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 ''Le dimanche de la Miséricorde divine''

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coeurtendre
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MessageSujet: ''Le dimanche de la Miséricorde divine''   ''Le dimanche de la Miséricorde divine'' Icon_minitimeDim 1 Mai - 1:00

“Chers soeurs et frères dans la foi”
Si nous en croyons les lectures d'aujourd'hui, nous avons l'impression d'assister à une diffusion très rapide de la foi chrétienne. La foi pascale se transmet par simple contact avec Jésus, ou avec toute personne qui est entrée en relation avec lui. Les signes de cette diffusion sont nommés dans les lectures: c'est d'abord la victoire sur la peur. Ensuite on trouve la joie, l'espérance et le pardon; en somme le pouvoir de dépasser ses limites et de faire des choses que personne n'aurait crues possibles.

C'est l'exemple de saint Thomas. D'abord, il ne croyait pas en Jésus ressuscité. Il se voulait rationnel et il se trouvait facilement de bonnes raisons. Il connaissait bien les causes de la mort de Jésus: le manque d'intelligence des hommes, leur dureté, leur égoïsme, leur injustice. Et selon lui, le mal avait été plus fort que son ami Jésus. Devant la mort, tous devaient s'incliner. Devant le péché, qui semblait tellement fort au coeur de l'homme, c'était l'opinion commune qu'il fallait se résigner.

C'est donc pour saint Thomas une grande surprise de constater que Jésus a dépassé toutes nos limites. Et sa foi pascale devient l'une des plus claires et des plus lumineuses de l'évangile: “Mon Seigneur et mon Dieu!”

Les autres disciples étaient réunis lorsque Jésus est apparu. La foi pascale semble plus facile quand les gens sont rassemblés à cause de Jésus. Leur joie est tellement grande qu'elle mérite d'être partagée. Quand les apôtres ont accueilli dans leur amitié Jésus ressuscité, ils ont été surpris sans doute, mais ils ont cru qu'il venait de remporter une victoire inouïe sur la peur, sur la haine, sur l'égoïsme, et même sur la mort. C'est à ce moment-là que Jésus leur a fait un don qui dépend directement de la foi pascale: le pouvoir de remettre les péchés.

Le voilà le don pascal: remettre les péchés. Et ceci n'est pas facile à saisir. Si l'on ne sait pas que Jésus est mort à cause du mal qui empoisonne la vie, comme la peur, la haine, l'égoïsme, on ne comprendra jamais le sens du pardon. Si l'on ne croit pas que Jésus a vaincu le mal par la force même du Créateur, on ne comprendra jamais ce que signifie remettre les péchés.

Le pardon n'est pas seulement l'oubli. Le pardon n'est pas seulement que Dieu décide de n'être plus fâché. Ce n'est pas uniquement qu'il décide, un jour, de nous envoyer directement au ciel ou de nous tirer de l'enfer.

Le pardon, c'est que Dieu nous entraîne avec lui dans sa propre victoire: sa victoire sur la peur, sur la haine, sur le mépris, en somme sur le mal qui empoisonne la vie humaine, le mal qui l'avait conduit lui-même à la croix. Le don pascal du pardon, c'est que toute personne qui reçoit Jésus dans la foi n'aura plus à vivre sous l'emprise du mal sous aucune de ses formes: le mal que l'on subit comme celui que l'on inflige.

Où est-ce que cela paraît dans les lectures d'aujourd'hui? Qu'en est-il des nouveaux convertis qui ont cru à la résurrection? Dans la première lecture, saint Luc raconte qu'ils “vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun... Ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple.” C'est le témoignage très clair de saint Luc.

La foi est passée directement dans leur vie. Ils ont cru au don pascal du pardon des péchés. Ces nouveaux convertis abolirent du même coup la richesse et la pauvreté. Ils ont fait confiance en tout, au risque de perdre leur gagne-pain et leur sécurité. Dans la grande joie pascale, ils étaient prêts à tout risquer pour entrer avec Jésus dans le grand projet du Créateur. Il est pourtant probable que certains parmi eux étaient des malins, comme Matthieu, le collecteur d'impôts; ou des paresseux; ou des gens pas très respectables, comme cette femme à qui Jésus parlait un jour, près du puits; ou même avares et sans scrupules, comme Zachée avant sa conversion. Après tout, il y a toutes sortes de gens dans la société...

Pourtant les premiers chrétiens font confiance à tout le monde. Ils se mettent à vivre l'amour entièrement, tel que présenté par l'évangile. Voyons ce qui est arrivé. De plus en plus de convertis. C'est cela qui est arrivé!

Et leur témoignage, si l'on peut dire, marchait. Ça fonctionnait! Par leur foi en Jésus ressuscité, les disciples mettaient en évidence une source de vie radicalement neuve, une force qui pouvait surmonter tout le mal quotidien, tout le mal familier, le mal qui leur avait toujours semblé invincible. C'était la victoire, surtout, sur le mal causé par les inégalités sociales, la pauvreté et la richesse. Saint Luc nous dit: “Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans leur communauté ceux qui étaient appelés au salut.”

Pour nous qui sommes rassemblés ce matin, il est bien sûr que nous n'avons pas vu Jésus directement. Et souvent les gens qui nous entourent l'ont connu encore moins que nous. Ils ne peuvent que nous regarder, nous, les croyants, pour voir le sens de la résurrection de Jésus. Il importe que nous vivions comme un peuple transformé, un peuple d'espérance, des gens qui ne laissent pas le péché avoir le dernier mot!

Si nous sommes incapables de dépasser nos peurs: la haine, le mépris ou l'égoïsme, qu'avons-nous fait du don pascal et du pouvoir de remettre les péchés? Si nous sommes encore soumis au mépris et à la méfiance, alors des milliers d'hommes et de femmes comme nous ne connaîtront peut-être jamais Jésus Christ ni le grand projet de Dieu.

Il faut croire au pardon des péchés. Il faut croire à la force de l'amour. Il faut croire à la transformation en profondeur rendue possible, puisque Jésus, écrasé par le mal, est vivant. C'est ainsi que, pour les apôtres, la foi enthousiaste et joyeuse a rendu possible une atmosphère sociale détendue dans laquelle l'amour et le partage devenaient les solutions les plus naturelles du monde. C'est le pouvoir radical du message chrétien. C'est la seule force qui peut vaincre le mal contemporain: la peur, la haine, le chômage, l'injustice, ou toute autre forme de domination.

Remarquez qu'il ne s'agit pas ici seulement de rendre notre vie plus agréable, ou plus confortable, mais bien d'entrer avec Jésus dans le projet de Dieu.

Comme Thomas, dans son incroyance, se croyait dominé par le mal, nous pouvons, nous aussi, avoir peur des blessures sociales; et alors la foi ne rayonnera jamais autour de nous. Si au contraire, nous luttons contre le mal sous toutes ses formes, alors nous arriverons à vivre avec la force de Jésus ressuscité. Et nous pourrons redire à la face du monde la parole que Jésus adressait à saint Thomas: “Heureux ceux qui croient aujourd'hui, sans avoir vu.”
Bernard Lafrenière, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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