coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Est-ce une foi joyeuse, ou est-ce toujours la même foi, une foi «plate»? Mer 30 Mar - 21:39 | |
| Les questions du pape François dans son homélie «Que sera donc cet enfant »Et en regardant cela, demandons-nous: comment est ma foi Ai-je un sentiment d’émerveillement quand je vois les œuvres du Seigneur, quand j’entends parler de l’évangélisation ou de la vie d’un saint, ou quand je vois tant de bonnes personnes: est-ce que je perçois la grâce, à l’intérieur, ou est-ce que rien ne bouge dans mon cœur Est-ce que je sais percevoir les consolations de l’Esprit ou est-ce que je suis fermé Demandons-nous chacun, dans un examen de conscience: comment est ma foi Est-elle joyeuse Est-elle ouverte aux surprises de Dieu
Chers frères et sœurs, Aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste. Sa naissance est l’événement qui illumine la vie de ses parents, Elisabeth et Zacharie, et qui entraîne dans la joie et l’émerveillement leurs parents et leurs proches. Ces parents âgés avaient rêvé et même préparé ce jour-là, mais désormais, ils ne l’attendaient plus: ils se sentaient exclus, humiliés, déçus: ils n’avaient pas d’enfants. Face à l’annonce de la naissance d’un fils (Lc 1, 13), Zacharie était resté incrédule, parce que les lois naturelles ne le permettaient pas: ils étaient vieux, âgés; par conséquent, le Seigneur le rendit muet pendant tout le temps de la grossesse (v. 20). C’est un signal. Mais Dieu ne dépend pas de nos logiques et de nos capacités humaines limitées. Il faut apprendre à faire confiance et à se taire devant le mystère de Dieu et à contempler dans l’humilité et le silence son œuvre, qui se révèle dans l’histoire et qui dépasse si souvent notre imagination. Et à présent que l’événement s’accomplit, à présent qu’Elisabeth et Zacharie font l’expérience que «rien n’est impossible à Dieu» (Lc 1, 37), leur joie est grande. La page de l’Evangile d’aujourd’hui (Lc 1, 57-66. 80) annonce la naissance et se concentre ensuite sur le moment de l’imposition du nom de l’enfant. Elisabeth choisit un nom étranger à la tradition familiale et elle dit: «Il s’appellera Jean» (v. 60), don gratuit et désormais inattendu, parce que Jean signifie «Dieu a fait grâce». Et cet enfant sera un héraut, un témoin de la grâce de Dieu pour les pauvres qui attendent son salut avec une foi humble. Zacharie confirme de façon inattendue le choix de ce nom, en l’écrivant sur une tablette — parce qu’il était muet — et «à l’instant même, sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia, et il parlait normalement et bénissait Dieu» (v. 64).
Tout l’événement de la naissance de Jean-Baptiste est entouré d’un joyeux sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Emerveillement, surprise, gratitude. Les gens sont saisis d’une sainte crainte de Dieu «et dans la montagne de Judée tout entière on racontait toutes ces choses» (v. 65). Frères et sœurs, le peuple fidèle a l’intuition que quelque chose de grand, même humble et caché, est arrivé et il se demande: «Que sera donc cet enfant?» (v. 66). Le peuple fidèle de Dieu est capable de vivre la foi avec joie, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Regardons ces gens qui parlaient bien de cette chose merveilleuse, de ce miracle de la naissance de Jean, et qui le faisaient avec joie, ils étaient contents, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Et en regardant cela, demandons-nous: comment est ma foi? Est-ce une foi joyeuse, ou est-ce toujours la même foi, une foi «plate»? Ai-je un sentiment d’émerveillement quand je vois les œuvres du Seigneur, quand j’entends parler de l’évangélisation ou de la vie d’un saint, ou quand je vois tant de bonnes personnes: est-ce que je perçois la grâce, à l’intérieur, ou est-ce que rien ne bouge dans mon cœur? Est-ce que je sais percevoir les consolations de l’Esprit ou est-ce que je suis fermé? Demandons-nous chacun, dans un examen de conscience: comment est ma foi? Est-elle joyeuse? Est-elle ouverte aux surprises de Dieu? Parce que Dieu est le Dieu des surprises. Ai-je «goûté» dans l’âme ce sentiment d’émerveillement que donne la présence de Dieu, ce sentiment de gratitude? Pensons à ces mots, qui sont l’âme de la foi: joie, sentiment d’émerveillement, sentiment de surprise et de gratitude.
Que la Sainte Vierge nous aide à comprendre que dans chaque personne humaine, il y a l’empreinte de Dieu, source de la vie. Qu’elle, qui est Mère de Dieu et notre Mère, nous rende de plus en plus conscients qu’en engendrant un enfant, les parents agissent en tant que collaborateurs de Dieu. Une mission vraiment sublime qui fait de chaque famille un sanctuaire de la vie et réveille — chaque naissance d’un enfant — la joie, l’émerveillement, la gratitude.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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