Chers(ères) amis(es) internautes, quand une ou des personnes portent un lourd fardeau sur leurs épaules sans aucune aide dans leur milieu de vie, surtout en temps de pandémie, nous devons user de prudence dans notre approche avec ces personnes qui, très souvent, pensent qu'en s'inscrivant sur un site internet, elles vont avoir accès à une aide qui n'existe plus dans leur milieu de vie, surtout depuis le début de la pandémie du CoVid 19.
J'ai pensé écrire 5 faits vécus pour nous permettre de comprendre en quoi consiste l'entraide les uns avec les autres sur les groupes sociaux, mais avec prudence et vigilance. Voici donc 5 faits vécus qui sont très particuliers, et prouvent jusqu'à quel point nous devons user de prudence et de vigilance dans notre approche pour éviter de nous faire prendre au piège. Selon moi, l'important est de travailler dans un esprit de groupe, ce que l'on appelle dans le monde du virtuel, un groupe de modération. La prudence, la prudence, la prudence, oui; je le redis, nous ne serons jamais assez prudent pour ceux et celles qui ne le sont pas pour de multiples raisons.
Quand nous écrivons à partir d'expériences concrètes, surtout si on se guide sur l'analyse d'une page Facebook qui datait de 2018, cette page avait 57 internautes qui faisaient partie du groupe de modération alors qu'il y en avait seulement 2 qui étaient actifs, mais avec peu de connaissance des actions de modération, qu'il fallait connaître pour rendre la navigation sécuritaire en respectant les standards proposés par l'équipe de modération de Facebook. Maintenant regardons ensemble, à partir des 5 faits vécus, comment nous devons être prudent dans notre navigation sur le Web, quel que soit l'endroit où nous choisissons de nous inscrire.
Fait vécu 1
Un jour, comme j'étais encore débutant sur le Web, je reçois une demande d'amitié sur mon Messenger et je me rends compte que le pseudonyme de l'internaute est apeurant, alors dès l'abord, je n'ai pas réagi. Durant les jours qui ont suivi, je me suis mis à réfléchir sur toutes les années de relation d'aide que j'avais vécues sur le terrain, où très souvent j'avais à côtoyer plusieurs formes de violence qui m'obligèrent à faire réparer mes lunettes 10 fois en 10 ans, sans oublier les blessures subies par des agresseurs en état d'ébriété. J'étais souvent en contact avec des ex-détenus, des jeunes et des adultes de la rue qui consommaient beaucoup de drogue, d’alcool, et de médicaments.
Une bonne soirée, en ouvrant mon Messenger, la personne qui avait un pseudonyme apeurant demande à me parler. Je me suis dit : Moi qui ai couru de multiples dangers sur le terrain de la vie, je ne devrais pas avoir à craindre d'un pseudonyme virtuel. Je me suis dit : Si la personne est incorrecte, je supprime le pseudo et bye bye la visite. Je réponds et je me trouve en contact avec un homme qui m'explique avoir perdu ses deux filles en leur prêtant son auto. Elles ont eu un accident puis elles sont mortes sur le coup.
Le pauvre homme se sentait coupable à un tel point, qu'il voulait passer à l'acte suicidaire pour aller rejoindre ses deux filles et leur demander pardon. Il me dit : "Ça fait trois semaines que je cherchais une personne à qui en parler, en passant par un pseudonyme pour ne pas que mon lieu de vie soit identifié". Personnellement, dans mes premières années sur le Web, j'avais choisi le pseudonyme d'Édouard, suggéré par mon technicien, mais le second après celui-ci, a été coeurtendre, pour la simple raison que j'étais contre la violence triplement présente dans le monde du virtuel.
L'homme m'a dit : Quand j'ai vu votre pseudonyme, je me suis dit : Je suis certain que celui-là, il va me répondre. Après deux jours d'attente, je pensais à mes deux filles jour et nuit et je voulais aller les rejoindre parce que je me sentais coupable de leur mort. En voulant leur faire plaisir, je les ai fait mourir. Mais ce soir, avec votre réponse, j'ai le goût de vivre.
Ma communication avec cet homme a duré proche 1 heure 1/2, et vers la fin de notre communication il m'a dit : "Coeurtendre, vous m'avez sauvé la vie, merci infiniment". Avant de le quitter, je lui ai fait la proposition de changer son pseudonyme en lui expliquant que c'était une des raisons pour laquelle je n'avais pas répondu la première fois, à la vue de son pseudonyme qui inspirait la crainte. C'est à partir de cette rencontre imprévue que j'ai compris, en peu de temps, que l'on ne s'aventure pas dans le monde du virtuel juste avec nos dix doigts sur un clavier en le pitonnant aveuglément. Oui, chers(ères) amis(es), que ce soit dans le monde du virtuel ou dans notre vie au naturel, il est possible de sauver des vies comme il est possible aussi de tuer des vies. Personnellement je n'aime pas du tout internet, mais quand je suis conscient que je peux venir en aide à une personne, je suis prêt à tout pour faire un peu de bien à cette personne qui se retrouve dans une situation qui la fait souffrir, surtout depuis la pandémie du coronavirus.
Comme c'est drôle la vie, car cette histoire me rappelle deux autres faits vécus, qui sont le contraire de celui-ci. Je crois que ça vaut la peine de les raconter, même s'ils sont à l'opposé de ce que je viens de vous raconter.
Un jour, une jeune femme se présente sur un site et une dame plus âgée qu'elle lui fait une demande d'amitié ; la jeune dame, très contente, accepte. Pendant deux ans, presqu'à tous les jours, la jeune femme est toute joie d'avoir une personne avec qui partager en passant par Messenger.
Un jour la dame lui écrit sur Messenger : J'ai une surprise pour toi, je vais me rendre dans ta ville et nous allons pouvoir faire connaissance toutes les deux. La jeune femme lui répond : Je ne pense pas que ce soit possible. La dame lui demande : Pourquoi? Elle lui répond : Je suis en fauteuil roulant.
Dès qu'elle a eu dit les deux mots (fauteuil roulant), l'amitié de la dame pour cette jeune femme a disparu pour toujours et à jamais. Elle a été bloquée par la dame sur Messenger, sur le forum et dans sa boîte de messagerie, et ce fut un gros choc pour celle qui était toute joie d'avoir une amie depuis deux ans.
La première fois que j'ai utilisé Messenger, dans les jours qui ont suivi il y eut une grosse tempête de neige. Pour moi, le pelletage était devenu un sport, je pouvais pelleter 10 à 11 heures d'affilée ; si on était trop longtemps sans tempête de neige, je m'ennuyais.
La nuit où il y a eu une tempête, je devais me lever à 5 heures du matin pour dégager la neige, surtout pour venir en aide aux personnes âgées. Ce matin-là, je venais tout juste de m'habiller et oups, mon Messenger sonne pour la première fois. À peine le temps de répondre, l'homme m'écrit en me demandant : Est-ce que vous pouvez enlever vos pantalons, ça me ferait plaisir?
Je lui ai répondu : Mon pauvre vous, je crois que vous vous êtes trompé de nom car ici nous sommes en plein hiver à (5,4 °C), et je viens tout juste de mettre mes pantalons pour aller dégager la neige. Je m'excuse mais ici c'est l'hiver, alors appelez en Floride, vous allez être plus chanceux.
Ce fait vécu est l'un des plus dangereux que j'aie vécu sur le Web, dans mes premières années de navigation, car il provient d'une source de jalousie maladive d'un internaute qui voulait trop se faire connaître sur le Web. Mon objectif premier à moi était très différent de cet internaute. Je voulais étudier le comportement des personnes qui naviguent sur le Web, question d'apprivoisement, car je voulais en connaître les bons et les mauvais côtés. J'ai donné plusieurs conférences dans les écoles d'adolescents(es), dans les écoles privées, dans les organismes communautaires, dans les églises, les communautés religieuses. Les sujets abordés étaient le pardon, la famille, la maltraitance, la drogue et l'alcool, la perversion narcissique, le suicide, la santé mentale, la croyance et l'incroyance, la religion, la vie en couple, et plusieurs autres sujets.
Comme j'ai toujours été un homme présent sur le terrain de la vie, je me suis vite aperçu que les faits vécus relatés soit dans une conférence soit par écrit, cette approche attirait beaucoup l'attention de Mr et Mme tout le monde. Les faits vécus mettent de la vie dans nos conférences.
C'est pour cette raison que j'attache beaucoup d'importance aux faits vécus, même dans le monde du virtuel. Un jour, sur un site internet, je m'exprimais très souvent à partir de faits vécus. Je me suis aperçu qu'une conférence devant un groupe ou le récit d'un fait vécu par écrit, cette approche attire toujours l'attention de nombreuses personnes et porte beaucoup de fruit. Mais parfois, raconter un fait vécu peut devenir un obstacle pour celui ou celle qui le raconte, et voici pourquoi.
Avant de vous raconter mon fait vécu, je tiens à préciser qu'un fait vécu ne prend pas naissance dans le coeur d'une personne sans que cette personne puisse avoir en elle cette passion d'aimer et de servir des personnes qui souffrent sur le terrain de la vie, où la vie éprouve du plaisir à être au service du prochain, et où le prochain vous conduira toujours au suivant comme le suivant vous conduira au prochain, il n'y a jamais de fin quand on aime notre prochain. Si vous êtes en contact avec des personnes qui ont très peu d'expérience sur le terrain de la vie, ces personnes pourront éprouver un grand malaise à vous écouter comme à vous lire, car eux ont peu de chose à dire alors que vous, vous avez le coeur plein d'histoires à raconter qui prouvent que vous êtes toujours en contact avec la vraie vie.
Alors un jour je réponds très souvent sur un forum et la plupart du temps à partir de faits vécus, ce qui attire l'attention des internautes. Mais quelques-uns en particulier, semblent vouloir me tendre un piège en trouvant une fausse raison pour me supprimer comme participant. Dans les jours qui ont suivi, un internaute m'explique sur le chat du forum, qu'un jeune ado allait m'écrire, avec le désir de recevoir des conseils, et tout ceci en privé.
Le lendemain, je reçois un courriel dans ma boîte de messagerie, une demande d'aide venant d'un mineur qui m'invite à me rendre chez lui pour me parler d'un problème en lien avec la sexualité. Alors je lui explique la marche à suivre.
1/Je lui écris qu'il me fallait la permission de ses parents par écrit, avec leur signature.
2/J'ajoute que si je devais avoir un contact par Messenger avec lui, il faudrait que ses parents soient présents, pour leur donner les nom et prénom d'une personne qui me connaît afin de leur permettre d'avoir des références en ce qui me concerne, moi, avant le début de cette relation d'aide avec leur enfant, pour la simple raison qu'il est mineur.
3/Ensuite, si les parents ne sont pas disponibles, je lui propose un contact Messenger en présence d'un adulte qu'il connaît et en qui il a confiance, question de sécurité et de prudence autant pour lui que pour moi. Mais je n'ai eu aucune réponse du jeune après lui avoir fait parvenir mon message. Le lendemain, je suis revenu sur le chat du forum, et celui qui voulait que je rencontre cet adolescent m'a accusé de ne pas avoir voulu venir en aide à cet adolescent. Le but de cet homme était de me piéger, voulant faire croire que j'étais un pédophile pour avoir une raison de me supprimer du forum; mais à cause de ma prudence, il a manqué son coup. Même dans le cadre d'une relation d'aide avec un homme ou une femme adulte, j'ai toujours une personne qui est témoin de mon travail dans ma relation avec celui ou celle qui réclame de l'aide à partir des nouvelles technologies.
Sur le même forum où s'est passé le fait vécu 4, un jour une femme en détresse se présente, puis elle raconte qu'elle veut se suicider. Mais la pauvre elle, elle n'est pas arrivée au bon moment, et voici pourquoi.
Elle écrit : "J'ai besoin d'aide car je veux me suissidée". Comme il y avait sur le forum une spécialiste de l'orthographe, elle répondit à la jeune fille : Avant de raconter ton histoire sur le suicide, commence donc par corriger ton orthographe, ensuite tu viendras nous raconter ton histoire...
Tout ceci pour écrire que sur le Web, que ce soit sur un forum personnel ou sur des groupes sociaux comme Facebook, YouTube, etc., combien de personnes ont des titres de spécialiste et ne sont pas conscientes d'être des obstacles pour plusieurs catégories de personnes fragiles et vulnérables! Quand nous avons fait de la relation d'aide dans un esprit d'amour et de compassion, un fait vécu comme celui-là est un fait vécu inoubliable, il reste greffé dans notre coeur humain. Ensuite on espère de tout coeur qu'en racontant ce fait vécu, une situation semblable ne se reproduise plus sur le Web ; cette jeune femme avait vraiment besoin qu'on lui donne sa chance d'exprimer sa souffrance, elle était en manque d'accompagnement professionnel depuis trop longtemps.