coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Angélus/pape François/Question 64/ Qu’est-ce que cela veut dire?«Que nous faut-il donc faire? Ven 11 Nov - 11:48 | |
| Dans l’Évangile d’aujourd’hui, une question est répétée par trois fois: «Que nous faut-il donc faire?» (Luc 3, verset, 10 12 14). Trois catégories de personnes l’adressent à Jean-Baptiste: en premier, la foule en général; en second, les publicains, à savoir les percepteurs d’impôts; et en troisième, certains soldats. Chacun de ces groupes interroge le prophète sur ce qu’il doit faire pour appliquer la conversion qu’il est en train de prêcher. La réponse de Jean à la question de la foule est le partage des biens de première nécessité. C’est-à-dire qu’au premier groupe, la foule, il dit de partager les biens de première nécessité, et parle ainsi: «Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même». Ensuite, au second groupe, aux percepteurs d’impôts, il dit de ne rien exiger de plus que la somme due (verset,13). Qu’est-ce que cela veut dire? Ne pas accepter de «pots-de-vin», Jean-Baptiste est clair. Et au troisième groupe, aux soldats, il demande de ne rien extorquer à personne mais de se contenter de leurs soldes (verset, 14). Ce sont les trois réponses aux trois questions de ces groupes. Trois réponses pour un chemin identique de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la route que Jésus indique dans toute sa prédication: la route de l’amour concret pour le prochain.
«Que nous faut-il donc faire?» (Luc 3, verset, 10 12 14)Ensuite, au second groupe, aux percepteurs d’impôts, il dit de ne rien exiger de plus que la somme due Qu’est-ce que cela veut dire?«Que nous faut-il donc faire?» (Luc 3, verse,14).Cette question —que devons-nous faire?—, nous la sentons également nôtre. De ces admonestations de Jean-Baptiste, nous comprenons quelles étaient les tendances générales de ceux qui à cette époque détenaient le pouvoir, sous diverses formes. Les choses n’ont pas beaucoup changé. Toutefois, aucune catégorie de personnes n’est exclue du parcours de conversion pour obtenir le salut, pas même les publicains considérés pécheurs par définition: même eux ne sont pas exclus du salut. Dieu ne nie à personne la possibilité de se sauver. Il est — pour ainsi dire — soucieux d’user de miséricorde, d’en faire preuve envers tout le monde, et d’accueillir chacun dans la tendre étreinte de la réconciliation et du pardon.
Cette question —que devons-nous faire?—, nous la sentons également nôtre. La liturgie d’aujourd’hui nous répète, à travers les paroles de Jean, qu’il faut se convertir, il faut changer de direction et emprunter la route de la justice, de la solidarité, de la sobriété: ce sont les valeurs indispensables d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.Convertissez-vous!C’est la synthèse du message de Jean-Baptiste. Et la liturgie de ce troisième dimanche de l’Avent nous aide à redécouvrir une dimension particulière de la conversion:la joie. Ceux qui se convertissent et s’approchent du Seigneur ressentent de la joie. Le prophète Sophonie nous dit aujourd’hui: «Pousse des cris de joie, fille de Sion!» en s’adressant à Jérusalem (Sophonie 3, verset,14); et l’apôtre Paul exhorte ainsi les chrétiens de Philippes: «Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur» (Philippiens 4, verset, 4). Il faut du courage aujourd’hui pour parler de joie, il faut surtout de la foi! Le monde est assailli par tant de problèmes, l’avenir est marqué d’inconnues et de craintes. Pourtant le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère, mais de profond et de stable, car c’est un don du Seigneur qui remplit la vie. Notre joie dérive de la certitude que «le Seigneur est proche» (Philippiens 4, verset, 5): il est proche par sa tendresse, par sa miséricorde, par son pardon et son amour.
Que la Vierge Marie nous aide à renforcer notre foi, afin que nous sachions accueillir le Dieu de la joie, le Dieu de la miséricorde, qui veut toujours habiter au milieu de ses enfants. Et que notre mère nous enseigne à partager les larmes de celui qui pleure, pour pouvoir aussi partager le sourire.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères. | |
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