coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Jésus leur enseigna à prier le Père: «Notre Père» Mar 28 Sep - 18:33 | |
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Dans ce passage de l'Évangile ( Jn 14, 1-14), le discours de congé de Jésus, Jésus dit qu'il va au Père. Et il dit qu'il sera avec le Père et aussi que, quiconque croit en Lui «fera, lui aussi, les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père. Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, pour que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai» (vv. 12-14). Nous pouvons dire que ce passage de l'Évangile de Jean est la déclaration de l'ascension au Père.
Le Père a toujours été présent dans la vie de Jésus et Jésus en parlait. Jésus priait le Père. Et très souvent, il parlait du Père qui prend soin de nous, comme il prend soin des oiseaux, des lys des champs… Le Père. Et quand les disciples lui demandèrent d'apprendre à prier, Jésus leur enseigna à prier le Père: «Notre Père» (Mt 6, 9). Il s'adresse toujours au Père. Mais dans ce passage, cela est très fort; c'est même comme s'il ouvrait les portes de la toute-puissance de la prière. “Parce que je suis avec le Père: demandez et je ferai tout. Mais parce que le Père le fera avec moi” (Jn 14, 11). Cette confiance dans le Père, une confiance dans le Père qui est capable de tout faire. Ce courage de prier, parce que pour prier, il faut du courage! Il faut le même courage, la même franchise que pour prêcher: la même. Pensons à notre Père Abraham, quand il "marchandait" – je crois qu'on peut le dire – avec Dieu pour sauver Sodome (Gn 18, 20-33): “Et s'ils étaient moins nombreux? Et encore moins? Et encore moins?...”. Il savait vraiment “négocier”. Mais toujours avec ce courage: “Excuse-moi, Seigneur, mais accorde-moi une réduction: un peu moins, un peu moins…”. Toujours avoir le courage de la lutte dans la prière, parce que prier c'est lutter: lutter avec Dieu. Et ensuite, Moïse: les deux fois où le Seigneur aurait voulu détruire le peuple (Ex 32,1-35 et cf. Nb 11, 1-3) et faire de lui le chef d'un autre peuple. Moïse a dit “Non!”. Et il a dit “non” au Père! Avec courage! Mais si tu vas prier ainsi – [le Pape murmure une prière timide] – c'est un manque de respect! Prier, c'est aller avec Jésus au Père qui te donnera tout. Courage dans la prière, franchise dans la prière. La même qu'il faut pour la prédication. Et dans la première lecture, nous avons entendu ce conflit aux premiers temps de l'Église (Ac 6, 1-7), parce que les chrétiens d'origine grecque murmuraient – ils murmuraient, à cette époque on faisait déjà cela: on voit que c'est une habitude de l'Église…– ils murmuraient parce que leurs veuves, leurs orphelins n'étaient pas bien assistés; les apôtres n'avaient pas le temps de faire beaucoup de choses. Et Pierre [avec les apôtres], illuminé par l'Esprit Saint, “inventa”, disons ainsi, les diacres. “Faisons une chose: cherchons sept personnes de bonne réputation et que ces hommes prennent soin du service” (Ac 6, 2-4). Le diacre est le gardien du service dans l'Église. “Et ainsi, que ces personnes, qui ont raison de se plaindre, soient bien assistées dans leurs besoins et nous – dit Pierre, comme nous l'avons entendu – nous resterons assidus à la prière et au service de la parole” (v. 5). C'est la tâche de l'évêque: prier et prêcher. Avec cette force que nous avons vue dans l'Évangile: l'évêque est le premier qui va au Père, avec la confiance qu'a donnée Jésus, avec le courage, avec la parrhésie, pour lutter pour son peuple. La première tâche d'un évêque est de prier. Pierre l'a dit: “Et à nous, la prière et l'annonce de la Parole”.
J'ai connu un prêtre, un saint curé, bon, qui lorsqu'il voyait un évêque le saluait, poliment, très aimable, et il posait toujours la question: “Excellence, combien d'heures priez-vous par jour?”, et il disait toujours: “Parce que la première tâche est de prier”. Car c'est la prière du chef de la communauté pour la communauté, l’intercession au Père pour qu'il protège le peuple.La prière de l'évêque, la première tâche: prier. Et le peuple, en voyant l'évêque prier, apprend à prier. Parce que l'Esprit Saint nous enseigne que c'est Dieu qui “fait la chose”. Nous faisons un peu, mais c'est Lui qui “fait les choses” de l'Église, et la prière est ce qui fait avancer l'Eglise. C'est pourquoi les chefs de l'Eglise, pour dire ainsi, les évêques, doivent aller de l'avant avec la prière.Cette parole de Pierre est prophétique: “Que les diacres fassent tout cela, ainsi les gens sont bien soignés et il a résolu leur problème et aussi leurs besoins. Mais c'est à nous, les évêques, que revient la prière et l'annonce de la Parole”. Il est triste de voir de braves évêques, braves, de bonnes personnes, mais qui sont prises par tant de choses, par l’économie, et par ceci et aussi par cela et encore cela… La prière à la première place. Ensuite, les autres choses. Mais quand les autres choses prennent la place de la prière, quelque chose ne fonctionne pas. Et la prière est forte en raison de ce que nous avons entendu dans l'Évangile de Jésus: «Je vais au Père. Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, pour que le Père soit glorifié» (Jn 14, 12-13) C'est ainsi que l'Eglise va de l'avant, avec la prière, le courage de la prière, parce que l'Église sait que sans cette montée au Père elle ne peut pas survivre.
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