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  Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ?

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coeurtendre
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coeurtendre

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 Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ? Empty
MessageSujet: Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ?    Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ? Icon_minitimeLun 11 Avr - 20:56


Chers frères et sœurs, bonjour !
Chaque jour, malheureusement, l’actualité apporte de mauvaises nouvelles : meurtres, accidents, catastrophes... Dans le passage évangélique d’aujourd’hui, Jésus évoque deux faits tragiques qui, à cette époque, avaient suscité une grande clameur : une répression sanglante perpétrée par des soldats romains à l’intérieur du temple ; et l’écroulement de la tour de Siloe, à Jérusalem, qui avait provoqué dix-huit victimes (Lc 13, 1-5). Jésus connaît la mentalité superstitieuse de ses auditeurs et sait qu’ils interprètent ce type d’événements de façon erronée. En effet, ils pensent que, si ces hommes sont morts si cruellement, c’est le signe que Dieu les a punis pour une faute grave qu’ils avaient commise ; comme pour dire : « Ils le méritaient ». En revanche, le fait d’avoir été épargnés par la disgrâce équivaut à se sentir « en règle ». Eux « le méritaient » ; moi je suis « en règle ».

Jésus rejette nettement cette vision, parce que Dieu ne permet pas les tragédies pour punir les fautes, et affirme que ces pauvres victimes n’étaient absolument pas pires que les autres. Au contraire, il invite à tirer de ces faits douloureux un avertissement qui nous concerne tous, parce que nous sommes tous pécheurs ; il dit en effet à ceux qui l’avaient interpellé : « Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement » (v. 3). Aujourd’hui encore, face à certains malheurs et événements funestes, nous pouvons avoir la tentation de « rejeter » la responsabilité sur les victimes, ou même sur Dieu lui-même. Mais l’Évangile nous invite à réfléchir : quelle idée de Dieu nous sommes-nous faite ? Sommes-nous véritablement convaincus que Dieu est ainsi, ou n’est-ce pas plutôt une idée que nous nous faisons, un dieu fait « à notre image et ressemblance » ? Jésus, au contraire, nous appelle à une conversion du cœur, à un changement radical du chemin de notre vie, en abandonnant les compromis avec le mal — et cela, nous le faisons tous, les compromis avec le mal — les hypocrisies — je crois que nous avons presque tous au moins une petite part d’hypocrisie — pour emprunter de façon résolue la voie de l’Évangile. Mais voilà à nouveau la tentation de nous justifier : « Mais de quoi devrions-nous nous convertir ? Ne sommes-nous pas, tout compte fait, de braves gens ? ». Combien de fois avons-nous pensé cela : « Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ? — ne sommes-nous pas des croyants, et même assez pratiquants ? ». Et nous croyons ainsi être justifiés.

Malheureusement, chacun de nous ressemble beaucoup à un arbre qui, pendant des années, a donné de multiples preuves de sa stérilité. Mais, heureusement pour nous, Jésus est semblable à ce vigneron qui, avec une patience sans limite, obtient encore un prolongement pour le figuier sans fruits : « Laisse-le cette année encore — dit-il au patron — [...] Peut-être donnera-t-il des fruits à l'avenir » (v. 9). Une « année » de grâce: le temps du ministère du Christ, le temps de l’Église avant son retour glorieux, le temps de notre vie, marqué par un certain nombre de Carêmes, qui nous sont offerts comme des occasions d’amendement et de salut, le temps d’une année jubilaire de la miséricorde. L’invincible patience de Jésus ! Avez-vous pensé, vous, à la patience de Dieu ? Avez-vous pensé également à sa préoccupation irréductible pour les pécheurs, comment ils devraient susciter en nous l’impatience envers nous-mêmes ! Il n’est jamais trop tard pour se convertir, jamais ! Jusqu’au dernier moment: la patience de Dieu qui nous attend. Rapellez-vous cette petite histoire de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, lorsqu’elle priait pour l’homme condamné à mort, un criminel qui ne voulait pas recevoir le réconfort de l’Église, il repoussait le prêtre, il ne voulait pas : il voulait mourir ainsi. Et elle priait, dans son couvent. Et quand cet homme fut là, précisément au moment d’être tué, il s’adresse au prêtre, prend le Crucifix et l’embrasse. La patience de Dieu ! Et il fait aussi la même chose avec nous tous, avec nous tous ! Combien de fois — nous ne le savons pas, nous le saurons au Ciel — combien de fois sommes-nous sur le point [de tomber] et le Seigneur nous sauve: il nous sauve parce qu’il a une grande patience pour nous. Et cela est sa miséricorde. Il n’est jamais trop tard pour nous convertir, mais c’est urgent, c’est maintenant ! Commençons aujourd’hui.

Que la Vierge nous soutienne, afin que nous puissions ouvrir notre cœur à la grâce de Dieu, à sa miséricorde ; et qu’elle nous aide à ne jamais juger les autres, mais à nous laisser toucher par les malheurs quotidiens pour faire un examen de conscience sérieux et reconnaître nos torts.



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Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères. 



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 Mais, tout compte fait, je suis un homme bien, une femme bien — n’est-ce pas ? Papa-francesco

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