit de parole, c'était le grand et mauvais silence, même dans les foyers nourriciers. Pour vous aider à comprendre, voici un fait vécu, impossible à oublier pour moi qui l'ai vécu. (Cliquez sur ce lien en rouge)
(Cliquez sur ce lien en rouge) Je crois, maintenant que vous m'avez lu, que vous comprenez certainement pourquoi j'attache autant d'importance aux visites improvisées, qui m'ont permis très souvent de protéger, de sauver et de dénoncer plusieurs situations auprès de nombreuses personnes en situation de fragilité, n'ayant aucune défense, vivant sous le mauvais contrôle de personnes qui très souvent refusent de travailler en collaboration avec tous les services communautaires et les familles qui ont de la difficulté à trouver un foyer pour faire garder un membre de leur famille. Aujourd'hui nous avons des privilèges pour dénoncer plusieurs formes de violence qu'il n'était pas possible de dénoncer autrefois. Cela ne veut pas dire, pour autant, qu'il n'y a moins de problèmes à cause des nouvelles technologies existantes qui permettent au femmes battues comme à leurs enfants de briser les mauvais silences d'autrefois. Selon moi, nous sommes passés d'un extrême à l'autre : Autant nous n'avions pas le droit de parler autrefois, autant aujourd'hui tout le monde peut parler, mais presque plus personne n'écoute les personnes qui veulent exprimer leurs souffrances. Autrefois, quand nous étions triste ou quand nous pleurions, personne n'osait dire pourquoi, car si on parlait on pouvait subir le double de violence, alors on gardait le silence. Quand j'écris que nous sommes passés d'un extrême à l'autre, je pense surtout aux institutions de santé publique. Autrefois on était fier d'avoir trouvé le chemin de sa profession, aujourd'hui chacun fait sa job pourvu que ça paye bien. Je me souviens, quand j'étais enfant, mon médecin de famille qui me demanda comment ça s'était passé dans mon milieu familial : As-tu eu de bons contacts avec ta famille?
Vous comprendrez qu'au moment où je lui ai expliqué que j'avais vécu le syndrome de l'enfant battu, il a voulu en savoir davantage, et plus encore. Je lui ai expliqué simplement que j'avais pardonné à feu mon pauvre père. Peu de secondes après, il me dit ceci : Avec tout ce que vous venez de me partager en lien avec l'histoire tragique de votre milieu familial, je vous propose d'aller voir un de mes amis psychiatre, il saura sûrement mieux vous conseiller que moi. Comme j'étais jeune, je n'ai pas dit un mot et je me suis rendu voir le psychiatre qu'il m'avait proposé... J'ai rencontré ce psychiatre, il avait une écoute beaucoup plus sensible et performante par son observation, que mon médecin ; lui, il était triplement présent. Je lui ai parlé de mon expérience, celle de mes 15 années 1/2 de maltraitance dans mon milieu familial, en lui expliquant que dès mon départ de chez moi, j'avais prévenu mon père que je lui pardonnais toute cette maltraitance et que je tournais la page du passé au présent. Le psychiatre, au contraire de mon médecin, me regarda en souriant et me dit : C'est plus que parfait, ce que vous avez fait, je ne comprends pas du tout la raison pour laquelle votre médecin vous a envoyé me voir. Dites-lui donc qu'il m'appelle, je vais lui expliquer qu'il n'a pas à s'en faire pour vous, que vous avez pris la meilleure décision, celle que je propose souvent à mes patients. | |
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