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 «Oui, maintenant ce n’est pas possible, nous sommes en train de prier»

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coeurtendre
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coeurtendre

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MessageSujet: «Oui, maintenant ce n’est pas possible, nous sommes en train de prier»   prier - «Oui, maintenant ce n’est pas possible, nous sommes en train de prier» Icon_minitimeDim 3 Oct - 9:34

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Chers frères et sœurs, bonjour!
J’ai préparé ce discours [le Pape montre le discours écrit]: il y a cinq pages. Il est trop tôt pour se rendormir! Je le remettrai donc au secrétaire général et je m’efforcerai de vous dire ce qui me vient à l’esprit, ce que j’ai envie de dire... ensuite [le Pape s’adresse à Mgr Galantino] vous le distribuerez...


Quand Mgr Galantino a commencé à parler [dans son salut au Saint-Père] et qu’il a mentionné le thème de la rencontre, «Lève-toi!...», m’est venu à l’esprit le moment où ce mot a été dit à Pierre, en prison, par l’ange: «Lève-toi!» (Ac 12, 7). Lui, il ne comprenait rien. «Prends ton manteau...». Et il ne savait pas s’il rêvait ou s’il ne rêvait pas. «Suis-moi». Et les portes se sont ouvertes, et Pierre s’est retrouvé dans la rue. Là, il s’est rendu compte que c’était la réalité, que ce n’était pas un rêve: c’était l’ange de Dieu et il l’avait libéré. «Lève-toi!» lui avait-il dit. Et il s’est levé, en hâte, et il est parti. Et où vais-je? Je vais là où sûrement se trouve la communauté chrétienne. Et il est vraiment allé dans une maison de chrétiens, où tous priaient pour lui. La prière... Il frappe à la porte, la servante sort, le regarde... et, au lieu d’ouvrir la porte, elle retourne à l’intérieur. Et Pierre a peur parce qu’il y avait les gardes qui circulaient dans la ville. Et elle: «Va, Pierre est là!» — «Non, Pierre est en prison!» — «Non, c’est le fantôme de Pierre» — «Non, Pierre est là, c’est Pierre!». Et Pierre frappait, frappait... Ce «Lève-toi!» a été arrêté par la peur, par la bêtise — mais, on ne sait pas — d’une personne. Je crois qu’elle s’appelait... [Rodé]. C’est un complexe, le complexe de ceux qui, par peur, par manque de sécurité, préfèrent fermer les portes.



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Je me demande combien de jeunes, de jeunes garçons et de jeunes filles, entendent aujourd’hui dans leur cœur ce «Lève-toi!», et combien d’entre eux — prêtres, consacrés, sœurs — ferment les portes. Et ils finissent dans la frustration. Ils avaient entendu le «Lève-toi!», et ils frappaient à la porte... «Oui, oui, nous prions» — «Oui, maintenant ce n’est pas possible, nous sommes en train de prier». Entre parenthèses, quelqu’un qui a su que je venais chez vous parler des vocations, a dit: «Dites-leur de prier pour les vocations, au lieu de faire tant de congrès!». Je ne sais pas si c’est vrai, mais il faut prier, toutefois, prier avec la porte ouverte. Avec la porte ouverte. Parce que se contenter seulement de faire un congrès, sans s’assurer que les portes soient ouvertes, cela ne sert à rien. Et les portes s’ouvrent grâce à la prière, la bonne volonté, le risque. Prendre des risques avec les jeunes. Jésus nous a dit que la première méthode pour avoir des vocations c’est la prière, et tous ne sont pas convaincus de cela. «Je prie... oui, tous les jours, un Notre Père pour les vocations». Autrement dit, je paye la taxe. Non, la prière jaillit du cœur! La prière fait que le Seigneur dit plusieurs fois ce «Lève-toi!»: «Lève-toi! Sois libre, soit libre! Lève-toi, je te veux avec moi. Suis-moi. Viens à moi et tu verras où j’habite. Lève-toi!». Mais avec les portes closes, personne ne peut entrer chez le Seigneur. Et c’est nous qui avons les clefs des portes. Pas seulement Pierre, non, non. Tous.



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Ouvrir les portes pour qu’ils puissent entrer dans les églises. J’ai entendu parler de certains diocèses, dans le monde, qui sont bénis par les vocations. En parlant avec les évêques [j’ai demandé]: «Qu’avez-vous fait?». Avant tout, une lettre de l’évêque, chaque mois, aux personnes qui voulaient prier pour les vocations: les personnes âgées, les malades, les époux... Une lettre chaque mois, avec une pensée spirituelle, un document, pour accompagner la prière. Les évêques doivent accompagner la prière, la prière de la communauté. Il faut chercher un moyen... Voilà un moyen que ces évêques — j’en ai entendu trois ou quatre — ont trouvé. Mais si souvent, les évêques sont pris, il y a tellement de choses... Oui, oui, mais il ne faut pas oublier que le premier devoir des évêques, c’est la prière! Le deuxième devoir, c’est l’annonce de l’Evangile. Et cela, ce ne sont pas les théologiens qui le disent, cela a été dit par les apôtres, quand ils ont eu cette petite révolution, au cours de laquelle tant de chrétiens se sont plaints parce qu’on ne prenait pas assez soin des veuves, parce que les apôtres n’avaient pas le temps; alors ils ont «inventé» les diacres, pour qu’ils s’occupent des veuves, des orphelins, des pauvres... Nous, dans cette Eglise de Rome, nous avons un bon diacre, nous avons eu Laurent, qui a donné sa vie; il s’occupait de ces choses... 




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Et à la fin de l’annonce, quand il annonce à la communauté chrétienne, Pierre dit: «Et à nous revient la prière et l’annonce de l’Evangile» (cf. Ac 6, 4). Mais quelqu’un pourrait me dire: «Père, vous êtes en train de parler à la belle-fille pour que la belle-mère entende?». Oui, c’est vrai. La première chose, c’est de prier, c’est ce que Jésus nous a dit: «Priez pour les vocations». Je pourrais imaginer le plus grand plan pastoral, l’organisation la plus parfaite, mais sans le levain de la prière, ce sera du pain azyme. Il n’aura pas de force. Prier est la première chose. Et la communauté chrétienne, la nuit où Pierre a frappé à la porte, était en prière. Le texte dit: «Toute l’Eglise priait pour lui» (cf. Ac 12, 5). Elle était en prière. Et quand on prie, le Seigneur écoute, toujours, toujours! Mais ne pas prier comme des perroquets. Prier avec le cœur, avec la vie, avec tout, avec le désir que ce que je suis en train de demander se fasse. Prier pour les vocations.




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Pensez si vous pouvez faire quelque chose comme ce qu’ont fait ces évêques, qui sont des personnes humbles: «Tu prends cet engagement, de faire tous les jours une prière». Et nourrir cet engagement, toujours. Aujourd’hui un livret, le mois prochain une lettre, puis une petite image..., mais qu’ils se sentent liés par la prière, parce que la prière de tous donne beaucoup de force. C’est le Seigneur lui-même qui le dit. Et puis la porte ouverte. C’est à pleurer quand tu vas dans une paroisse, dans certaines paroisses... Et entre parenthèses, je veux dire que les curés italiens sont bien! Je parle en général, mais c’est un témoignage que je veux donner: jamais je n’ai vu dans d’autres diocèses, dans mon pays, dans d’autres diocèses, des organisations faites par les curés aussi fortes qu’ici. Pensez au bénévolat: en Italie, le bénévolat est une chose que l’on ne voit pas ailleurs. C’est une grande chose. Et qui l’a faite? Les curés. Les curés de campagne, qui desservent, un, deux, trois petits villages, qui vont, viennent, connaissent les noms de tout le monde, même des chiens... Les curés. Et puis le patronage, dans les paroisses italiennes: c’est une institution forte! Et qui a fait cela? Les curés! Les curés sont bien. Mais parfois — et je parle du monde entier — on va dans une paroisse et on trouve une inscription sur la porte: «Le curé reçoit le lundi, le jeudi, le vendredi de 15h à 16h»; ou encore: «On confesse de telle heure à telle heure». Ces portes ouvertes... 
Combien de fois — et je parle de mon diocèse précédent — combien de fois ce sont les secrétaires, les femmes consacrées qui reçoivent les gens, qui font peur aux gens! La porte est ouverte, mais la secrétaire montre les dents et les gens se sauvent! Il faut de l’accueil. Pour avoir des vocations, l’accueil est nécessaire. C’est la maison où l’on accueille.




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Et à propos des jeunes, de l’accueil des jeunes. C’est la troisième chose un peu difficile. Les jeunes fatiguent, parce qu’ils ont toujours une idée, ils font du bruit, ils font ceci, ils font cela... Et puis ils viennent: «Mais, je voudrais parler avec toi...» — «Oui, viens!». Et les mêmes questions, les mêmes problèmes: «Je te l’ai dit...». Cela fatigue. Si nous voulons des vocations: la porte ouverte, la prière et être cloué à sa chaise pour écouter les jeunes. «Mais ils débordent d’imagination!...». Dieu soit loué! C’est à toi de les faire «atterrir». De les écouter: l’apostolat de l’oreille. «Ils veulent se confesser, mais ils confessent tout le temps les mêmes choses» — «Toi aussi, quand tu étais jeune, tu as oublié? Tu as oublié?». La patience: écouter, qu’ils se sentent chez eux; accueillis. Qu’ils se sentent aimés. Et plus d’une fois, ils font des bêtises: Dieu merci, parce qu’ils ne sont pas vieux. C’est important de «perdre du temps» avec les jeunes. Parfois ils ennuient, parce que — comme je le disais — ils viennent toujours avec les mêmes choses; mais le temps est pour eux. Plus que de leur parler, il faut les écouter, et dire seulement une «petite goutte», un petit mot là, et voilà, ils peuvent s’en aller. Et ce sera une semence qui travaillera de l’intérieur. Mais il pourra dire: «Oui, je suis allé chez le curé, chez le prêtre, la sœur, le président de l’Action catholique, et il m’a écouté comme si il n’avait rien d’autre à faire». Cela, les jeunes le comprennent bien.




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Et puis, une autre chose à propos des jeunes: nous devons être attentifs à ce qu’ils cherchent, parce que les jeunes changent avec les époques. De mon temps, il y avait la mode des réunions: «Aujourd’hui, nous parlerons de l’amour» et chacun préparait le thème de l’amour, nous parlions... Nous étions satisfaits. Et puis nous sortions de là, nous allions au stade pour voir le match — il n’y avait pas encore la télévision — nous étions tranquilles. Nous faisions des œuvres de charité, des visites dans les hôpitaux... tout organisé. Mais nous étions plutôt «à l’arrêt», au sens figuré. Aujourd’hui, les jeunes doivent être en mouvement, les jeunes doivent marcher. Pour travailler pour les vocations, il faut faire marcher les jeunes et cela se fait en accompagnant. L’apostolat de la marche. Et comment marcher, comment? Faire un marathon? Non! Inventer, inventer des actions pastorales qui impliquent les jeunes, dans quelque chose qui leur fasse faire quelque chose: pendant les vacances, on va une semaine en mission dans ce pays, ou apporter une aide sociale dans cet autre, ou chaque semaine on va à l’hôpital, celui-ci, celui-là..., ou donner à manger aux sans-abris dans les grandes villes... Il y en a... Les jeunes ont besoin de cela, et ils se sentent Eglise quand ils font cela. Même les jeunes qui peut-être ne se confessent pas ou ne communient pas, mais ils se sentent Eglise. Ensuite, ils se confesseront, ensuite, ils recevront la communion, mais toi, mets-les en marche. Et en marchant, le Seigneur parle, le Seigneur appelle. Et une idée vient: nous devons faire cela...; je veux faire...; et ils s’intéressent aux problèmes des autres. 




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Des jeunes en marche, pas statiques. Les jeunes statiques, qui ont tout assuré... ce sont des jeunes à la retraite! Et il y en a tant aujourd’hui! Des jeunes qui ont tout assuré, ce sont des retraités de la vie. Ils étudient, ils auront une profession, mais leur cœur est déjà fermé. Et ils sont retraités. Donc, marcher, marcher avec eux, les faire marcher, les faire avancer. Et sur le chemin, ils trouvent des questions, des questions auxquelles il est difficile de répondre! Je vous avoue que quand je me rends en visite dans certains pays ou ici aussi, en Italie, dans certaines villes, je rencontre habituellement ou je déjeune avec un groupe de jeunes. Les questions qu’ils te posent, dans ces moments-là, te font trembler, parce que tu ne sais pas comment répondre... Parce qu’ils sont inquiets [au sens positif: ils sont en recherche], et cette inquiétude est une grâce de Dieu, c’est une grâce de Dieu. Tu ne peux pas arrêter l’inquiétude. Parfois, ils diront des bêtises, mais ils sont inquiets, et c’est ce qui compte. Et il est nécessaire de faire cheminer cette inquiétude.
«Lève-toi!». La porte ouverte. La prière. La proximité avec eux, les écouter. «Mais ils sont ennuyeux!...». Les écouter, les faire marcher, les faire avancer avec des propositions à «faire». Ils comprennent mieux le langage des mains que celui de la tête ou du cœur; ils comprennent le faire: ils comprennent bien! Ils pensent comme ceci ou comme cela, mais ils comprennent, ils savent faire si tu leur donnes quelque chose à faire. Ils comprennent bien: ils ont une capacité de jugement aiguë; nous devons un peu remettre de l’ordre dans leur tête, mais cela vient, cela vient avec le temps.




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Et enfin, la dernière chose qui me vient à l’esprit pour la pastorale des vocations, c’est le témoignage. Il est vrai qu’un garçon, une fille entend l’appel du Seigneur, mais l’appel est toujours concret, et au moins dans la majorité des cas, la plupart du temps, c’est: «Je voudrais devenir comme elle, comme lui». Ce sont nos témoignages qui attirent les jeunes. Les témoignages de bons prêtres, de bonnes sœurs. Une fois, une sœur est allée parler dans un collège — c’était une supérieure, une mère générale je crois, dans un autre pays, pas ici — elle a réuni — c’est historique — la communauté éducative de ce collège de sœurs, et au lieu de parler du défi de l’éducation, des jeunes que l’on éduque, de toutes ces choses, cette mère générale a commencé à dire: «Nous devons prier pour la canonisation de notre mère fondatrice», et elle a passé plus d’une demi-heure à parler de la mère fondatrice, que l’on doit faire ceci, demander un miracle... 





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Mais la communauté éducative, les enseignants, les enseignantes [pensaient]: «Mais pourquoi nous parle-t-elle de ces choses, alors que nous avons besoin d’autre chose... Oui, c’est bien qu’elle soit béatifiée ou canonisée, mais nous avons besoin d’un autre message». A la fin, une des enseignantes — une femme très bien, je la connaissais — a dit: «Mère, puis-je dire quelque chose?» — «Oui» — «Votre mère ne sera jamais canonisée» — «Mais pourquoi?» — «Parce qu’elle est sûrement au Purgatoire» — «Mais il ne faut pas dire ces choses-là! Pourquoi dis-tu cela?» — «Parce qu’elle vous a fondées. Parce que si toi qui es la mère générale, tu es tellement — disons — sotte, pour ne pas dire plus, c’est que la mère fondatrice n’a pas su vous former». N’en est-il pas ainsi? Voilà le témoignage: qu’ils voient vivre en vous ce que vous prêchez. Ce qui vous a conduits à devenir des prêtres, des sœurs et aussi des laïcs qui travaillent avec acharnement dans la maison du Seigneur. Et pas des gens qui cherchent la sécurité, qui ferment les portes, qui font peur aux autres, qui parlent de choses qui n’intéressent personne, qui ennuient les jeunes, qui n’ont pas le temps... «Oui, oui, mais je suis un peu pressée...». Non. Il faut un grand témoignage! Je ne sais pas, voilà ce qui m’est venu dans le cœur à partir de ce «lève-toi!» que j’ai entendu dire par Mgr Galantino, tiré du thème de votre rencontre. Et j’ai parlé de ce que je sens. Et je vous remercie pour ce que vous faites, je vous remercie de ce congrès, je vous remercie de vos prières... Et en avant! Le monde ne finit pas avec nous, nous devons avancer...Maintenant, avant la bénédiction, prions la Vierge: «Je vous salue Marie...».





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