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 "Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20)/

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coeurtendre
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coeurtendre

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MessageSujet: "Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20)/   "Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20)/ Icon_minitimeVen 4 Mar - 0:56

"Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20)/ 206640364E57B95223FD03

Arrow Appelés à partager la table de la Arrow création

Chers Frères et Soeurs,
La création est pour tous. Oui, à l'approche du temps du Carême, pendant lequel le Seigneur Jésus Christ nous appelle d'une manière spéciale à la conversion, je désire adresser à chacun de vous une invitation à réfléchir sur cette vérité et à mettre en oeuvre des réalisations concrètes qui montrent la sincérité de votre coeur.

Ce même Seigneur, dont nous célébrons à Pâques la plus grande preuve d'amour, était auprès du Père dès le commencement et préparait la merveilleuse table de la création à laquelle il a voulu inviter tous les hommes sans exception (cf. Jn 1, 3). L'Église a compris cette vérité manifestée depuis les débuts de la Révélation et en a fait un idéal de vie qu'elle propose aux hommes (cf. Ac 2, 44-45; 4, 32-35). A une époque plus récente, elle a redit plus d'une fois - et c'est le thème central de son enseignement social - que les biens de la création, tant matériels que spirituels, ont une destination universelle. Faisant sienne cette grande tradition, l'encyclique Centesimus annus, publiée à l'occasion du centenaire de l'encyclique Rerum novarum de mon prédécesseur Léon XIII, a voulu promouvoir la réflexion sur cette destination universelle des biens, qui est antérieure à toute forme de propriété privée et qui doit éclairer son véritable sens.

Cependant, en dépit des formulations claires et souvent répétées de ces vérités, nous devons constater avec tristesse qu'à bien des points de vue, la terre avec tous ses biens - nous l' avons comparée à un grand banquet auquel ont été invités tous les hommes et toutes les femmes qui ont existé et qui existeront - est malheureusement toujours entre les mains d'une minorité. Les biens de la terre sont merveilleux, tant ceux qui nous viennent directement de la main du Créateur que ceux qui sont le fruit de l'action de l'homme, lui qui est appelé à collaborer à la création par son génie et par son travail. En outre, la participation à ces biens est nécessaire pour que tout être humain puisse parvenir à son plein épanouissement. C'est pourquoi il est d'autant plus douloureux de constater que des millions de personnes sont exclues de la table de la création.

Je vous invite à concentrer particulièrement votre attention sur cette année commémorative du cinquième centenaire de l'évangélisation du continent américain, qui ne doit pas se limiter à un simple souvenir historique. Notre vision du passé doit être complétée par un regard sur ce qui nous entoure et sur l'avenir (cf. Centesimus annus, n. 3), en essayant de discerner la mystérieuse présence de Dieu dans l'histoire, à partir de laquelle il nous interpelle et nous appelle à lui donner des réponses concrètes. Cinq siècles de présence de l' Évangile dans ce continent n'ont pu accomplir une répartition égale des biens de la terre; cela seressent plus douloureusement quand on pense aux plus pauvres parmi les pauvres: les groupes indigènes et, avec eux, de nombreux paysans, blessés dans leur dignité parce qu'on les prive même de l'exercice des droits les plus élémentaires, qui font partie, eux aussi, des biens destinés à tous. La situation de ces hommes, qui sont nos frères, crie justice vers le Seigneur. Par conséquent, il faut promouvoir une généreuse et audacieuse réforme des structures économiques et des politiques agraires, de telle sorte qu'elles assurent le bien-être des groupes indigènes et de la plus grande masse des paysans qui, si souvent, ont été traités de manière injuste, et qu'elles leur permettent d'exercer leurs droits humains légitimes.

C'est en faveur de ces personnes, en faveur de tous ceux qui sont dépossédés de par le monde - car tous nous sommes fils de Dieu, frères les uns des autres, et tous nous sommes dépositaires des biens de la création -, que nous devons déployer sans retard toutes nos énergies afin qu'ils occupent la place qui leur revient à la table de la création. Durant le Carême, et aussi à l'occasion des campagnes de solidarité - campagnes de l' Avent et semaines en faveur des plus démunis -, la conscience claire que la volonté du Créateur est de mettre les biens de la création au service de tous doit inspirer les efforts entrepris en vue d'une authentique promotion intégrale de tout l'homme et de tous les hommes.

Dans un esprit de prière et dans une attitude responsable, nous devons écouter attentivement ces paroles: "Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20). Oui, c'est le Seigneur lui-même qui frappe avec douceur au coeur de chacun de nous, sans nous forcer, mais en attendant patiemment que nous lui ouvrions la porte pour qu'il puisse entrer et s'asseoir à table avec nous. De plus, nous ne devons jamais oublier que - selon le message central de l'Évangile - Jésus nous adresse son appel par chacun de nos frères, et c'est en fonction de notre réponse personnelle que nous serons placés à sa droite avec les bienheureux, ou à sa gauche avec les damnés: "J'ai eu faim..., j'ai eu soif..., j'étais un étranger..., nu..., malade..., prisonnier" (Mt 25, 34.36) .

En demandant avec instance au Seigneur d'éclairer les efforts de tous en faveur des plus pauvres et des plus nécessiteux, je vous bénis de tout coeur, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

"Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Ap 3, 20)/ Jean_paul_2


Je vous bénis au nom du Père, 
du Fils et du Saint-Esprit.


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