coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: C’est la sécurité — pardonnez-moi l’expression — de la stupidité/Pape François/ Mer 9 Mar - 11:47 | |
| Citation réflexion à méditer: Au cours du mois de décembre dernier et dans la première partie du mois de janvier, nous avons célébré le temps de l’Avent, puis celui de Noël : une période de l’année liturgique qui réveille l’espérance chez le peuple de Dieu. Espérer est un besoin primaire de l’homme : espérer dans l’avenir, croire dans la vie, ce que l’on appelle la « pensée positive ». Mais il est important que cette espérance soit placée dans ce qui peut véritablement aider à vivre et à donner un sens à notre existence. C’est pour cela que l’Ecriture Sainte nous met en garde contre les fausses espérances que le monde nous présente, en démasquant leur inutilité et en révélant leur absurdité. Et elle le fait de diverses façons, mais surtout en dénonçant les fausses idoles dans lesquelles l’homme est constamment tenté de placer sa confiance, en en faisant l’objet de son espérance. En particulier, les prophètes et les sages insistent sur cela, en touchant un point crucial du chemin de foi du croyant. Parce que la foi signifie se fier à Dieu — celui qui a la foi se fie à Dieu — mais vient le moment où, en se heurtant aux difficultés de la vie, l’homme fait l’expérience de la fragilité de cette confiance et ressent le besoin de certitudes différentes, de sécurités tangibles, concrètes. Je me fie à Dieu, mais la situation est un peu difficile, et j’ai besoin d’une certitude un peu plus concrète. Et c’est là que réside le danger! Alors, nous sommes tentés de chercher des consolations même éphémères, qui semblent remplir le vide de la solitude et atténuer la difficulté de croire. Et nous pensons pouvoir les trouver dans la sécurité que peut donner l’argent, dans les alliances avec les puissants, dans la mondanité, dans les fausses idéologies. Parfois, nous les cherchons dans un dieu qui puisse se plier à nos requêtes et intervenir de façon magique pour changer la réalité et la rendre telle que nous la voulons ; une idole, précisément, qui en tant que telle, ne peut rien faire, impuissante et menteuse. Mais nous aimons les idoles, nous les aimons beaucoup! Un jour, à Buenos Aires, je devais aller d’une église à une autre, mille mètres, plus ou moins. Et je l’ai fait en marchant. Il y a un parc au milieu, et dans le parc, il y avait des petites tables, beaucoup, mais beaucoup, auxquelles étaient assis des voyants. Il y avait plein de monde, et certains faisaient la queue. Tu leur tendais la main puis ils commençaient, mais le discours était toujours le même : il y a une femme dans ta vie, il y a une ombre qui plane, mais tout ira bien... Et tu payais. Et cela te donne de la sécurité? C’est la sécurité — pardonnez-moi l’expression — de la stupidité. Consulter un voyant ou une voyante qui lisent les cartes : cela est une idole! Cela est l’idole, et quand nous y sommes très attachés, nous achetons de fausses espérances. Alors que parfois, nous ne nous fions pas autant à l’espérance de la gratuité, que nous a apportée Jésus Christ, gratuitement, en donnant sa vie pour nous. Un psaume plein d’espérance nous dépeint de façon très suggestive ces fausses idoles que le monde offre à notre espérance et auxquelles les hommes de tout temps sont tentés de se confier. C’est le psaume 115, qui dit: « Leurs idoles, or et argent, une œuvre de main d’homme! / Elles ont une bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas, / elles ont des oreilles et n’entendent pas, elles ont un nez et ne sentent pas. / Leurs mains, mais elles ne touchent point, leurs pieds, mais ils ne marchent point, de leur gosier, pas un murmure! / Comme elles, seront ceux qui les firent, quiconque met en elles sa foi » (vv. 4- 8 ). | |
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