coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Et que fait Jésus après cela ?Jésus prie. Jeu 14 Avr - 14:42 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour ! La lecture de l’Évangile de ce dimanche poursuit le récit du jour de Jésus à Capharnaüm, un samedi, jour saint hebdomadaire juif (Mc 1, 21-39). Cette fois, l’évangéliste Marc souligne la relation entre l’œuvre thaumaturgique de Jésus et l’éveil de la foi dans les personnes qu’il rencontre. En effet, avec les signes de guérison qu’il accomplit sur tous les types de malades, le Seigneur veut susciter la foi en réponse.
La journée de Jésus à Capharnaüm commence par la guérison de la belle-mère de Pierre et se termine par la scène d’une foule de citadins qui se sont rassemblés devant la maison où il séjournait, pour amener tous les malades à lui. Marquée par la souffrance physique et par la misère spirituelle, la foule comprend, pour ainsi dire, « le milieu de vie » dans lequel se déroule la mission de Jésus, faite de paroles et d’actions guérissantes et réconfortantes. Jésus n’est pas venu apporter le salut dans un laboratoire ; il ne prêche pas à partir d’un laboratoire, détaché des gens. Il est au milieu de la foule ! Au milieu du peuple ! Pensez simplement que la plus grande partie du ministère public de Jésus a eu lieu dans les rues, parmi le peuple ; prêcher l’Evangile, guérir les blessures physiques et spirituelles. Cette foule dont parle souvent l’Evangile est une humanité marquée par la souffrance. C’est une humanité marquée par la souffrance, le labeur et les problèmes. C’est vers cette pauvre humanité que s’adresse l’action puissante, libératrice et renouvelante de Jésus. Ce samedi se termine de cette façon, au milieu de la foule jusque tard dans la soirée. Et que fait Jésus après cela ?
Avant l’aube du lendemain, il sort des portes de la ville sans être vu et se retire dans un endroit isolé pour prier. Jésus prie. De cette façon, il retire même lui-même et sa mission d’une vision « triomphaliste » qui méconnaît le sens des miracles et de sa puissance charismatique. Les miracles, en effet, sont des « signes » qui encouragent la foi comme réponse ; des signes qui sont toujours accompagnés de paroles qui éclairent ; et, pris ensemble, les signes et les paroles suscitent la foi et la conversion par la puissance divine de la grâce du Christ.
La conclusion du passage d’aujourd’hui (v. 35-39) indique que l’annonce du Royaume de Dieu par Jésus trouve sa place la plus légitime dans les rues. Aux disciples qui le cherchent pour le ramener à la ville – les disciples sont allés le trouver là où il priait et ils voulaient le ramener à la ville – que répond Jésus ? « Allons dans les villes voisines, afin que j’y prêche aussi » (v. 38). C’était le voyage du Fils de Dieu et ce sera le voyage de ses disciples. Et ce doit être le chemin de chaque chrétien. La rue, en tant que lieu de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, place la mission de l’Eglise sous le signe de « sortir », de cheminer, sous le signe du « mouvement », et jamais de l’oisiveté.
Que la Vierge Marie nous aide à nous ouvrir à la voix de l’Esprit Saint qui pousse l’Église à « planter de plus en plus sa tente » parmi les gens, afin d’apporter à tous la parole guérisseuse de Jésus, le médecin des âmes et des corps.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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