coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Je vous le demande : chacun de vous sent-il qu’il a besoin d’être guéri ? Mer 30 Mar - 22:01 | |
| Les questions du pape François dans son homélie Chers frères et sœurs, bonjour ! Le passage évangélique de ce dimanche ( Mc 5, 21-43) présente deux miracles accomplis par Jésus, les décrivant presque comme une sorte de marche triomphale vers la vie. Au début, l’évangéliste parle d’un certain Jaïrus, l’un des dirigeants de la synagogue, qui s’approche de Jésus et le supplie d’aller chez lui parce que sa fille de 12 ans est en train de mourir. Jésus accepte et l’accompagne ; mais, en cours de route, la nouvelle arrive que la fille est morte. Nous pouvons imaginer la réaction de ce père. Mais Jésus lui dit : « Ne crains pas, ne fais que croire » (36). Quand ils arrivent à la maison de Jaïrus, Jésus envoie les gens qui pleuraient – il y avait aussi des femmes en deuil qui pleuraient bruyamment – et Il entre dans la pièce avec seulement les parents et les trois disciples, et parlant à la fille morte Il dit : « Petite fille, je te le dis, lève-toi » (v. 41). Et immédiatement la jeune fille se lève, comme si elle se réveillait d’un sommeil profond (v. 42).
Dans le récit de ce miracle, Marc en ajoute un autre : la guérison d’une femme qui souffre d’une hémorragie et qui est guérie dès qu’elle touche le vêtement de Jésus (v. 27). Ici, ce qui est frappant, c’est le fait que la foi de cette femme attire – pour moi le mot « vole » me vient à l’esprit – le pouvoir divin salvateur qui est en Christ, qui, sentant que « le pouvoir était sorti de lui », a essayé de comprendre qui c’était. Et quand la femme, avec beaucoup de honte, s’avance et confesse toute la vérité, il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guérie » (v. 34). Il s’agit de deux récits imbriqués, avec un seul noyau : la foi ; et ils montrent Jésus comme la source de la vie, comme Celui qui rend la vie à ceux qui ont pleinement confiance en lui. Les deux protagonistes, c’est-à-dire le père de la petite fille et la femme malade, ne sont pas disciples de Jésus mais ils sont satisfaits par leur foi. Ils ont foi en cet homme. De là, nous comprenons que tous sont permis sur le chemin du Seigneur : personne ne doit se sentir comme un intrus, un intrus ou quelqu’un qui n’a pas de droit. Pour avoir accès à son cœur, au cœur de Jésus, il n’y a qu’une seule exigence : se sentir en besoin de guérison et se confier à lui. Je vous le demande : chacun de vous sent-il qu’il a besoin d’être guéri ? De quelque chose, d’un péché, d’un problème ? Et, si vous ressentez cela, avez-vous foi en Jésus ? Ce sont les deux exigences pour être guéri, pour avoir accès à son cœur : se sentir dans le besoin de guérison et se confier à Lui. Jésus va découvrir ces gens parmi la foule et les sort de l’anonymat, les libère de la peur de vivre et de prendre des risques. Il le fait avec un regard et une parole qui les remet sur le chemin après beaucoup de souffrance et d’humiliation. Nous aussi, nous sommes appelés à apprendre et à imiter ces paroles libératrices et ce regard qui rend la volonté de vivre à ceux qui en manquent.
Dans ce passage évangélique, les thèmes de la foi et de la vie nouvelle, que Jésus est venu offrir à tous, sont étroitement liés. Quand il entre dans la maison où repose la fille morte, il envoie dehors ceux qui pleurent et font le tumulte (v. 40), et il dit : « L’enfant n’est pas mort mais il dort » (v. 39). Jésus est Seigneur, et devant lui la mort physique est comme un rêve : il n’y a aucune raison de désespérer. Une autre mort est celle à craindre : celle du cœur endurci par le mal ! Oui, nous devrions avoir peur de celui-là! Quand nous sentons que nous avons un cœur endurci, un cœur qui est endurci, permettez-moi de dire, un cœur momifié, nous devrions avoir peur de cela. C’est la mort du cœur. Mais le péché aussi, le cœur momifié aussi, n’est jamais le dernier mot avec Jésus, parce qu’il nous a apporté la miséricorde infinie du Père. Et même si nous avons touché le fond, sa voix tendre et forte nous parvient : « Je vous le dis, lève-toi ! ». Il est beau d’entendre cette parole de Jésus adressée à chacun de nous : « Je vous le dis, levez-vous ! Aller. Lève-toi. Prenez courage, levez-vous! ». Jésus rend la vie à la petite fille et redonne la vie à la femme guérie : la vie et la foi aux deux.
Demandons à la Vierge Marie d’accompagner notre chemin de foi et d’amour concret, en particulier envers ceux qui sont dans le besoin. Invoquons son intercession maternelle pour nos frères et sœurs qui souffrent dans leur corps et en esprit.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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